Le texte qui suit a été retranscrit à partir de l'enregistrement oral d'une jeune enseignante camerounaise, effectué il y a un peu plus d'un an.
Avant, j'avais l'impression que j'étais très timide. Donc, quand mon père m'a orientée vers l'École normale [Institut de préparation à l'enseignement secondaire], je ne voulais pas. Je n'étais pas très intéressée. Bien sûr, je me sentais capable du point de vue des connaissances, mais je me demandais ce que j'allais faire devant les enfants. Je me sentais trop timide. Je ne pensais pas pouvoir parler. J'ai passé le concours, en négligeant volontairement de m'y préparer. À ma grande surprise, j'ai été admise. Je me suis dit: « Ah sûrement, c'est la volonté de Dieu. »
Et donc, les études se sont bien passées. La troisième année était consacrée au stage pratique. On commençait à apprendre comment préparer les cours. Et là, j'étais vraiment tétanisée. Comble de malheur, j'avais été choisie la première de toute l'école pour donner le premier cours devant les élèves.
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