En 1969, j'ai perdu mon emploi dans une entreprise où je comptais faire une carrière.
Deux personnes, plus âgées et plus anciennes dans l'entreprise, avaient profité de mon manque d'expérience pour me pousser à commettre une faute professionnelle grave, et je fus révoqué sans droits. C'était comme si le ciel me tombait dessus. Mon épouse venait d'accoucher, et je perdais mon emploi! Mes amis et mes parents me blâmèrent pour ma naïveté. J'étais désorienté, et je conçus une haine terrible contre ces deux personnes; j'étais sans un sou et sans amis à qui demander de l'aide et ainsi pourvoir aux besoins de ma famille. Tous m'avaient abandonné. Dans ma colère, j'aurais été capable de faire n'importe quoi.
C'est dans cette situation que quelqu'un, connaissant ma détresse, me proposa de lire un Héraut de la Science Chrétienne. N'ayant jamais entendu parler de la Science Chrétienne, je refusai de prime abord cette offre; mais comme j'étais dans un gouffre, je résolus finalement de lire ce périodique. J'étais comme quelqu'un se trouvant au milieu d'un océan, et tout objet flottant capable de me ramener sur le rivage était à prendre.
J'ai donc lu le Héraut. Les articles qu'il contenait me touchèrent profondément; puis j'ai demandé à cet ami de me donner d'autres numéros de ce périodique, parce que j'y trouvais comme un sens d'apaisement. Plus tard, je lui demandai s'il pouvait me trouver le livre Science et Santé de Mary Baker Eddy, qui était abondamment cité dans les articles du Héraut.
Lorsque ce livre m'est parvenu, je l'ai lu du début à la fin. Sa lecture me rendit perplexe. Je me demandais si le Dieu que décrivait ce livre existait réellement. Un Dieu qui ne punit pas l'homme? Un Dieu toujours miséricordieux? Un Dieu qui ne connaît que le bien? Toutes ces questions méritaient une réponse. Aussi, je demandai à cet ami scientiste chrétien de me faire rencontrer un praticien de la Science Chrétienne pour en savoir plus sur cette Science.
Lors de notre entretien, je racontai au praticien à quel point je haïssais les gens qui m'avaient fait perdre mon emploi. Je lui expliquai que j'avais à la maison un bébé de quelques semaines et que je n'avais pas de ressources pour faire face à mes obligations familiales. À ma grande surprise, le praticien me posa la question de savoir si je pouvais aimer ces deux personnes qui avaient causé ma révocation. Je lui dis que j'étais incapable de les aimer. Alors, me regardant avec beaucoup de bonté, il me dit: « Que dit la loi? 'Tu aimeras ton prochain comme toi-même'. » Puis il ajouta qu'on ne guérit pas la haine par la haine, on guérit la haine par l'amour; on ne détruit pas le mal par le mal, mais on le détruit par le bien.
J'ai commencé mes journées par glorifier Dieu pour Son amour et Sa bonté.
Il m'incita à suivre les recommandations de Jésus dans son discours appelé le Sermon sur la Montagne: « Vous avez appris qu'il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux. » (Matth. 5:43-45) Il ajouta encore qu'il ne s'agissait pas nécessairement pour moi d'aller embrasser les gens qui m'avaient fait du tort et de leur dire qu'il ne s'était rien passé, mais de les voir comme des enfants parfaits de Dieu, ainsi qu'ils sont en réalité, et non comme les présentaient les apparences matérielles. Tout comme moi, ils étaient eux aussi nés de Dieu, nés de l'Esprit. Ces hommes nés de l'Esprit étaient l'image et la ressemblance de Dieu. Ainsi je pouvais aimer ce qu'ils sont réellement.
Quant au bébé qui semblait manquer de quoi manger, le praticien attira mon attention sur le fait que Dieu, son véritable Père-Mère, nourrit chaque objet de Sa création. Au lieu de m'apitoyer sur ce que le bébé doit manger, me ditil, commencez votre journée en reconnaissant que Dieu, le pourvoyeur de tout bien, sait tout. Il est la « fontaine jaillissante » qui nous donne plus que nous n'acceptons. (voir Science et Santé, p. 13)
J'ai donc changé ma pensée chaque matin. Au lieu d'être inquiet sur ce que nous allions manger, j'ai commencé mes journées par glorifier Dieu pour Son amour, Sa bonté, car Il connaît chaque besoin de l'homme et y pourvoit. J'ai aussi remplacé la haine par l'amour. Par ailleurs, le praticien m'avait assuré que mon emploi était toujours disponible: l'employeur véritable de l'homme, c'est Dieu. J'ai compris que Dieu nous a créés pour être utiles, pour mettre à profit les talents qu'Il nous a donnés, comme l'intelligence, la sagesse, l'invention, etc., et que chacun de nous est déjà à sa place dans la conscience divine.
Bientôt, la haine me quitta. Les amis et les parents revinrent me voir en m'apportant de quoi subvenir aux besoins immédiats de ma famille. Puis, un jour, quelque chose de formidable arriva. Mon ami scientiste chrétien est venu me voir pour que je l'accompagne au centre-ville, où il se rendait pour payer sa facture d'électricité. Quand nous sommes arrivés devant le bâtiment, je suis resté dans la voiture, lisant un Héraut. Au moment où je levai les yeux, au retour de cet ami, j'aperçus devant moi un panneau annonçant une embauche: on recherchait un agent correspondant parfaitement à mon profil. Je déposai un dossier dès le lendemain. Puis j'en parlai au praticien de la Science Chrétienne pour que nous puissions prier à ce sujet, car il y avait un test d'embauche à subir et nous étions plusieurs candidats pour le poste. Le praticien m'a rappelé que Dieu était mon réel Employeur. Il est la source de toutes les qualités de sagesse, d'intelligence, de connaissance. En tant que création divine, image et ressemblance de Dieu, je reflète ces qualités. Lorsque nous comprenons que l'intelligence est une communication de Dieu à Son enfant, et non un produit du cerveau, les limites s'effacent, tout devient possible. Il m'a rappelé comment le jeune Salomon demanda la sagesse à Dieu, et elle lui fut donnée. (voir I Rois 3)
Le jour de l'examen d'embauche, j'étais conscient que l'intelligence est une activité spirituelle que je reflète, que je ne fais rien de moimême, mais que ce que j'exprime vient de Dieu. À la fin de la composition, je remerciai Dieu, pour moi et pour tous les autres candidats. L'examen d'embauche m'avait paru facile et je pensais qu'il y aurait certainement beaucoup de réussites, mais cela m'importait peu. Que ce soit moi ou un autre, chacun de nous était à sa juste place. Le jour convenu pour prendre connaissance des résultats, j'ai découvert que j'avais fait un excellent score. J'avais fait un test de comptabilité et de mathématiques financières sans faute, ce qui émerveilla le chef comptable de cette grande société de plus de 2 000 employés et le poussa à m'engager en qualité de cadre, comme son assistant. Le poste prévu dans l'annonce demeurant donc vacant, nous avons refait des tests pour le pourvoir. La rémunération et les conditions de travail de mon nouveau poste étaient de loin meilleures que celles de mon emploi antérieur. Je me suis dit: Si je n'avais pas perdu mon précédent emploi, je n'aurais pas décroché celui-ci ! Cet emploi était vraiment béni. Mais le plus important, c'est que j'avais trouvé mon chemin par la connaissance que Dieu est l'unique Employeur. J'ai depuis occupé différents postes, mais je n'ai plus jamais perdu un emploi. Et maintenant, cela fait plusieurs années que je me consacre à plein temps à la pratique de la Science Chrétienne.
J'ai trouvé mon chemin par la connaissance que Dieu est l'unique Employeur.
Mary Baker Eddy, dans son ouvrage majeur, écrit: « Il faudrait comprendre parfaitement que tous les hommes ont un seul Entendement, un seul Dieu et Père, une seule Vie, une seule Vérité et un seul Amour. L'humanité deviendra parfaite dans la mesure où ce fait sera manifeste, les guerres cesseront et la vraie fraternité des hommes sera établie. » (Science et Santé, p. 467)
Oui, la Science Chrétienne m'a appris que Dieu est Amour, et qu'en Lui il n'y a pas de haine. Et Il ne punit pas Ses enfants, car chacun de nous est en réalité l'image et la ressemblance spirituelle de Dieu. Chacun, chacune, est le bien-aimé de Dieu.