La situation sécuritaire dans les deux provinces du Kivu est demeurée préoccupante dans mon pays depuis le génocide rwandais (1994) et l'entrée massive en République Démocratique du Congo (R.D.C.), de Hutus rwandais, dont plusieurs impliqués dans le génocide des Tutsis.
Il s'en est suivi une période d'instabilité ponctuée de guerres à rebondissements et de rebellions, avec des revendications diverses. Malgré la présence d'une mission de maintien de la paix des Nations unies (la MONUC), qui a permis l'organisation des toutes premières élections libres et transparentes dans le pays en 2006 et l'installation d'institutions démocratiques en 2007, I'Est de la R.D.C. est resté dans la tourmente. Suite à l'absence de l'autorité de l'État dans cette zone montagneuse, diverses ethnies ont formé des milices d'autodéfense. Les affrontements récurrents de ces milices, entre elles et avec les troupes gouvernementales, sont à la base de l'instabilité de la région, de massacres et de viols systématiques, avec pour conséquence une crise humanitaire de grande envergure. Cette situation interpelle tous ceux qui, dans le monde, sont épris de paix. Plusieurs initiatives pour apporter la paix ont été lancées, mais les résultats se font attendre. Que faire alors? Si nous ne pouvons pas être à la table des négociations, ni ne possédons les moyens de donner l'assistance humanitaire si nécessaire, nous pouvons offrir nos prières. La prière est une arme efficace, et cela a été prouvé historiquement et continue de se prouver aujourd'hui. Parmi les préoccupations multiples qui nécessitent d'être traitées par la prière, il est possible d'en souligner quelques-unes.
En premier lieu, il est nécessaire de traiter la crainte et le sens d'abandon affligeant des populations qui semblent ne pouvoir compter ni sur leur gouvernement ni sur la MONUC pour leur sécurité. Le Psalmiste, qui avait fait face à de nombreux dangers, écrit: « Tout le jour mes adversaires me harcèlent; ils sont nombreux, ils me font la guerre comme des hautains. Quand je suis dans la crainte, en toi je me confie. Je me glorifierai en Dieu, en sa parole; je me confie en Dieu, je ne crains rien: Que peuvent me faire des hommes?» (Psaume 56: 3-5) Dans un autre verset, il s'était écrié: « Éternel! c'est en toi que j'espère; tu répondras, Seigneur, mon Dieu! » (Ps. 38:16) Ces idées peuvent faire partie de nos prières pour les citoyens ordinaires dont la vie a été brisée ou mise en danger. Nul ne devrait se sentir « harcelé » par l'ennemi ou placé dans une condition où un sens correct d'activité ou de foyer serait impossible à établir. Les familles brisées par le meurtre d'êtres chers doivent se sentir fortifiées afin de pouvoir aller de l'avant dans leurs vies et se soutenir mutuellement. Pour les aider, nous devons revendiquer l'existence d'un seul Entendement, Dieu. Il n'y a pas plusieurs entendements, chacun avec ses opinions et ses ambitions. Il n'y a pas non plus plusieurs dieux, avec des objectifs contradictories. Il n'y a qu'un Dieu, une intelligence. Nos prières peuvent reconnaître que l'Amour divin est présent avec chacun des habitants de ces provinces. Dieu, l'Entendement divin, prend soin de tous, sans exception. Ainsi, chacun manifeste l'intelligence, la sagesse et la prévoyance nécessaires pour prendre de bonnes décisions. Chacun peut avoir confiance dans la direction divine, sachant que Dieu ne peut jamais envoyer le mal à qui que ce soit.
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