« La réalité spirituelle est le fait scientifique en toutes choses » écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 207). Parfois, l'entendement humain est absolument certain que ce qu'il voit, entend ou ressent est un fait. Pourtant, à travers l'étude et la mise en pratique de la Science Chrétienne, j'ai appris que ces sens ne racontent pas la véritable histoire. Bien au contraire, ce sont les sens spirituels qui nous montrent ce qui est réel. Ils rendent compte de toutes choses dans une perspective divine. Ils nous montrent ce que Dieu a créé et comment Il gouverne parfaitement tout et prend soin de tout.
Récemment, une expérience a exigé de moi l'humilité de prendre position en faveur de la réalité spirituelle, la vérité de Dieu, face à une évidence physique qui s'y opposait. Et la guérison est intervenue. En sortant de ma voiture dans un parking, je suis soudain tombée à terre, étalée sur une de ces bornes de béton qui délimitent les places de stationnement. J'ai constaté avec étonnement que je devais avoir trébuché sur une de ces bornes et puis m'être cognée sur une autre, mes côtes heurtant le béton. Je sentais une douleur spécifique dans les côtes, et tout mon corps tremblait.
Il était temps pour moi de prendre une décision.
Mon habitude de prier pour obtenir la guérison m'aidait à reconnaître l'importance de choisir entre croire ce que je savais être vrai au sujet de l'attention constante que Dieu me porte, ou au contraire, accepter ma vulnérabilité à la douleur. J'avais constaté que je ne pouvais pas accepter en même temps dans ma pensée ces deux façons de voir, et obtenir la guérison. Quel point de vue allais-je choisir ?
Avant même de me relever, j'ai commencé à penser à Dieu. Cela a toujours été pour moi le meilleur point de départ pour prier. Et, grâce à la lecture de la Bible, je savais que Dieu existe, qu'll est le seul pouvoir, et que Son pouvoir est le bien. Cette conviction était soutenue par le premier chapitre de la Genése, qui déclare que Dieu a créé l'homme à Son image et à Sa ressemblance et que Sa création était bonne (Voir Gen 1:26-31).
Dans mes prières, absolument tout découlait de ces faits fondamentaux. Dieu n'avait pas autorisé une quelconque autre force à m'atteindre ou me faire du mal. Aucune force n'existait en dehors de Dieu. Dieu m'aimait et prenait soin de moi, maintenant même comme Il l'avait fait à chaque minute avant que je ne sois allongée sur le sol. Utilisant mon téléphone mobile, j'ai appelé un praticien de la Science Chrétienne afin qu'il prie avec moi. J'ai pu terminer mes courses et rentrer chez moi en voiture, bien que j'aie toujours mal et que je me sente encore secouée. Mais j'ai prié en gardant mes pensées fixées sur Dieu, de façon à ne pas revenir sur ce qui s'était passé dans le parking. Une déclaration de Science et Santé m'est venue à la pensée: « Sous la Providence divine, il ne peut y avoir d'accidents, puisque dans la perfection il n'y a pas de place pour l'imperfection. » (p, 424). Les accidents n'arrivent pas sous le gouvernement de Dieu, ai-je raisonné. Ce n'était même pas une option, puisque Dieu maintient chaque chose à sa place, dans une relation parfaite avec ce qui l'entoure, à tout moment. C'était une pensée réconfortante. La vérité radicale était que je n'avais pas à accepter la réalité de l'accident lui-même, et il en découlait que je n'avais pas à en subir les conséquences.
J'ai également pensé à la façon dont Dieu, qui est Esprit, m'avait créée à Sa ressemblance, complètement spirituelle, en substance et en pensée. Cela bien sûr est une idée profonde, mais ce qui m'est venu à la pensée était très simple: Tu ne peux pas abîmer quelque chose de spirituel. Il n'existe pas de résistance dans l'Esprit. Seule la matière se casse, se brise ou se blesse. Je me suis mise à rire à l'idée de la possibilité d'essayer de faire souffrir quelque chose de spirituel. En pensant à cela, j'ai vu clairement qu'en tant qu'idée spirituelle de Dieu, je n'avais pas de substance-matière susceptible d'être cassée ou meurtrie, et qui puisse devenir douloureuse. Le matin suivant, je me sentais plus à l'aise, malgré quelques douleurs qu'occasionnaient certains mouvements. Dans ces moments-là, je continuais à prier. À la fin de la semaine, il n'y avait plus trace de douleur ou de gêne, quels que soient les mouvements que j'accomplissais. Cette liberté s'est révélée permanente.
Dieu maintient chaque chose à sa place, dans une relation parfaite avec ce qui L'entoure, à tout moment.
Cette guérison m'a renforcée dans certaines idées. D'abord, alors qu'il semble que nous puissions être pris par surprise et blessés, que c'est là la manière dont le monde fonctionne et que nous devrions aussi bien l'accepter, ces suppositions ne cadrent pas vraiment avec le fait spirituel d'un Dieu bon, en tant que Créateur et Gouverneur. La volonté de défier de telles suppositions dans nos prières apporte un changement de pensée, et conduit à un véritable ajustement physique et à la guérison. Également, les promesses que Dieu nous fait sont éternelles, comme ce verset de la Bible s'en fait l'écho: « Ne crains rien, car je suis avec toi; ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite triomphante. » (Esaïe 41:10) Je crois que Dieu communique avec chacun de nous, et nous dit: « Tu peux avoir confiance en Moi. Je t'aime et Je prends soin de toi. Rien ne peut changer ce fait. Je suis tout ce qui est, et tu es en sécurité. »
Franklin, Tennessee, U.S.A.
