Récemment, j'ai participé avec des amis à un jeu qui avait pour but de déterminer notre manière de réagir à certaines situations. Il s'agissait de répondre par oui ou par non à des questions du type: « Tu es en voiture, en pleine nuit, arrêté à un feu rouge qui met vraiment beaucoup de temps à passer au vert, et il n'y a personne autour. Est-ce que tu grilles le feu ? » Si on m'avait posé cette question quelques années auparavant, j'aurais répondu: « Bien sûr ! Où est le problème ? »
Il y a eu une période de ma vie où j'étais persuadé d'avoir tout compris. Je réussissais à l'école et dans le sport, j'avais une bonne dose de confiance en moi et ceci me portait à croire que je pouvais enfreindre certaines règles. Je n'avais pas de mauvaises intentions, mais je ne voyais pas en quoi ces règles s'appliquaient à moi. Par exemple, avec un copain, nous avions l'habitude d'escalader certains bâtiments abandonnés parce que cela présentait un côté amusant et c'était un peu comme partir à l'aventure. Ça peut sembler dérisoire, mais pour m'y rendre, j'étais obligé de m'échapper en cachette le soir, d'entrer dans des propriétés privées et de me trouver finalement dans des endroits où je n'aurais pas dû être.
Avec le recul, je me rends compte que ces escapades exprimaient principalement un manque d'humilité. Lorsque j'ai commencé à considérer l'humilité davantage comme une force que comme une faiblesse, mon désir de bravade s'est peu à peu estompé. Ça ne s'est évidemment pas passé en un jour, mais j'ai commencé à apprécier certaines qualités telles que la gentillesse, l'honnêteté, l'intégrité, la pureté. Je suis devenu un peu plus humble. Une certaine quiétude a d'ailleurs pris place dans ma conscience, ainsi que le désir d'être plus obéissant, moins égoïste et aussi plus utile aux autres.
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