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Article de couverture

UN AMOUR SANS CONDITION AUCUNE

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2007


La vie de Jésus Christ représente le plus grand modèle d'amour inconditionnel qu'on puisse trouver. Jésus a, en effet, manifesté l'amour dans son vrai sens divin, sans y adjoindre une quelconque réserve, sans « je t'aimerai si... » Son Sermon sur la montagne, dans la Bible, plaide pour l'importance d'aimer son prochain de façon inconditionnelle, d'être prêt à lui tendre l'autre joue et de faire un mille avec lui (voir Matthieu 5:39, 41). Que ces vérités soient ou non de notre goût, elles ont été prononcées par l'homme le plus sage qui ait jamais vécu. Jésus n'a jamais essayé de justifier la haine, la colère, ou la violence; au contraire, il a prêché l'amour dans son acception la plus pure et il l'a démontré de manıère à ce que nous suivions son exemple.

Je pense souvent au mariage et à la famille comme à des espaces où nous pouvons voir en action et en temps réel l'amour inconditionnel et où, souvent, la compréhension que nous en avons est mise le plus à l'épreuve. Les choses se passent mal lorsque nous considérons notre conjoint, nos enfants ou un autre membre de notre famille comme notre première source d'amour. Par conséquent, la toute première chose à faire impérativement, c'est de rétablir notre relation à Dieu. Mary Baker Eddy a écrit que nous devons nous élever « à la vraie conscience de la Vie en tant qu'Amour — en tant que tout ce qui est pur et porte les fruits de l'Esprit. » (Science et Santé, p. 391) Mais où allons-nous trouver ce vrai sens d'amour ? En Dieu.

En voici un exemple: j'ai reçu l'appel d'un homme de ma connaissance dont l'épouse était récemment décédée. Quand il est venu me voir à mon bureau de praticien, il était désespéré et découragé. Il désirait se remarier, mais même après avoir cherché activement de tous côtés, il n'existait selon lui aucun espoir. Je l'ai incité à examiner sa pensée: « Tu es bien d'accord que notre sujet dans ce cas, c'est l'amour ? Es-tu bien sûr que tu ne regardes pas dans la mauvaise direction pour en trouver la source ? »

Mon ami étudie la Science Chrétienne qui enseigne que l'amour inconditionnel est issu de Dieu. Pendant que nous parlions, il a pris conscience du fait qu'il lui fallait regarder en direction de sa véritable source d'amour, Dieu et Son idée. J'ai souligné que pour ce faire il devait donner un autre fondement à sa façon de penser, qu'il devait s'élever mentalement, se mettre littéralement debout afin d'obtenir une meilleure vision et d'être capable de voir les choses sous une lumière complètement neuve. Il a compris qu'il s'était attardé à une conception du conjoint et des fréquentations fondée sur une vision de l'amour limitée et dépendante des circonstances, sur un amour du genre « je t'aimerai si tu m'aimes ».

Mon ami étant disposé à changer d'optique, nous avons alors parlé de l'emploi que fait Mary Baker Eddy de l'expression suivante: « [...] l'Amour uni à sa propre idée spirituelle. » (ibid. p. 575) Si nous aimons Dieu suprêmement, toutes nos relations avec les autres seront également empreintes de ce pur amour qui les transformera. Notre rapport avec Dieu est de nature réciproque: chaque jour, Il nous fait don de joie, de satisfaction, d'équilibre, de patience et de bonté et, en exprimant Ses qualités, nous les Lui offrons à notre tour. Mary Baker Eddy a employé un terme inhabituel au sujet du mariage: elle l'a appelé une « révélation ». Voici ce qu'elle en dit: « [...] cette révélation détruira à jamais les plaies physiques imposées par le sens matériel. » (ibid., p. 575) Dès que nous comprenons mieux notre relation spirituelle à Dieu, toute autre relation trouve aussi son équilibre. Quand le sens matériel des choses n'entre plus en ligne de compte, il devient possible d'atteindre un amour plus pur, inconditionnel.

Au moment de partir de mon bureau, mon ami me dit qu'il se sentait comme sur un petit nuage. Il avait de nouvelles perspectives et il s'était promis de porter plus haut sa compréhension de l'Amour divin. Je n'ai pas été surpris lorsqu'un ou deux mois plus tard, il m'a appelé pour m'annoncer qu'il avait rencontré une femme adorable. Ils se sont mariés peu après, et vivent heureux depuis. Mon ami avait remplacé sa conception de l'amour dirigée sur une personne de l'autre sexe par un amour inconditionnel pour Dieu, ce qui a transformé son existence.

Il est important, je pense, de savoir comment nous définissons notre prochain, conjoint, enfant, chef ou collègue. Cette définition est-elle matérielle ou spirituelle ? Vous pensez peut-être que c'est difficile lorsque vous voyez des imperfections, des caractéristiques que vous ne pouvez aimer. Mais quand nous nous voyons unis, mariés, à l'Amour, nous pensons alors en termes d'idées, et non de matière. Quelle est l'idée que vous vous êtes fixée au sujet de votre mari, de votre épouse, ou de votre voisin ? Il est important de vous rappeler que vous êtes uni à votre propre concept, et de garder dans votre conscience l'image bonne et spirituelle propre à ceux qui vous sont chers. Mary Baker Eddy éclaire le sujet lorsqu'elle écrit: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, (vous pouvez substituer épouse, mari, voisin à homme parfait) qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. » (ibid. p. 476) Cette vision correcte de l'homme guérit tout, car elle s'inspire de l'amour inconditionnel.

Lorsque l'amour est véritable, vous restez toujours maître de vous-même, vous n'êtes jamais tenté de déclarer: « Si seulement, mon mari, ou ma femme, pouvait changer, alors je serais heureux (heureuse) ! » En y mettant une condition, vous tombez dans le piège de penser qu'un élément matériel peut déterminer votre bonheur. Il n'est jamais nécessaire de remplacer la faculté innée d'aimer par la colère, la haine ou la violence. Fort heureusement, chacun de nous possède le droit divin et le privilège de dominer toutes ses émotions, même si parfois il nous faut y travailler.

La pratique de la guérison par la Science Chrétienne m'a appris qu'à la minute même où je laisse ma pensée s'imbiber d'un mensonge, je deviens inefficace. Dans cette ligne de pensée, mon concept d'autrui doit inclure l'amour, et pour y arriver je dois commencer par moi-même: je dois voir mon prochain, et moi-même, comme des enfants de Dieu, l'Amour, qu'il s'agisse de n'importe quelle catégorie d'individus, de conflits armés ou de désordre politique dans le monde. Je ne peux tout simplement pas pratiquer la Science Chrétienne si j'accepte qu'il y ait de la vérité et de la substance dans ce que les sens matériels me font voir. Si je veux prier pour les autres, si je veux guérir, il est impossible que j'accepte jamais de « vie, de vérité, d'intelligence, ni de substance dans la matière. » (ibid. p. 468) Vous ne pouvez résoudre un problème sur le même plan de conscience où il a commencé à se manifester et où il prétend être.

Afin d'aimer vraiment, nous devons abandonner un faux sens d'identité, car l'amour inconditionnel, c'est reconnaître qu'il n'existe pas d'ego séparé de Dieu. Jésus a déclaré: « Je ne puis rien faire de moi-même. » (Jean 5:30) Jésus aimait Son Père-Mère, Dieu, plus que tout, et son sacrifice fut en effet le plus grand qui pût se faire, car il était prêt à abandonner cet ego humain. Il avait atteint la condition évoquée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé dans sa définition de l'ego: « [...]un seul Je, ou Nous [...] » (p. 588) Nous pouvons tous adopter cet état d'esprit qui nous fait dire: « Je ne peux faire que ce que Dieu me fait faire. » Il s'agit là de pure réflexion. Lorsque nous commençons à voir plus clairement qu'il n'y a qu'un seul Ego, ou Dieu, nous pouvons alors aimer sans condition. Mary Baker Eddy a écrit dans son « exposé scientifique de l'être »: « Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie [...] » (p. 468); c'est pourquoi à cet instant, l'Entendement sait tout, et vous êtes cet Entendement qui sait. Vous êtes donc incapable de faire quoi que ce soit d'opposé à l'Entendement.

L'amour n'étant jamais en conflit, l'expression de l'amour inconditionnel exclut toute éventualité de maladie, car celle-ci implique inévitablement une forme de conflit. Sous sa forme la plus élémentaire, par exemple, le cancer est la croyance selon laquelle il existe une bataille entre de bonnes et de mauvaises cellules dans le corps. J'ai pu observer que lorsque la pensée d'une personne est calmée, et qu'elle n'est plus en colère, elle connaît la guérison. C'est la pureté totale et inconditionnelle de l'amour qui guérit. Il en est ainsi lorsque vous regardez un étang lisse et calme, reflétant parfaitement le paysage qui l'entoure, mais si vous y jetez un caillou, celuici détruit cette capacité de réflexion. Notre conscience est semblable: vous ne pouvez y jeter les pierres de la colère, de la haine, de l'anxiété, du regret et de la méfiance. Si nous acceptons ces pensées dans la conscience, nous détruisons notre capacité de refléter. C'est pourquoi il est toujours important de repousser l'idée qu'il puisse y avoir un conflit quelconque dans notre corps, ou même dans le monde. Nous pouvons toujours choisir d'aimer, non pas la personne malade ou mauvaise, mais la personne de la création divine.

L'amour inconditionnel est une rue dont la circulation est à double sens. C'est « [...] l'Amour [qui] se reflète dans l'amour ». (ibid., p. 17) Lorsque l'Amour est « uni à sa propre idée spirituelle », nous pouvons vivre la fête du mariage, recueillir tous les fruits qui découlent de notre engagement à aimer Dieu suprêmement. Nous pouvons vivre l'abondance de bien que nous donne Dieu à chaque instant, dès à présent. Et aucune condition n'y sera attachée.

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