«Je crois que je suis en pleine crise de la quarantaine ! » me suis-je entendue dire entre deux sanglots. Je dois l'admettre, j'avais vraiment l'impression de passer par une longue période où se mêlaient confusion, frustration et mélancolie. À un moment, je regrettais mes choix du passé (ou du moins je les remettais constamment en question), à un autre j'avais le sentiment que l'avenir ne me laissait que peu d'espoir.
Cette attitude ne me ressemblait pas du tout. Elle n'était certes pas en accord avec la vision que j'avais de la vie ni avec ma pratique de la guérison spirituelle. Consciente de cette dichotomie, je me faisais des reproches et j'avais l'impression de vivre en hypocrite. Je me demandais comment il me serait possible d'aider mon prochain à se libérer de sentiments similaires, si je m'y noyais moi-même et semblais incapable de rejoindre le rivage ?
Une phrase familière de la Bible, « Médecin, guéris-toi toi-même », a résonné dans mes oreilles. Je ressentais, dans une certaine mesure, le poids de l'accusation à laquelle Jésus s'était attendu de la part de ses critiques: alors qu'il prêchait et enseignait aux autres, qu'il les guérissait, était-il capable de se guérir lui-même ? Bien entendu, ai-je pensé. La grâce divine ne l'avait jamais laissé tomber. J'ai alors compris que, chaque jour, la grâce divine était aussi toujours avec moi. Elle me permettait de voir clair malgré le brouillard et de répondre à mes amis qui me demandaient de l'aide. Cette prise de conscience m'a apporté la paix et m'a remplie de gratitude. Ceci dit, je ne parvenais toujours pas à me libérer de l'étau de cette « crise ».
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