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Vivre l'Église chaque jour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2011


Certaines sources affirment qu'il y a aujourd'hui 19 religions mondiales majeures, composées de plus de 270 traditions religieuses, soit 67000 confession pour six milliards de personnes. Le christianisme à lui seul (que beaucoup d'experts désignent comme étant le plus large mouvement religieux, bien qu'il ne croisse pas aussi vite que l'islam) comprend plus de 38000 groupes religieux et plus de 2 milliards d'adeptes. Tout cela fait un nombre considérable d'édifices et de membres ! Mais est-ce vraiment cela l'Église ?

Nous savons que l'église de Jésus-Christ n'était pas un lieu; elle n'était pas un bâtiment ni un endroit spécifique, bien que « selon sa coutume » (Luc 4:16), Jésus entrait régulièrement dans les synagogues le jour du sabbat et qu'il prêchait et enseignait souvent dans le Temple de Jérusalem. Mais il parlait, enseignait et guérissait également dans beaucoup d'autres endroits: dans une barque de pêcheur près d'un rivage, sur le bord des chemins, sur la place du marché ou dans la maison de ses hôtes.

Mary Baker Eddy, la fondatrice de La Première Église du Christ, Scientiste — destinée à « rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison » (Manuel de L'Église Mère, p. 17) — écrivit une fois à propos de Jésus: « Lorsqu'il était avec eux, une barque de pêcheur devenait un sanctuaire, et la solitude était peuplée de saints messages venant du Pére de Tout. » (Rétrospection et Introspection, p. 91)

Lorsque les gens évoquent l'église aujourd'hui, c'est souvent pour faire référence à un édifice ou à un groupe de personnes. Mais pour Jésus, l'église dépendait d'une chose: le Christ toujours présent, la vérité et l'esprit de Dieu et de Sa création. Lorsque Jésus demanda à ses douze disciples qui les gens pensaient qu'il était, ils citèrent les prophètes: Jérémie, Élie et Jean-Baptiste. Mais lorsqu'il leur demanda ce qu'eux en pensaient, Pierre répondit sans attendre: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16:16) Jésus bénit Pierre et ensuite expliqua pourquoi cette compréhension était si vitale: « Moi, je te dis que tu es Pierre [du grec petros, un gros morceau de roche], et sur ce rocher [du grec petra, un grand rocher comme Gibraltar] je bâtirai mon église, et les portes de l'Hadès (les puissances des régions infernales) ne la maîtriseront point [ou ne seront pas puissantes à son détriment, ou ne pourront tenir bon contre elle]. » (16:18; traduction libre de la Bible anglaise Amplified Bible)

Dans les semaines et les mois qui ont suivi cet échange, personne n'a commencé à récolter des pierres, du bois, du mortier ni à mobiliser des artisans. Aucune église ni aucun édifice chrétiens n'ont été construits tant que Jésus était présent sur terre. De la même façon, personne n'a été tenté de rechercher de nouveaux membres. En fait, durant la dernière année du ministère de Jésus, 70 disciples ont abandonné leur maître. Les foules qui avaient suivi, écouté et vu des centaines de guérisons ont également déserté ce nouveau mouvement.

Finalement, même le petit groupe initial a commencé à se désintégrer. Cela ressemblait de plus en plus au dernier chapitre de la courte vie d'une secte arrogante. Par contre, c'était la première phase d'un mouvement qui a donné un tout nouveau sens de Dieu, de l'homme et de l'église. Après l'ascension de Jésus, la croissance de l'église a été exponentielle — géographiquement et numériquement — et cela malgré les persécutions de ses adeptes, persécutions qui se déroulaient, de toutes les façons possibles et en tous lieux, par la main de ceux qui craignaient le succès de ce nouveau mouvement.

Pour Jésus, l'Église était une idée spirituelle. C'était un mouvement de pensée collectif, vivant, généreux, tourné vers l'extérieur et consacré au domaine de l'Esprit. Et ce mouvement ne pouvait pas être stoppé parce qu'en réalité, il n'avait jamais commencé. Il n'avait jamais été indexistant. Il était permanent et vivant comme Dieu et Son Christ. Il était et est la manifestation du corps de Christ, comme le décrit Saint Paul (voir I Corinthiens 12:27).

Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit à propos de Jésus: « Sa mission fut à la fois individuelle et collective. Il accomplit parfaitement l'œuvre de la vie, non seulement pour être juste envers lui-même, mais aussi par miséricorde envers les mortels, afin de leur montrer comment accomplir la leur, mais non de l'accomplir à leur place, ni de leur épargner une seule responsabilité. » (p. 18) Donc, en le suivant, on se rend compte que notre mission est individuelle aussi bien que collective: deux aspects vitaux pour le progrès et le bien-être.

En tant qu'idée divine, l'Église n'est limitée ni par l'espace ni par le temps; elle ne dépend ni de l'aspect matériel des choses ni de l'histoire. Sa structure n'est pas matérielle mais spirituelle, une union des cœurs et des pensées plus qu'un ensemble de personnalités rassemblées dans un édifice. En tant qu'institution, elle représente la forme la plus élevée et la plus utile de l'effort commun, illustrant comment toutes les associations ainsi que la société elle-même devraient fonctionner — et comment elles fonctionneront un jour. Son but, dès maintenant, implique l'éveil de la conscience humaine à la compréhension spirituelle, permettant aux communautés et aux sociétés de progresser et de guérir les maux personnels et corporels.

Science et Santé définit ainsi cet idéal: « La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. » (p. 583) Comment se joindre à cette Église ? Grâce à la nouvelle naissance spirituelle. En adoptant des vues, des motifs et des désirs centrés sur Dieu; par la spiritualisation de la pensée et la christianisation de la vie journalière. Nous nous unissons à cette Église éternelle et omniprésente chaque fois que nous optons pour l'honnêteté plutôt que la tromperie, pour la douceur plutôt que la dureté, pour le courage plutôt que la peur. Nous y parvenons grâce à la prière spirituellement scientifique, qui reconnaît et affirme la réalité de Dieu, le bien, y compris lorsque les circonstances rendent un témoignage contraire.

Nous ressentons également notre union avec Dieu et avec les autres, grâce à la prière qui demande de voir le chemin que Dieu désigne, qui part de la hauteur de Son point de vue et qui inclut davantage la totalité de l'Esprit.

Pourquoi cela est-il nécessaire ? Parce que toute activité, mentale ou physique, progresse grâce à la pensée spirituelle: nous devenons plus aimants, plus intègres, nous guérissons mieux, nous sommes davantage dignes de confiance, plus sages, nous progressons davantage et nous devenons plus productifs. Nous sommes élevés, éclairés et guéris.

Je me rappelle d'une période durant laquelle j'ai beaucoup réfléchi à la description que la Bible donne de l'homme (la vraie identité de chacun de nous) comme créé à l'image de Dieu et selon Sa ressemblance. (voir Genèse 1:26) Un jour, j'ai médité cela durant un moment, en marchant en direction du métro.

L'Église, dans sa signification spirituelle, encourage la compassion, nourrit notre amour du monde et développe cette fraternité qui permet d'accomplir ensemble bien plus de choses que si nous étions seuls.

En entrant dans la station, je suis passée à côté d'un homme qui se tenait en haut des escaliers. Le temps que j'arrive en bas, je l'ai entendu me dire: « Je suis désolé. Je suis vraiment désolé. » Lorsque je lui ai demandé pourquoi il était désolé, il s'est de nouveau excusé pour une chose qu'il m'avait apparemment dite mais que je n'avais pas entendue.

En repensant à cet épisode un peu plus tard, j'en suis arrivée à la conclusion que la connaissance de la vérité que j'avais entretenue au sujet de l'homme à l'image de Dieu avait eu un effet purificateur, mettant cet homme mal à l'aise à cause de l'indélicatesse dont il avait fait preuve à mon égard et me laissant à l'abri de toute offense, intentionnelle ou pas. Dans une petite mesure, le fait de m'être « repos[ée] sur le Principe divin » nous avait sauvé tous les deux. C'était un moment d'Église.

L'Église, dans sa signification spirituelle, nous force à moins nous préoccuper de nous-mêmes et davantage des autres. Elle encourage la compassion, elle nourrit notre amour de l'univers, que ce soit de la nature ou de ce que l'homme a réalisé, et elle développe cette fraternité qui permet d'accomplir ensemble bien plus de choses que si nous étions seuls.

L'Église nous force également à croître spirituellement, nous incitant à rejeter l'attitude humaine centrée sur soi et l'indifférence, pour adopter un concept plus élevé du bien. Cette façon de repousser les limites au-delà de notre « zone de confort » peut aider à comprendre pourquoi La Première Église du Christ, Scientiste, publie un quotidien international, The Christian Science Monitor, ainsi que d'autres périodiques qui examinent les besoins individuels et collectifs, en offrant une approche de la guérison selon la Science Chrétienne et en donnant les preuves de progrès, de bonnes solutions et de santé que celle-ci apporte.

Nous vivons l'Église chaque fois que nous prions pour la paix dans le monde, chaque fois que nous revendiquons la nature semblable au Christ d'un voisin, chaque fois que nous assistons à un service d'église ou à une réunion de témoignage du mercredi et que nous y contribuons oralement ou mentalement. Cette contribution peut être une chanson, une prière, la reconnaissance silencieuse de la vérité que nous entendons, ou l'amour et le soutien en faveur de quelqu'un d'autre.

L'Église devient vivante chaque fois que nous levons notre regard au lieu de le baisser, chaque fois que nous marchons en direction de Dieu plutôt que du monde, que nous offrons à quelqu'un un mot d'encouragement, que nous écoutons calmement plutôt que de réagir brusquement, et qu'en toute humilité, nous communiquons « la vérité, la santé, le bonheur » (voir La Première Église du Christ, Scientiste et Miscellanées, p. 165) en réponse à un besoin. En faisant cela, nous embrassons l'Église universelle et triomphante, et nous contribuons à bénir l'humanité.

Il y a quelques années, en tant que membre d'une église de la Science Chrétienne, j'ai contribué avec d'autres personnes de ma ville à l'organisation d'une marche annuelle en faveur de la paix, qui incluait une variété de confessions religieuses, d'organisations humanitaires et d'autorités politiques locales et nationales. Cette marche était le moyen principal de collecter des fonds pour une association à but non lucratif, dont la mission était de prévenir la violence chez les jeunes, au travers de programmes scolaires et par la réconciliation des familles des victimes et des agresseurs.

L'année précédente, j'avais dirigé cet évènement, mais avec peu de succès. Alors que je priais pour savoir ce que je devais faire cette année-ci, je me suis sentie inspirée à renoncer au poste de dirigeant. À la place, je me suis proposée pour prier au sujet de la météo car chaque année, durant dix ans, le jour de l'évènement avait été pluvieux froid, et la participation faible.

À ma grande surprise et à ma grande joie, plusieurs autres personnes se sont jointes à cet effort de prière — toutes issues de groupes religieux différents — et chacune a accepté de prier pour l'ensemble de l'évènement. Le nouveau dirigeant élu a fait preuve de grandes qualités et d'une belle énergie, et nous avons tous bénéficié d'un sens de collaboration renouvelé lors des préparatifs.

Cette fois-ci, le temps a été parfait le jour de la marche. Des responsables de la Mairie, d'organisations locales et de différents groupes religieux ont participé à cet évènement, ce qui a fait que le nombre de participants s'est élevé à 5000. Plusieurs orateurs qui se sont exprimés avant la marche ont ouvertement reconnu la main de Dieu, non seulement en ce qui concernait la météo, mais aussi dans le fait qu'Il dirigeait la journée et qu'Il était également à la base des solutions qui apporteraient la paix face à la violence des jeunes dans la ville.

L'impact de « la structure de la Vérité et del l'Amour », chérie et vécue, ne peut jamais être surestimé. Cette institution idéale sera toujours celle qui éclaire le chemin (parfois silencieusement, mais toujours grâce à la guérison et au christianisme du Christ), pour chaque individu, ainsi que pour les gouvernements et les entreprises, les écoles et les organisations culturelles et humanitaires.

L'accès à « tout ce qui repose sur le Principe divine et en procède » est universel puisque la conscience-Christ est sans limites. Mary Baker Eddy croyait profondément en cela; elle écrivit un jour à une église de la Science Chrétienne et résuma ainsi ses attentes au sujet de ce que l'Église vécue pouvait accomplir: « Vous n'adorez pas une divinité lointaine, et vous ne parlez pas non plus d'un amour inconnu. Les prières silencieuses de nos églises, résonnant à travers les sombres corridors du temps, s'avancent en vagues sonores, au diapason des cœurs, vibrant d'une chaire à l'autre et d'un cœurs, à l'autre, jusqu'à ce que la vérité et l'amour, s'unissant en une seule vertueuse prière, encerclent et renforcent la race humaine. » (La Première Église du Christ, Scientiste et Miscellanées, p. 189)

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