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Deuxième Siècle de Science Chrétienne: profondeur, dimension, démonstration

La plus grande et la plus sainte de toutes les causes

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2010


Mary Baker Eddy aimait son pays, les États-Unis, et admirait « les héros et les héroïnes » qui firent le sacrifice de leur vie au nom des idéaux démocratiques et de la liberté religieuse. Cependant, lors de son allocution du 4 juillet 1886, après des commentaires aux accents patriotiques [n.d.r.:le 4 juillet est la fête de l'Indépendance américaine], elle en vint rapidement à parler des besoins cruciaux du mouvement de la Science Chrétienne. Devant un parterre de scientistes chrétiens réunis à Chickering Hall, à Boston, elle déclara: « Jamais il n'y eut d'appel plus solennel et plus impérieux que celui que Dieu nous adresse à tous, ici même, en faveur d'une fervente dévotion et d'une consécration absolue à la plus grande et la plus sainte de toutes les causes. » Puis vinrent ces propos ètonnants: « L'heure est venue. La grande bataille d'Harmaguédon est à nos portes. Les puissances du mal sont liguées en une conspiration secrète contre le Seigneur et contre Son Christ, tel qu'il s'exprime et agit en Science Chrétienne. » (Écrits divers 1883-1886, p. 177)

Comment une Église nouvellement née, sans un seul ministre du culte ordonné ni d'édifice où rassembler ses fidèles, pouvait-elle être engagée dans une bataille d'Harmaguédon, ce conflit apocalyptique décisif entre le bien et le mal prophétisé dans l'Apocalypse? Le fait est que le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, qui apporta le Consolateur au monde, avait déclenché une révolution! Comme l'expliquait Mary Baker Eddy à ses élèves réunis en Assemblée nationale, en 1888, à Chicago: « La Science Chrétienne et les sens se font la guerre. C'est un combat révolutionnaire. » (ibid., p. 101) Comparant ce conflit aux deux guerres pour la liberté liées à l'histoire des États-Unis, la guerre de l'Indépendance américaine et la guerre de Sécession pour l'abolition de l'esclavage, Mary Baker Eddy désignait clairementl'ennemi: les forces de la matière et du mal opposées à la libération de l'humanité soumise au péché, à la maladie et à la mort. Certes, les milieux médicaux et religieux avaient été rien moins qu'amicaux à l'égard de la Science Chrétienne, mais l'ennemi ultime était bien plus fondamental: c'était la « fausse évidence » des cinq sens physiques, condamnée à disparaître devant l'évidence « absolue et définitive » de l'Esprit, de la Science divine (ibid., p. 99).

Cet « ennemi » se manifestait sous une forme d'égocentrisme qui poussait parfois les scientistes chrétiens à préférer une aisance matérielle au Consolateur. Ils appréciaient beaucoup les guérisons et la prospérité que leur apportait la Science Chrétienne, mais trés souvent ils reculaient face à l'engagement spirituel nécessaire pour devenir des praticiens de la guérison désintéressée, et faire connaître le Consolateur à l'humanité. Il leur arrivait d'oublier l'intensité du conflit dans lequel ils étaient engagés et la grandeur même de la Science Chrétienne. Le jour où Mary Baker Eddy évoqua « la plus grande et la plus sainte de toutes les causes », elle écrivit également à son élève, Ursula Gestefeld, pour lui expliquer que la nouvelle Église ne pourrait survivre que « si tous sont désireux de mettre le moi aux pieds de l'Amour, et si lorsque sera soulevée la question décisive de savoir qui sera le plus grand, comme jadis, ils répondront en eux-mêmes ainsi que le fit le Christ: Le plus grand parmi vous sera votre serviteur... » L15662, le Fonds Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy. Malheureusement, l'élève en question ne comprit pas le point soulevé par Mary Baker Eddy, et se détourna finalement de la Science Chrétienne pour le mouvement de la « guérison mentale ».

La Science Chrétienne est la « perle de grand prix »

Qu'est-ce que la Science Chrétienne en définitive? Quelle est sa destinée extraordinaire? Ce n'est rien de moins que la loi de Dieu, la loi universelle et éternelle de l'harmonie qui soutient la Création entière. C'est la redécouverte du « Principe divin agissant éternellement » (Science et Santé, p. 123), à la base des guérisons sons de Jésus, et grâce auquel tout le monde peut guérir aujourd'hui et dans tous les âges. C'est le Consolateur promis par Jésus pour enseigner « toutes choses » à ses disciples (voir Jean 14:26). Il proclame au monde la merveilleuse nouvelle que l'Esprit est Tout-en-tout, que la matière et le mal ne sont rien, et que les fils et les filles de Dieu, loin d'être ces prétendus mortels pécheurs et souffrants, si longtemps décrits par les théologiens, sont en réalité spirituels et parfaits conformément à la volonté de Dieu.

À maintes reprises, Mary Baker Eddy surnomme la Science Chrétienne « la perle de grand prix ». Elle fait référence, bien sûr, à la parabole de Jésus concernant un marchand qui cherche avec ardeur les plus belles perles. Lorsqu'il trouve enfin celle dont la valeur est suprême, il vend tout ce qu'il possède pour l'acheter. Jésus explique que cette « perle de grand prix » est « le royaume des cieux », le nouveau ciel et la nouvelle terre dont il a révélé l'existence à ses disciples, jour après jour (voir Matthieu 13:45, 46).

Près de deux mille ans plus tard, en Nouvelle-Angleterre, une vision nouvelle du ciel et de la terre s'imposa à Mary Baker Eddy, la délivra d'un état de semi-invalidité et remplit sa vie d'une lumière spirituelle. On ne s'étonnera donc pas qu'elle compara la réalité incommensurable qui la guérit à la « perle de grand prix » citée dans la parole de Jésus! L02551, 6 juillet 1877, Mary Baker Eddy à Elizabeth M. Newhall, le Fonds Mary Baker Eddy. Elle choisit un terme simple pour désigner sa magnifique révélation, « Christian Science », la Science Chrétienne, et consacra les 45 années suivantes de sa longue existence à donner cette perla à l'humanité, à l'enseigner, à l'expliquer en détail dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, et à guérir des milliers de gens grâce à elle. Mais elle vit un danger: de même que Jésus mit en garde ses disciples de ne pas jeter de perles aux pourceaux, Mary Baker Eddy conseilla vivement aux scientistes chrétiens de protéger leur trésor contre ceux qui voudraient le détruire (voir Matthieu 7:6; Écrits divers, p. 307)

La Science Chrétienne n'est pas plus une invention personnelle de Mary Baker Eddy que la perle dans la parabole de Jésus n'était l'œuvre du marchand. Cette Science est aussi ancienne « que "l'Ancien des jours" », écrit-elle (voir Science et Santé, p. 146). Toutefois, c'est elle qui a travaillé sans relâche pour déterrer et polir ce joyau de la Science divine, afin que nous puissions tous le tenir entre les mains, si l'on peut dire, et faire en sorte que notre existence brille de tout l'éclat de sa gloire.

Remplie d'une admiration respectueuse à l'idée que sa découverte aurait des conséquences qui feraient date, Mary Baker Eddy écrivit aux scientistes chrétiens demeurant à Atlanta: « Grâce à votre travail, les siècles progressent; car la majesté de la Science Chrétienne enseigne la majesté de l'homme. » (La Première Église du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 188) La Science Chrétienne n'était pas majestueuse dans un sens restreint ni religieux. Non. Simplement, jusquelà, aucune théologie n'avait rendu aussi accessible la majesté de Dieu en tant qu'Amour, Vérité et Principe. Personne n'avait jamais si bien mis en évidence le fait que la Bible est un livre de promesses et non de punitions. Personne n'avait présenté aux enfants, aux hommes et aux femmes, la majesté de leur « individualité et [de leur] destinée plus élevées » en tant qu'idées de Dieu semblables au Christ. Personne ne leur avait encore donné une « panacée souveraine » pour délivrer l'humanité du péché, de la maladie et de la mort (voir Science et Santé, p. 266 et 407).

Qu'est-il demandé aux scientistes chrétiens du XXIe siècle?

Les prétentions du mal et du matérialisme n'ont pas diminué depuis que Mary Baker Eddy rallia les scientistes chrétiens présents à Chickering Hall à « la plus grande et la plus sainte de toutes les causes ». On pourrait même dire qu'elles se font plus pressantes. Aussi la question posée ce jour-là demeure d'une actualité brûlante: « Vous donnerez-vous entièrement et irrévocablement à la grande œuvre qui consiste à établir la vérité, l'évangile et la Science qui sont nécessaires pour sauver le monde de l'erreur, du péché, de la maladie et de la mort? » (Écrits divers, p. 177)

De simples paroles ne répondront jamais à une telle question. Nous pouvons seulement y répondre par notre engagement. Certes, les défis du XXIe siècle semblent insurmontables: dégradation de l'environnement, pandémie du SIDA, déclin des valeurs morales et du rôle de la famille, pauvreté, terrorisme, états climatiques extrêmes, matérialisme. Mais ces problèmes ne montrentils ils pas aussi les immenses possibilités qui s'offrent à la guérison et à la démonstration chrétienne dans ce sièle? Ne sont-ils pas l'occasion de répondre à la soif grandissante de spiritualité pure et de santé véritable que connaît l'humanité? De s'engager dans la guerre exaltante et révolutionnaire entre la Science et les sens? Cependant, pour participer à cette guerre divine, nous devrons « vendre » tout ce qui nous empêche d' « acheter » la perle de grand prix qu'est la Science Chrétienne. Nous devrons sacrifier tout ce qui, en nous distrayant, nous empêche de démontrer effectivement cette Science. Ces distractions prennent différentes formes selon les individus: la crainte, le doute ou le désespoir; peut-être la poursuite fébrile d'une activité humaine ou tout simplement la paresse; ou même un faux sens personnel de rigidité mentale et de conflit entre scientistes chrétiens !

Pourtant, si nous voulons vraiment cette perle de grand prix que représente la Science Chrétienne, nous sacrifierons tout ce qui est nécessaire, fût-ce avec peine, pour l'acquérir. Dans une note, Mary Baker Eddy écrivit un jour que les perles sont « vraiment les larmes de l'huître... le fruit de la douleur et donc la perle de grand prix de la souffrance sanctifiée » A10248, le Fonds Mary Baker Eddy. ...Elle peut nous coûter quelques larmes, à mesure que nous apprenons ensemble à être plus humbles, plus aimants, plus enclins à pardonner, plus courageux, plus obéissants à Dieu. Mais notre empressement même à apprendre est une prière. Et pour peu que nous chérissions fermement le désir de guérir par la prière en ce XXIe siècle, Dieu attisera cette intention fervente (qui n'est peut-être encore qu'une petite étincelle) pour la transformer en une belle flamme.

Être un guerrier au service de « la plus grande et la plus sainte de toutes les causes » est le plus merveilleux des privilèges. Aujourd'hui, le moment est certainement venu pour chacun d'entre nous de devenir un soldat de la guérison. Harmaguédon n'attendra pas. Et le salut de l'humanité, rien de moins, est en jeu.

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