Militaire, sous-officier de l’armée, ma rencontre avec le Christ, qui a bouleversé ma vie, a commencé au cours d’une garde. Cette nuit-là, nous parlions de la Bible et de Dieu. Pendant nos discussions, un camarade nous contredisait avec courtoisie. Je fus frappé par sa manière de raisonner et j’arrêtai les discussions. Plus tard, je le rejoignis pendant sa faction pour lui demander s’il avait changé de religion et pour quelle raison. J’ajoutai qu’il risquait la malédiction de ses parents. Il me répondit qu’il n’y a pas de malédiction, ni de maladie lorsqu’on comprend Dieu, et c’est ainsi que j’ai entendu parler de la Science Chrétienne pour la première fois.
Il me recommanda de rencontrer un de ses amis, scientiste chrétien. Un an plus tard, nous avons fait le voyage, mon épouse et moi, pour consulter cet ami praticien de la Science Chrétienne. Il nous a parlé de Dieu et nous a remis deux exemplaires du Héraut de la Science Chrétienne. Nous avons revu cet homme deux jours plus tard, et en arrivant il a demandé à mon épouse comment elle allait. Lors du premier entretien, elle lui avait expliqué qu'elle devait subir une deuxième opération d’une tumeur au sein. Au même moment elle s'est mise à rire et m’a fait constater que la tumeur avait disparu. Nous étions très étonnés tous deux et en rentrant à la maison nous avons pris la décision d'étudier sérieusement la Science Chrétienne pour mieux connaître Dieu.
Un an après, j’ai dû participer à un conflit armé entre mon pays et un pays voisin. Mon épouse était très inquiète. Je lui ai dit d’avoir confiance en Dieu et d’informer de ma part l’ami praticien. Après vingt-quatre heures de combat intense, je fus fait prisonnier et durant mon interrogatoire, un soldat ennemi a tiré sur moi à plusieurs reprises. Je me suis écroulé et aussitôt on a essayé de m'achever à coups de crosse. Me croyant mort, on m’a dépouillé et abandonné. Je repris conscience quelques instants après et je sentis que je saignais abondamment. Je me rappelai que j’étais scientiste chrétien et il me vint à l’esprit ce passage de la Bible: « C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. » (Jean 6:63) Je continuai à raisonner ainsi: si la chair ne sert de rien, le sang non plus ne sert de rien. C’est l’Esprit qui me fait vivre.
La perte de sang s’arrêta aussitôt. Quelle victoire !
Je continuai à maintenir dans ma pensée que ces soldats ennemis étaient aussi des enfants de Dieu. Entre-temps, ils s'étaient aperçus que je n’étais pas mort et on m’emmena à l’hôpital où trois balles que j’avais reçues dans le dos furent extraites, tandis qu’une quatrième est sortie d’elle-même trois mois plus tard. Par la suite, je fus laissé sans soins et emprisonné. Grâce uniquement à la prière, toutes les blessures se cicatrisèrent.
En prison, les conditions étaient extrêmement pénibles à la suite du manque d’eau. Je m’efforçai de mettre en pratique les enseignements de la Science Chrétienne, et mes camarades de prison, qui se faisaient beaucoup de souci pour moi, furent très étonnés de voir que je prenais tout d'une manière facile et même joyeuse.
Rentré dans mon pays trois ans plus tard, il s’est avéré que j'étais le moins touché et le plus rayonnant de mes camarades, bien qu’ayant été le plus durement touché par la guerre. Tous désirèrent rencontrer le praticien qui m’avait soutenu et dont je leur avais parlé en prison.
Il est venu nous rendre visite aussitôt. Nul ne peut nier que l’Esprit nous soutient et constitue la vie réelle de l’homme.
Je dis merci à Dieu, à Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, et à tous ceux qui m’ont aidé à connaître la vie réelle de l’homme dans l’Esprit, ainsi que les lois de l’Esprit qui sauvent et guérissent l’humanité.
Douala, Cameroun
