Parmi tous les personnages de la Bible, j'aime bien Élie, le prophète. Quand je lis cette histoire à la lumière de l'interprétation spirituelle que Mary Baker Eddy a donnée des Écritures, cette figure de l'Ancien Testament me parle et m'inspire particulièrement. L'auteur de Science et Santé avec la Clef des Écritures définit ainsi le terme de « Prophète »: « Un voyant spirituel; disparition du sens matériel devant les faits conscients de la Vérité spirituelle. » (p. 593 du Glossaire, où sont définis de nombreux termes bibliques) À mon sens, Élie, dont le nom même veut dire « Mon Dieu est l'Éternel » correspond bien à cette définition du prophète. Voici comment je lis et comprends l'histoire d'Élie dans ses grandes lignes.
Avant que commence l'histoire d'Élie, la Bible relate qu'à cette période (874 av. J.-C.), le roi d'Israël, Achab, avait pris pour femme Jézabel. Cette femme était fille d'un prêtre de Baal, célèbre dieu de l'époque. Jézabel était elle-même prêtresse de Baal et elle influençait son mari qui détournait le peuple d'Israël de l'Éternel, le Dieu unique de ses pères. La plupart des « enfants d'Israël » s'étaient donc mis à adorer Baal et les dieux des peuples voisins. Jézabel opprimait les prophètes de l'Éternel et ceux qui échappaient au massacre devaient se cacher.
C'est dans cette atmosphère de violence et de haine du Dieu d'Israël qu'émerge ce prophète, Élie, qui eut le courage d'aller prédire à Achab la sécheresse qui devait durer trois ans et demi. Baal était le dieu de la fécondité, et la prophétie de la sécheresse avait pour but d'inciter Achab à abandonner Baal pour se tourner vers Dieu, la seule puissance qui soit. Il me semble que de nos jours aussi il faut parfois beaucoup de force morale pour se détourner des idoles modernes.
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