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Article de couverture

L'ACCUEIL CHALEUREUX DU PÈRE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2009


En priant pour ceux qui me le demandaient, au cours des années, j'ai eu des preuves innombrables de la présence constante de Dieu.

Que le sentiment de séparation d'avec Dieu se traduise par une maladie, une perte, une dépendance ou de mauvais traitements, j'ai eu la confirmation, au fil des guérisons, que Dieu ne s'éloigne jamais de nous, ne serait-ce qu'un instant. Bien que nous n'en soyons peutêtre pas conscients tout le temps, nous ne sommes pas juste proches de Dieu, nous ne faisons qu'un avec notre Père-Mère.

Nous devons ce que nous sommes à la présence de Dieu. Notre existence même est le résultat de Dieu en action. « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être » (Actes 17:28), est-il écrit dans la Bible.

Au cours des siècles, le monde a progressé dans l'idée qu'il se faisait de Dieu. Bien que la nature de Dieu divise toujours les hommes, de nombreux concepts éculés – par exemple, la croyance à un Être vieux et barbu, au regard d'acier, allongé sur un nuage – ont cédé à la notion d'un Dieu dont le pouvoir en faveur du bien s'exerce constamment dans l'univers, et dont l'intelligence et la force sont une source sans cesse accessible.

Néanmoins, une méprise religieuse importante survit encore: la croyance que Dieu est un juge austère qui envoie des châtiments; qu'Il observe chacune de nos actions en prévision d'une récompense ou d'un châtiment à venir. Cette conception de Dieu est totalement étrangère au christianisme primitif.

Je trouve l'une des paraboles de Jésus particulièrement utile pour découvrir ce que ressent Dieu à notre égard. « Un homme avait deux fils... », commence-t-elle. (voir Luc 15:11-32) L'un des fils décide de réclamer son héritage sans attendre. Il veut quitter la maison et dilapider sa fortune dans ce qu'il croit alors pouvoir le rendre heureux. C'est celui qu'on appelle « le fils prodigue », bien que dans la parabole il soit seulement décrit comme le plus jeune fils. Prodigue signifie gaspilleur, et c'est bien ainsi qu'il se comporte. Il dissipe tout ce qu'on lui a donné « en vivant dans la débauche ».

Sans argent, l'estomac vide,il est rattrapé par la réalité de l'existence. Il n'a guère une bonne opinion de lui-même, allant jusqu'à se considérer comme un pécheur. Affecté par cette mauvaise image, il décide d'en changer: « Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils; traite-moi comme l'un de tes mercenaires. »

Dans cette parabole, le père représente Dieu et les deux fils, me semble-t-il, sont des personnes comme vous et moi. Si Dieu était vraiment un juge sévère observant tous nos actes en vue d'un châtiment futur, Jésus l'aurait certainement dépeint dans cette parabole sous les traits d'un père cruel qui se contente de juger avec froideur le fils prodigue.

Or, bien au contraire, le père est si heureux de revoir son fils qu'il organise une grande fête ! Aucun jugement ! Pas de « Je te l'avais bien dit », ni de « Pourquoi as-tu... ? » ou bien « Comment as-tu osé...? » Le père aime, aime, aime, tout simplement.

La Bible décrit Dieu avec exactitude lorsqu'elle le présente comme étant l'Amour (voir I Jean 4:16). Dieu n'est pas seulement aimant, il est l'Amour même, toujours présent et tout-puissant. Dieu est l'Amour le plus radieux, le plus pur, le plus inconditionnel qui soit. Quel que soit notre passé, Dieu n'a rien d'autre à nous offrir que la bonté et l'amour.

Qu'est-ce qui nous corrige, dans ce cas ? Qu'est-ce qui nous force à aller de l'avant sur le chemin des progrès ? Une fois découverte par la présence inéluctable et la lumière spirituelle de l'Amour divin omnipotent, même la plus infime des fautes nous paraîtrait dure et indésirable. L'amour de Dieu est si complet, si pur et si merveilleux qu'il expose le péché sous tous ses aspects et dans toutes ses conséquences.

La bonté éclatante de l'Amour divin contraste de façon frappante avec le matérialisme. Dieu ne punit pas; c'est au contraire l'attirance vers le matérialisme, à laquelle on répond, qui cause la souffrance. Dieu n'envoie pas de châtiment; c'est la pureté de l'Amour divin qui expose dans toute leur laideur le péché et le matérialisme, révélant ainsi leur nature pour que l'on y renonce.

Le processus de destruction du péché peut s'avérer fort pénible par moments. C'est ce qui est arrivé au fils prodigue. Celui qui s'accroche à l'ancre d'un bateau en train de sombrer au fond de la mer souffrira jusqu'à ce qu'il soit forcé de lâcher prise pour revenir à la surface. Il en est de même pour les erreurs commises dans l'existence. Si une personne ne fait pas le bon choix, elle doit s'attendre à vivre une situation pénible tôt ou tard. C'est pourquoi il est si important de faire très attention à ce que l'on désire et à ce que l'on redoute. Ce que l'on veut obtenir à tout prix est souvent ce qui mène sur un mauvais chemin.

Tout ce qui ne vient pas de Dieu et de Sa création contient le germe de sa propre destruction. Mais cette autodestruction ne détruit pas la personne; elle révèle ce qu'est réellement le péché, c'est-à-dire une tromperie concernant la vérité, qui se détruit elle-même. Tout ce qui est détruit dans le cas du fils prodigue, c'est le péché qui l'avait réduit à un état de misère. La parabole de Jésus montre que le chemin menant à notre liberté n'est pas toujours idyllique, mais l'amour du Pére est accessible à tous, à tout moment. Cet amour est tendre, indéfectible et inconditionnel. Ce n'est pas étonnant qu'il nous arrive parfois de désirer Dieu avec tant de ferveur !

Dés que nous nous détournons des séductions matérielles pour courir vers Dieu qui nous aime tendrement, nous voyons notre Père nous accueillir les bras grands ouverts. « Quel homme d'entre vous, s'il a cent brebis, et qu'il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ? demande Jésus. Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules. » (Luc 15:4,5)

Ne vous êtes-vous jamais senti perdu comme cette brebis ? Ce sentiment peut durer un temps ou toute une vie. Pourtant, Dieu ne nous voit jamais perdus. Nous sommes tendrement aimés. En réalité nous sommes « la prunelle de [Son] œil », comme l'écrit le poète hébreu (voir Psaume 17:8). Nous méritons d'être portés sur les épaules de notre Berger, l'Amour divin; nous méritons d'être un sujet de réjouissance, non pas juste une fois dans l'existence, mais constamment. Et c'est exactement ce qui se passe en ce moment même.

Mais il se peut que la parabole nous touche d'un autre point de vue, lorsqu'un être cher se trouve dans une situation semblable à celle du jeune fils prodigue. Comment ne pas s'attrister lorsqu'on le voit attiré par ce qui risque de lui nuire le plus ! Une telle attraction doit forcément être erronée car elle inclut la fausse promesse de recevoir un jour de bonnes choses de la matière, ce qui est impossible. Le matérialisme, qui se traduit aujourd'hui par la cupidité, la dépendance, la vengeance, l'obsession de l'exercice et de la nourriture, la sensualité et l'égoïsme, ce matérialisme promet monts et merveilles. Mais il ne peut tenir sa promesse. La matière ne peut fournir ce que seul l'Esprit apporte.

Le matérialisme est une énorme supercherie. Assister au spectacle d'une attraction fallacieuse peut déchirer le cœur. Néanmoins, il n'est pas naturel pour l'homme et la femme créés par Dieu d'être attirés par autre chose que Dieu. La prière qui s'appuie sur ce fait spirituel est efficace, utile et libératrice.

En tant qu'amis ou parents, nous avons un rôle à jouer dans l'existence des autres. Ce rôle consiste à surveiller nos propres pensées. L'important, ce n'est pas tant les paroles que nous prononçons que l'amour accueillant de notre divin Père que nous ressentons, quand nous comprenons clairement que Dieu est à l'origine de tout ce qui est véritablement bon dans l'existence de nos amis ou de nos enfants. L'Amour est instantanément présent en totalité. Il n'a pas besoin de laps de temps pour atteindre son enfant bien-aimé. L'Amour communique sans cesse un sentiment de complétude et une raison d'être à chacun de ses enfants.

On apprend de différentes façons. Le fils prodigue a choisi une voie que la plupart des gens estime contestable. Mais son père ne l'a pas poursuivi, même s'il savait où il allait. Il l'a simplement aimé, en le laissant aller jusqu'au bout de son expérience, guidé par le Berger. Un tel comportement est une prière puissante. Il faut être confiant, mais le résultat vaut la peine. Dieu est d'ores et déjà le Berger à plein temps de chacun de nous.

C'est en reconnaissant, dans la quiétude de la prière, que l'amour et les conseils du Berger sont dans le cœur de chacun, que nous pouvons nous réjouir de ce que Mary Baker Eddy appelle « un sens inestimable de la bonté du Père plein d'amour » (voir Science et Santé, p. 366). J'aime prier en ayant pour mobile le discernement du royaume des cieux au-dedans de toutes les personnes que je rencontre. Il y a un grand pouvoir dans le simple fait de ressentir « le royaume », c'est-à-dire les qualités aimantes, expressives et équilibrées, qui sont présentes en notre prochain et en nous.

Quelle que soit la situation, même si nous sommes seuls à reconnaître que la création de Dieu est vraiment présent en telle personne, cela suffit. L'amour de Dieu est la caractéristique et la force directrice de notre existence entière. L'Amour est le Dieu que nous avons toujours connu et en qui nous avons toujours eu confiance.

Acceptons l'accueil chaleureux de ce Dieu qui nous aime tellement qu'il nous a créés entièrement spirituels et parfaits. Acceptons l'accueil chaleureux de Celui qui sera toujours notre compagnon et notre plus grand soutien; de ce Dieu qui ne nous a jamais vus comme des mortels pécheurs, et qui exprime en nous, et pour toujours, Sa nature pure et éternelle.

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