Il y a environ huit ans, la zone Sud de notre capitale, Brazzaville, a été perturbée pendant plusieurs mois par de graves événements sociaux et politiques. Le 27 décembre 1998, ma famille et moi avons été contraints de nous réfugier dans la zone Nord, car le gouvernement avait donné l'ordre formel d'évacuer les quartiers Sud.
Des gens en armes se livraient à un pillage à grande échelle dans toutes les maisons. L'opération dura longtemps: tous les jours, on voyait défiler ces hommes transportant des objets pillés le long des rues.
En mars 1999, l'information a circulé que les pilleurs « détôlaient » et brûlaient les maisons. J'étais bouleversé par cette nouvelle. Cependant, j'ai refusé d'accepter comme des réalités les suggestions de dégradation et de destruction et j'ai commencé à prendre conscience que, pour résoudre un problème, il faut toujours considérer non pas l'humain, mais le divin, qui seul constitue ce qui est réel et permanent. J'ai puisé cette assurance dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy: « Le divin doit surmonter l'humain en tous points. » (p. 43)
J'ai alors prié pour bien comprendre que dans la présence et la perfection infinies de Dieu, il n'existe pas de gens qui détruisent. Il est écrit en effet dans le livre de la Genèse que « Dieu vit tout ce qu'il avait fait; et voice, cela était très bon » (1:31). Ma prière m'a amené à voir que Dieu est parfait et Sa création parfaite.
Alors il s'est produit un changement dans ma pensée. J'ai reconnu la vraie identité de l'homme, c'est-à-dire que j'ai perçu, à la place des soi-disant pilleurs, les enfants bien-aimés de Dieu qu'ils étaient en réalité, exprimant toutes les qualités divines. Tous, dans leur nature véritable d'enfants de Dieu, sont destinés à ne faire que le bien et non le mal. Dieu seul gouverne toutes leurs actions et ils ne sont jamais séparés de Dieu.
Dieu est Tout-en-tout, Il est le Protecteur de Sa création. Par conséquent, mon foyer ne pouvait subir aucune action néfaste, et cela était vrai aussi pour toutes les autres maisons autour de la mienne: Dieu étant Amour, Il maintient intacts tous les biens qu'Il a accordés à Ses enfants. Pendant les jours qui ont suivi, j'ai continué à prier avec ces vérités, et à ressentir un grand amour fraternel pour tous les enfants de Dieu. En prenant appui, dans ma prière, sur la relation harmonieuse qui existe entre Dieu et toute Sa création, j'étais certain que « tout ce qui bénit l'un bénit tous », comme le dit Mary Baker Eddy (Science et Santé, p. 206).
Quand l'ordre de rejoindre nos quartiers nous a été donné par le Chef de l'État, ce fut un grand soulagement pour tous les habitants de cette zone. J'étais content de rejoindre ma maison. Là, une surprise nous attendait: les « pilleurs » avaient étalé nos habits le long des couloirs, et disposé un matelas verticalement dans l'idée d'incendier la maison. Oui, ils avaient brûlé un pantalon, qui était bien calciné, mais le feu ne s'était pas propagé, tout s'était éteint sur place. Quant au reste de notre quartier, le feu avait été mis à trois autres maisons et aucune n'était brûlée.
Ainsi le calme était revenu pour tout le monde. Ce fut la fin des pillages, et jusqu'à ce jour nous occupons nos maisons avec le grand plaisir d'avoir retrouvé nos anciens voisins.
Pour cette démonstration de la puissance de la Vérité, je ne cesserai de louer Dieu et d'être toujours reconnaissant pour l'éducation spirituelle que j'ai reçue en suivant le cours de Science Chrétienne, institué par Mary Baker Eddy.