Pendant toute mon enfance, j'étais allée à l'école du dimanche de la Science Chrétienne, où l'on m'avait enseigné que Dieu était à la fois mon Père et ma Mère. Or, très occupée à élever mes deux filles, j'ai perdu de vue ce fait pendant quelque temps. À de nombreuses reprises, j'ai souhaité pouvoir moi-même m'appuyer sur quelqu'un qui prenne soin de moi, qui veille sur moi et me guide.
Lorsque mes filles étaient encore très petites, j'ai fait une expérience qui a révélé la profondeur de l'affection paternelle et maternelle que j'aspirais constamment à exprimer et à ressentir dans ma vie.
Après m'être séparée de mon mari, j'ai emménagé chez ma mère. Tôt, un matin, maman est partie faire des courses en villem, et j'ai moi-même décidé un peu plus tard de sortir aussi faire des courses. J'ai installé mes deux filles dans leur siège auto, et j'ai laissé la voiture dans l'allée, le moteur en marche, pendant que j'allais refermer la lourde porte du garage. Elle était en bois avec des parties vitrées.
Tandis que je tirais sur la porte, l'une des roulettes est sortie de son rail. J'avais déjà vu mon père remédier à cet incident, et j'ai donc essayé de remettre la roulette en place, mais deux autres roulettes ont sauté à leur tour. Bien déterminée à réparer la porte toute seule, je suis allée chercher un escabeau. Je l'ai placé au milieu du garage et j'ai grimpé sur la plus haute marche. En maintenant délicatement la porte en équilibre sur ma tête, j'ai tenté de la soulever et de remettre les deux roulettes en place. Une troisième roulette est alors sortie de ses rails de l'autre côté, et à présent, une seule roulette retenait la porte et l'empêchait de s'écraser sur le sol... et sur moi.
Lorsque mes bras ont commencé à ployer sous le poids de la porte, je me suis rendu compte dans quelle situation dangereuse je m'étais mise. Personne n'était là pour m'aider, alors je me suis tournée vers Dieu de tout mon cœur. J'ai commencé à prier très simplement: « Mon Dieu, laisse-moi vivre suffisamment longtemps pour élever ces deux filles!» Les mots suivants sont vite venus à mon secours et m'ont remplie d'inspiration: « Ses ailes peuvent, des méchants / Et du danger, te préserver. » (Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 99) [La traduction anglaise originale dit ceci: « Il étendra Ses ailes au-dessus de toi / Et couvrira ta tête sans protection. »] Je n'aurais pas pu avoir de meilleure réponse, étant donné que ma tête était littéralement sans protection en cet instant! Remplie du sentiment très fort d'être profondément aimée de mon Père-Mère céleste, j'ai écouté pour savoir ce que je devais faire.
L'idée m'est alors venue de descendre lentement de l'escabeau, puis de lâcher la porte toute en sautant à reculons le plus loin possible. J'ai obéi, et la porte s'est écrasée en partie sur l'escabeau, juste à quelques centimètres de l'endroit où je me trouvais. Je n'avais aucun mal. Le cœur plein de reconnaissance pour la sollicitude divine qui m'avait protégée, je suis montée dans la voiture pour aller faire mes courses avec mes enfants.
J'ai tiré de cet incident une leçon précieuse. Alors que, un jour j'étais très satisfaite, et fière, de mes capacités de parent unique et que le lendemain j'éprouvais terriblement le besoin qu'on m'aide, j'ai vu là un avertissement m'indiquant que notre divin Père-Mère était Celui qui protégeait et guidait mes enfants et moi-même, à chaque instant. Dieu était mon compagnon et Il me donnait les idées me permettant d'être à la fois mère et père, au moment où j'en avais besoin. Il était temps que j'obéisse à ce que dit la Bible: « Confie-toi en l'Éternel de tout ton cœur, et ne t'appuie pas sur ta sagesse; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » (Proverbes 3:5, 6)
Cet incident m'a aussi aidée à mieux comprendre que Dieu m'avait toujours tendrement aimée, parce que j'étais Son enfant. Le verset suivant m'a tout particulièrement réconfortée: « C'est le bien-aimé de l'Éternel, il habitera en sécurité auprès de lui; l'Éternel le couvrira toujours, et résidera entre ses épaules. » (Deutéronome ronome 33:12)
Depuis, j'ai continué à progresser en prenant de plus en plus consicence des directives de Dieu. J'ai vu Ses qualités de Père et Mère s'exprimer dans ma vie sous la forme d'un employeur qui s'est avéré d'un grand soutien, d'un travail qui me comble, de nouveaux amis, d'une église de la Science Chrétienne qui m'a accueillie à bras ouverts et finalement d'un très cher mari. Ces progrès se sont accomplis à mesure que je soumettais chaque problème à Dieu et que j'étais à l'écoute de Ses directives à chaque instant. Mon sens erroné de responsabilité s'est atténué, et le sentiment d'orgueil a également diminué. Finalement, ce n'était pas moi qui pilotais la situation.
