Perspectives économiques de plus en plus sombres; pertes d'emploi et de logement; coût de la vie en hausse vertigineuse; faillites bancaires ; institutions financières en déroute. Que peut-on faire face à la crise économique ? Ou plutôt, peut-on faire quelque chose ? Absolument ! On peut chercher l'inspiration auprès de l'économiste le plus doué de tous les temps: Jésus-Christ.
Il a été dit de l'économie qu'elle est une « science sinistre ». Les économistes ne cessent de prédire des pertes, des pénuries, des insuffisances, des dérèglements, des faillites. Mais le point de vue de Jésus sur le monde n'avait rien de sinistre. Il affirma même: « Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.» (Luc 12:32) Il ne craignit jamais de perde ou de manquer de quoi que ce soit de bien. Il prouva sans équivoque possible que la peur qui semble entrainer un ralentissement de l'économie n'a aucune place dans le royaume de Dieu, le bien. Il comprenait que nous sommes gouvernés par les lois de l'économie divine.
Économie humaine contre économie divine
On ne saurait mieux définir l'économie divine qu'en l'opposant à ce qu'on appelle l'économie matérielle de l'offre et de la demande, qui préside à tous nos échanges journaliers. L'offre implique une possession; la demande suppose un manque de quelque chose ou le besoin d'acquérir. Or Jésus comprenait que l'omniprésence de Dieu exclut l'absence de biens. Il démontra le merveilleux équilibre de l'offre et de la demande, et ses œuvres apportèrent la preuve de sa compréhension des lois divines. Il rejeta l'hypothèse d'une économie fondée sur la matière et affirma l'existence des lois spirituelles qui soutiennent l'économie divine. Il fit ainsi comprendre qu'il n'existe en réalité qu'une seule économie, laquelle est parfaite, intacte, dirigée par Dieu et protégée par Lui.
En I'occurrence, nul exemple n'est plus concret que la démonstration accomplie par le Maître lorsqu'il nourrit cinq mille personnes avec seulement quelques pains et quelques poissons. (voir Matthieu 14:14-21) Cela ressemble à un miracle, mais en était-ce bien un ? Il y a plus d'un siècle, faire voler une machine aurait pu passer pour un miracle. Mais aujourd'hui, on sait que les avions volent grâce aux lois de l'aérodynamique. Ces lois ont toujours existé, il fallait seulement qu'on les découvre. De la même façon, les lois de Dieu ont toujours existé, mais il fallait que Jésus les révèle à l'humanité. Il prouva par sa compréhension que le pouvoir de la loi divine est l'économie divine à l'œuvre, qui répond aux besoins même quand ceux-ci paraissent impossibles à satisfaire.
Il est important de reconnaître que la satisfaction des besoins humains ne repose pas sur un miracle, mais sur la démonstration de la loi divine. Pourquoi ? Parce que l'on peut utiliser aujourd'hui même ces lois de l'abondance démontrées jadis par Jésus. Autrement, pourquoi Jésus aurait-il déclaré: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais » ? (Jean 14:12) Bien que ses yeux ne puissent percevoir la nourriture nécessaire au repas de milliers de personnes, il savait que la substance était déjà présente. Paul déclare: « Christ t'éclairera. » (Éphésiens 5:14) Si nous cherchons la lumière du discernement spirituel, nous verrons le bien déjà présent.
Somme nulle contre offre infinie
Face aux frais élevés que représentent l'éducation des enfants, la nourriture, le logement, et autres dépenses courantes ou inattendues, on peut savoir avec reconnaissance que les lois divines de l'offre sont tout aussi puissantes aujourd'hui qu'elles l'étaient il y a deux mille ans.
Jésus n'accepta jamais la « théorie de la somme nulle », selon laquelle il n'y a pas assez de biens pour tout le monde. Cette théorie est basée sur des ressources limitées: ce qui est acquis par une personne est forcément perdu par une autre. Pourtant on n'accepterait jamais de disposer d'une quantité limitée de 2 ou de 4 pour résoudre un probléme mathématique. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy n'a pas craint d'affirmer: « L'Âme a des ressources infinies pour bénir l'humanité... » (p. 60) Dans notre intérêt comme dans celui du monde, veillons à ne pas accepter cette « théorie de la somme nulle », à ne pas limiter nos attentes concernant les façons dont Dieu nous manifeste concrètement Sa bonté. Jésus dit un jour: « Nul ne vous ravira votre joie. » (Jean 16:22) Il n'y a aucun perdant dans l'économie divine.
Le cycle des affaires est un autre aspect de l'économie qui semble échapper à notre contrôle. Mais Jésus n'a jamais craint les conséquences des cycles car il comprenait que la loi divine ne comporte aucun « cycle ». La loi divine ne fluctue pas. Elle contrôle sans cesse chaque aspect de l'économie divine, hier, aujourd'hui et à jamais. Il y a peu, le propriétaire d'une entreprise de nettoyage travaillant pour de grands immeubles de bureaux a appelé un praticien de la Science Chrétienne. Il avait perdu la moitié de ses clients, ce qui l'obligeait à licencier du personnel. Il avait peur que son entreprise fasse faillite. Le praticien et lui ont prié pour mieux comprendre la base spirituelle du commerce. Ils ont vu qu'il vise à fournir un service précieux en répondant à un besoin. Cette idée correcte de son activité a permis à cet homme d'élever son mobile au-dessus du seul désir de gagner de l'argent. Ensemble, ils ont approfondi l'idée que le commerce n'est pas une question de revenus (ce qui revient à soi) mais d'expression (ce qui va vers l'autre): ce que l'on fait pour servir, faire du bien, manifester les qualités de Dieu au quotidien. Dieu est la source de nos revenus.
Fort de cette compréhension, le chef d'entreprise a rappelé le praticien quelques jours plus tard pour lui dire que son affaire connaissait un développement extraordinaire. Il a pu non seulement réintégrer le personnel licencié, mais encore embaucher d'autres personnes et racheter des véhicules. Aujourd'hui, sa société est florissante, car cet homme maintient que son affaire est l'activité d'idées justes.
La période « critique » que traverse actuellement le monde des affaires se caractérise aussi par le resserrement du crédit et la menace d'une pénurie de capitaux. La croyance que notre sécurité est fondée sur l'argent et les biens matériels doit céder à la compréhension du fait que le vrai capital est la substance de l'Esprit, du bien. Ce capital spirituel est soutenu par Dieu, et chacun de nous le reçoit de façon concrète. Il nous est donc possible de considérer le financement ainsi que la production, la vente et la commercialisation d'un point de vue spirituel.
Chômage contre activité ininterrompue
Jésus dit: « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ? » (Luc 2:49) Nous devons, nous aussi, nous occuper des affaires de notre Père. Notre travail principal consiste à représenter Dieu en exprimant Ses qualités. Rien ne peut nous priver de cet emploi. Aucune situation économique ne saurait empêcher Dieu de S'exprimer ni nous empêcher d'être Son expression. Cet emploi qui consiste à exprimer Dieu est ininterrompu, illimité et toujours productif aujourd'hui, et il le sera encore demain. Lorsque notre sécurité financière est solidement enracinée en Dieu, nous ne dépendons jamais d'un employeur ni d'un emploi particulier. En affirmant ces vérités, nous rejetons l'image que nous avons de nous-mêmes, celle de mortels travaillant dur et toujours à la merci du contexte économique, pour nous connaître en tant qu'idées spirituelles de Dieu.
Mais comment le fait d'affirmer ces vérités peut-il nous procurer le revenu dont nous dépendons ? Pouvons-nous réellement appliquer la loi divine face à la nécessité de toucher un salaire ? Absolument ! La conscience humaine et le vécu sont la même chose, en ce sens que le contenu de nos pensées s'objective dans notre vécu. « Conscience humaine » est un terme utilisé pour indiquer un mélange supposé d'idées divines et de faux concepts. Dans la parabole de l'ivraie et du froment, Jésus expliqua combien il est important d'enlever l'ivraie, les faux concepts, pour ne laisser que le froment, les idées justes, au temps de la moisson. (voir Matth. 13:24-30) Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » (p. 261)
Lorsque nous reconnaissons que le grand amour de Dieu répond à tout besoin humain, nous en voyons la preuve pratique dans notre vie quotidienne. Pleinement occupés à exprimer Dieu, nous constatons que nous sommes toujours à la bonne place, au bon moment, en train de faire le travail juste pour une rémunération juste.
Logement matériel contre foyer spirituel
Comment surmonter la crainte de l'état du marché immobilier quand, pour le décrire, on invoque si souvent la crise mondiale ? Eh bien, c'est une excellente occasion de nous rappeler où est notre véritable foyer. L'apôtre Paul affirma que Dieu est notre véritable demeure. Il déclara en effet: « En lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être. » (Actes des apôtres 17:28) Dans la mesure où nous comprenons ce que le foyer signifie vraiment, nous nous rendons compte qu'aucune situation économique ne peut priver quiconque de son foyer. Jésus dit: « Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père: Si cela n'était pas, je vous l'aurais dit. Je vais vous préparer une place. » (Jean 14:2) Quel bonheur de savoir que nous ne pouvons pas plus être séparés de notre vrai foyer que de Dieu.
Qu'il s'agisse de trouver, de vendre, d'acheter ou de louer un logement, nous pouvons savoir et affirmer que nous avons déjà en nous toutes les caractéristiques divines qui constituent le foyer: l'amour, l'harmonie, la beauté, l'ordre, la paix... Ces composants n'étant pas matériels, ils ne peuvent se perdre ni être soumis aux fluctuations du marché. Sachons que le marché immobilier, favorable au vendeur ou à l'acheteur, les taux d'intérêt élevés et l'inflation sont impuissants à masquer ou à détruire l'idée juste du foyer dans la conscience.
Science et Santé définit l'homme comme « l'idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes... » (p.475). Par conséquent l'homme inclut la vérité, l'idée juste qui élimine le faux concept. Ce qui semble être une limite ou un manque n'est qu'un mensonge au sujet d'une idée juste. L'idée juste des affaires détruit le mensonge ou faux concept que représente une faillite d'entreprise. L'idée juste du travail détruit le faux concept qu'est le chômage. L'idée juste du foyer détruit le faux concept que constitue la perte de son foyer.
Lorsque nous comprenons que nous incluons toutes les idées justes, nous avons toujours tout ce dont nous avons besoin. Et lorsque nous entendons des comptes rendus économiques négatifs, restons fermement attachés au fait spirituel que nous ne sommes pas les jouets impuissants d'un système économique, dépendants de conditions qui menacent notre bien-être. Notre bonheur repose sur l'économie divine qui gouverne l'univers entier de Dieu en accord avec le Principe divin. En tant qu'expression infinie de la Vie divine, nous ne connaissons ni pénurie, ni privation ni diminution. L'abondance infinie, omniprésente, de Dieu répond toujours exactement à ce dont l'homme a besoin.
Les scientistes chrétiens n'ignorent jamais la menace que constitue l'adversité économique. Au contraire, ils remplacent avec confiance toute peur d'une économie instable par la compréhension du fait que la loi de Dieu gouverne tout. « La crainte n'a jamais fait cesser l'être et son action ». (Science et Santé, p. 151) Elle n'a pas le pouvoir de mettre fin aux ressources divines; si nous comprenons cela, nous verrons ces ressources se manifester dans notre situation financière, ce qui nous permettra de vivre joyeusement sous les lois de l'économie divine.
En comprenant que cette vérité s'applique à nous et à tous, nous devenons les économistes les plus éclairés de la planète.
