Vivre en paix avec son prochain est fondamental pour chacun de nous. La Science Chrétienne m'a montré que la prière constitue à cet égard un outil essentiel.
Contrairement à ce qu'une vision matérialiste de la vie tente de suggérer, à savoir qu'il y aurait sur terre plus de six milliards de consciences humaines, le jour où il m'est apparu clairement que nous sommes régis par un seul Entendement, la conscience divine, je me suis rendu compte que je ne pouvais avoir aucun ennemi, et que chaque homme, chaque femme, dans sa vraie nature spirituelle, exprime les qualités divines, telles que l'amour, la loyauté, la sincérité, l'honnêteté, etc.
Il y a un an environ, grâce à l'étude de la Science Chrétienne, cette prise de conscience du gouvernement harmonieux constant que Dieu exerce sur Sa création m'a permis de résoudre un problème relationnel qui me préoccupait depuis plusieurs mois.
À l'époque de mon entrée à l'université, j'avais rencontré une jeune femme qui travaillait dans le monde de la mode, et qui manifestait les qualités que je recherchais alors chez une femme (beauté, créativité, intelligence...)
Au début, notre relation était harmonieuse, chacun appréciant de découvrir les qualités de l'autre. Nous ne pratiquions pas la même religion, mais mon amie s'intéressait à mes convictions spirituelles et assistait aux réunions de l'organisation de la Science Chrétienne (C.S.O.) dans mon université de Douala au Cameroun. Elle a réussi alors à un examen qu'elle avait vainement tenté d'obtenir depuis trois ans, et elle est devenue mannequin.
Au bout de cinq mois, notre relation s'est dégradée, nos discussions se sont envenimées et l'atmosphère est devenue irrespirable.
Je priais pour que la situation s'éclaircisse, mais mes prières s'appuyaient sur des attentes matérielles et sur le témoignage des cinq sens: je priais pour transformer le mauvais caractère que je croyais être celui de mon amie, au lieu de m'attacher à percevoir sa nature parfaite d'enfant de Dieu. J'étais de plus en plus jaloux, ce qui la rendait agressive et nous a conduit à la rupture.
Cette expérience a été très douloureuse pour moi: j'avais perdu le sommeil et j'étais devenu irritable. Puis, j'ai commencé à voir, grâce à la prière, que j'étais en fait comme hypnotisé par ce que Mary Baker Eddy appelle le « magnétisme animal », et qu'elle décrit dans Science et Santé (p. 103) comme « le terme spécifique désignant l'erreur, ou entendement mortel. C'est la fausse croyance que l'entendement est dans la matière et qu'il est à la fois mauvais et bon; que le mal est aussi réel que le bien et plus puissant ».
Comme je gardais du ressentiment à l'égard de cette jeune fille, tout en continuant à souffrir d'avoir perdu sa présence dans ma vie, j'ai fait appel à un praticien de la Science Chrétienne, à qui j'ai demandé de m'aider à rétablir la situation dans le sens que je désirais.
Mais le praticien m'a proposé d'étudier ce passage de Science et Santé: « L'existence vous semblerait-elle vide sans amis personnels ? Alors le temps viendra où vous serez dans l'isolement, privé de toute sympathie; mais ce qui semble être un vide est déjà comblé par l'Amour divin ». (p. 266) Au début, j'ai pensé: « Non, pas ça ! Tout ce que je veux, c'est la retrouver ! » Et je priais donc avec l'espoir que les choses s'arrangent. Mais comme les semaines passaient sans changement, cette volonté personnelle céda finalement à un désir d'en savoir plus sur l'Amour divin.
J'ai compris alors que Dieu est notre meilleur et véritable Ami, car son amour pour nous est permanent et éternel; il est toujours présent lorsque nous en avons besoin: « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » (Psaume 46:2) Nous ne pouvons faire dépendre notre bonheur de la fréquentation de telle ou telle personne. Le bonheur le plus profond vient de notre relation avec Dieu.
J'ai fini par comprendre que je devais lâcher prise, cesser de me focaliser sur la rupture, et me concentrer sur ce que la relation m'avait apporté de constructif, sans amertume. Chaque fois qu'une pensée de regret s'insinuait, je la repoussais, la remplaçant immédiatement par une pensée de joie d'être en la présence de Dieu.
Finalement, toute ma rancœur s'évanouit. J'étais enfin libéré, et je rendis grâce à Dieu et remerciai le praticien qui m'avait accompagné dans mes prières. Cette guérison a ouvert la porte à d'autres bienfaits pour moi, comme un travail à temps partiel qui m'a permis de poursuivre mes études universitaires, mais surtout, j'ai été en mesure de rendre des services à autrui, de manifester des qualités spirituelles telles que la patience, la gentillesse, la compassion, la joie.
Lorsque je repensais à mon amie, je n'avais plus de ressentiment, seulement le désir qu'elle puisse être libre elle aussi de la haine qu'elle semblait encore avoir et de l'aider à prendre conscience de l'amour de Dieu pour elle. Et c'est ce qui se produisit un jour, au bout de six mois. Nous nous sommes revus, chez elle, et non seulement sa mère, mais nous-même étions surpris de nous voir parler ensemble ! Depuis ce jour, le contact est renoué et nous entretenons une relation amicale.
Je suis convaincu que la paix dans le monde commence d'abord en soi-même. Lorsque, grâce à la prière, nous surmontons dans notre propre conscience nos véritables ennemis mentaux: haine, convoitise, jalousie, soif de pouvoir, crise d'identité, peur, nous nous rendons compte que nous avons tous la capacité illimitée de puiser à volonté dans notre trésor divin les idées, l'inspiration et toutes les qualités qui nous sont nécessaires pour vivre en bonne entente avec notre prochain. À mesure que nous avancerons dans cette direction, nous ressentirons la présence de l'harmonie divine éternelle et nous participerons ainsi activement à l'établissement de la paix dans le monde.