Je pardonne pour de bon
J’ai lu avec beaucoup de plaisir le rapport relatif au livre Forgive for good [Pardonne pour de bon], écrit par le docteur Fred Luskin de l’Université Stranford en Californie, présenté par M. Paco Garcia.
Je tiens tout d’abord à remercier M. Garcia d’avoir eu l’intelligence de nous faire partager sa lecture, ce qui permet aux lecteurs du Héraut que nous sommes d’apprécier les nobles idées de l’auteur du livre.
Pardonner ! Pardonner pour de bon à ceux qui, le 19 septembre 2002, ont pris les armes pour attaquer notre pays ? pardonner à nos bourreaux, eux qui n’ont ni foi ni loi, qui au nom d’un triste idéal ont supprimé d’innocentes vies humaines, pillé, volé, violé, traumatisé, séquestré injustement des populations impuissantes, résignées et sans défense, pardonner à ceux-là me paraissait difficilement acceptable, au point que je me demandais si j’en serais capable un jour. [...]
Mon entreprise a été détruite en l’espace d’une journée par la folie humaine, par les ambitions personnelles et égoïstes de certains individus qui semblent avoir l’art de détruire ce qu’ils n’ont pas construit. [...]
J’étais vraiment perturbé, troublé et désemparé. C’est à ce moment-là que j’ai été heureux de me souvenir d’une partie de la prière du Seigneur qui dit ceci: « Pardonne-nous nos offenses comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Chaque fois qu’une situation me met en colère, ce passage m’a toujours désarmé, quel que soit le degré de ma colère. C’est exactement ce qui s’est passé.
Dans ces conditions il ne me restait plus qu’à demander à Dieu de m’indiquer la marche à suivre, de m’aider, de prendre la direction des opérations pour ne pas tomber dans la tentation, pour ne pas céder. Il m’a répondu avec clarté en ces termes: « Vous devez dominer les mauvaises pensées en premier lieu sinon elles vous domineront en second lieu. » (Science et Santé, p. 234) [...]
Aujourd’hui, bien que la situation n’ait pas évolué de façon radicale, je n’éprouve plus de vilains sentiments à l’égard des rebelles, ni à l’égard de qui que ce soit. [...]
Pour moi c’est un revirement. Revirement que je dois à la Christian Science qui m’a permis d’en arriver là, de réussir à me débarrasser des préjugés paralysants. L’amertume, la rancœur et la tristesse ont fait place à la joie, à l’amour et au pardon. Je veux pardonner pour pouvoir continuer à vivre et retrouver la maîtrise de soi, comme le dit si bien le Professeur Luskin.
Je dis merci à M. Luskin de m’avoir indiqué à son tour, comment devenir un héros au lieu d’être une victime. Comment affirmer avec force que les choses déplaisantes ne vont pas me gâcher la journée, même si elles l’ont fait par le passé, merci de m’avoir révélé que dans l’acte du pardon, l’accent est mis sur la nécessité de penser à l’avenir, non au passé.
Je crois que là-dessus, mes amis et moi, victimes de la guerre, nous sommes sur le bon chemin avec la création récente d’une association dénommée: « Réseau pour le développement ». Cette association contribuera à la mise en œuvre des initiatives d’apaisement des tensions et de réconciliation entre les communautés que la guerre est venue séparer. Cette association sera, je l’espère, pour les victimes et les combattants, une arme pour faire du pardon un acte pragmatique.
Abidjan, Côte d’lvoire
Je vous écris pour vous exprimer ma joie à la lecture du Héraut du mois de juin. Votre attachement à la cause de la Christian Science, ainsi que votre amour pour l’humanité, transparaissent dans chaque page de ce magazine. C’est à cela que l’on reconnaît la tendre expression de l’Amour divin, elle nourrit chaque personne selon son besoin, et cet exemplaire du Héraut en est une illustration merveilleuse.
Je remercie aussi tendrement toutes les personnes qui ont rédigé les articles, les témoignages et les entretiens.
Voici un modeste poème qui traduira peut-être plus justement ma reconnaissance, enfin, je l’espère...
Fidèle Héraut
Amour vivant, dicte les mots
A tes enfants, pour le Héraut.
Ce maternel et saint message
Saura toucher les cœurs brisés
Par la maladie, le péché.
La grâce de Dieu qui, dans ces
pages,
transparaît, guérira leurs maux.
Entends nos chants, fidèle
Héraut. [...]
Bientôt, toute l’humanité,
Cherchant la Fontaine de Vie,
Entendra le son pur et beau
De ton clairon, fidèle Héraut,
Et sera guidée et bénie.
Avec toute mon affection,
Nice, France
