Alors que dans la zone Euro, les craintes concernant le déficit économique augmentent, le mot « austérité » est devenu à la mode. Les économies troublées des plus petites nations, particulièrement de la Grèce, ont conduit les autres membres de l'Union Européenne à adopter une politique d'austérité, et cela malgré la menace de grèves à venir et une atmosphère générale de crainte face à ce que ces restrictions vont impliquer pour les citoyens de ces différents pays.
Certains analystes de l'économie mondiale sont d'accord pour dire que la seule voie raisonnable est de réduire les budgets de façon drastique, même si l'impact de ces changements peut se révéler très douloureux. D'autres ont critiqué les efforts déployés par l'Amérique pour suivre une voie plus modérée. Un certain nombre d'analystes aux États-Unis évoque les conséquences pouvant résulter des réductions importantes des dépenses et des mesures d'austérité qui y sont liées. Cela pourrait provoquer une récession encore plus grave que celle que nous connaissons maintenant, et qui pourrait en fait s'apparenter à celle intervenue en 1930.
L'incertitude et la crainte ne constituent pas de bonnes fondations pour l'unité et le progrès, en particulier lorsqu'on les ressent au niveau mondial. Il est vital de s'appuyer sur la prière pour résoudre ces problèmes, de telle sorte que, même si les nations poursuivent des routes différentes, elles puissent du moins le faire dans un esprit de fraternité, sans subir l'influence de la crainte, du doute ou de la colère.
Le penseur chrétiennement scientifique peut aborder de tels problèmes en sachant que la guérison ne vient pas quand on accepte comme réelles des conditions matérielles affligeantes, et qu'on demande à Dieu de les corriger ensuite. La prière scientifique par contre insiste sur le fait que l'harmonie divine est la loi de l'être déjà bien établie, et qu'une économie spirituelle plus élevée nous met tous sous le gouvernement d'un Dieu totalement bon et impartial. Cela est vrai non seulement pour les situations individuelles, mais également pour ce qui a trait aux défis mondiaux.
Dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, a décrit ce qui se passe lorsque la conscience humaine devient certaine qu'il existe cette loi d'harmonie: « La Science et la conscience sont toutes deux dès maintenant à l'œuvre dans l'économie de l'être, conformément à la loi de l'Entendement qui fera finalement prévaloir sa suprématie absolue. » (p. 423) Notez bien ces mots: « sont dès maintenant à l'œuvre. » La prière permet de manifester un état d'esprit plein de confiance, nous assurant que la délivrance n'est ni lointaine ni incertaine. Elle est présente maintenant même.
La Bible est remplie d'exemples de personnes qui ont vu cette économie à l'œuvre, à l'instant présent. Grâce à l'obéissance de Moïse envers Dieu, les Israélites ont trouvé de la nourriture et de l'eau dans le désert. Les prières d'Élisée ont permis de multiplier l'huile d'un vase, afin qu'il y en ait suffisamment pour payer les dettes d'une femme que la mort de son mari avait laissée sans ressources. Élisée a conseillé à une armée, qui avait besoin d'eau dans le désert, de creuser des fosses. Le matin, les fosses, jusque-là complètement asséchées, étaient remplies d'eau en suffisance pour les hommes et les troupeaux (voir II Rois 3:14-20; 4:1-7).
Christ Jésus a démontré à de nombreuses reprises le pouvoir qu'a la loi divine d'annuler les conditions matérielles, et il l'a fait avec une confiance constante dans le pouvoir qu'a Dieu de révéler des solutions adéquates et de répondre aux besoins humains. Dans une de ses paraboles, il souligne que la guérison et la sécurité viennent du choix que l'on fait des matériaux avec lesquels on construit: le roc, par opposition au sable (voir Matthieu 7:24-27). On peut faire le parallèle entre ces matériaux et les pensées que nous acceptons dans notre conscience. Une approche basée sur le sable de la pensée matérielle et de la vie mortelle ne bénéficie d'aucun soutien, et elle s'effondrera inévitablement. Par contre, les pensées qui reposent sur Dieu et Sa bonté sont bâties sur le roc, et elles peuvent résister aux tempêtes tant locales que mondiales.
Ainsi, dans l'économie mondiale, il est logique de penser que les décisions bâties sur la crainte et l'incertitude ne font qu'augmenter ces deux sentiments. Or, les décisions basées sur le Christ sont bâties sur le roc. Le Christ, que la Science Chrétienne explique comme étant la nature spirituelle que Dieu a donnée à chacun de nous, est au cœur même de tout être. Le Christ révèle l'Esprit comme étant notre véritable Créateur, celui qui nourrit et protège toute Sa création. Le Christ, la voix de l'Esprit qui parle à chacun de nous, peut guider les individus et les nations vers les solutions les plus justes, que ce soit en termes d'économie ou d'emploi.
La voix de la crainte et de l'incertitude peut essayer de couvrir le message du Christ, mais cela ne fait pas partie du plan de Dieu et n'en a jamais fait partie. Il est vital de prendre position à ce sujet afin que l'esprit d'amour et d'unité qui règne entre les nations puisse se renforcer, même si celles-ci poursuivent individuellement des voies différentes. Dieu, le seul Entendement, devra finalement conduire chaque nation et chaque individu à des réponses inspirées et courageuses, soutenues par la loi divine. Nos choix deviendront plus raisonnables et plus sûrs au fur et à mesure que nous serons capables d'avoir confiance dans le fait que c'est finalement « la loi de l'Entendement » qui nous guide et nous dirige tous. C'est la loi sur laquelle Moïse, Élisée et Jésus – parmi tant d'autres – se sont appuyés: ils ont démontré à ceux qui venaient leur demander de l'aide que tout ce dont ils avaient besoin, la nourriture, la guérison ou la paix, était déjà à leur disposition. Aujourd'hui, nous avons le privilège de pouvoir nous tourner vers cette même loi de Dieu et la laisser œuvrer dans « l'économie de l'être » et dans nos cœurs, pour sauver un monde en difficulté et lui apporter l'unité.
