En 1970, un exemplaire du livre Science et Santé la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy parvint à ma tante qui à son tour le recommanda à ma mère.
Une énergie nouvelle m'a aidée à sortir de mon lit et à me traîner jusqu'au premier étage.
L'étude de ce livre, conjointement avec la Bible, leur apporta tellement de bienfaits qu'elles commencèrent à en parler en termes élogieux des idées spirituelles qui se dégageaient de ces pages.
Leur désir de m'expliquer qu'on trouvait dans Science et Santé la guérison chrétienne pratiquée et démontrée par Jésus Christ ne me laissait pas indifférente. Néanmoins, il y avait déjà deux religions chrétiennes pratiquées dans ma famille, une du côté maternel et l'autre du côté paternel, et je ne voyais pas l'utilité d'étudier une troisième religion ou d'y adhérer.
Je me suis tout de même efforcée d'entreprendre la lecture de Science et Santé mais sans trop de suivi, et j'ai fini par l'oublier sur le sol, dans le grenier.
Quelques années plus tard, j'ai été atteinte d'une extréme fatigue et j'ai perdu l'appétit. Malgré le fait que j'étais suivie médicalement et que je prenais de nombreux remèdes, mon état empirait. Les médecins et les spécialistes n'arrivaient pas à déterminer la cause de cette lassitude et de cet amaigrissement.
J'étais en arrêt de travail. Mon mari et ma fille devaient me soutenir chaque fois que je devais me déplacer. Une dame très gentille emmenait les enfants à l'école et me préparait les repas de midi en m'encourageant à manger.
Au bout de trois mois, une nuit, comme je me plaignais plus que d'habitude, mon mari a fait venir deux médecins. Mes bras et mes jambes étaient dépourvus de sensation. Ils m'ont jugée intransportable et ne pouvaient rien tenter. Je me suis sentie abandonnée par la médecine et j'ai compris que j'allais mourir. Mon mari était anéanti, et a fini par s'endormir profondément.
Ce sentiment d'abandon m'a poussée à prier profondément. J'ai appelé au secours le Christ qui guérit. En effet les guérisons du Christ, que j'avais lues dans la Bible, me sont revenues à l'esprit. L'Amour divin a d'innombrables façons de répondre à Ses enfants lorsqu'ils sont en détresse. Il nous envoie des pensées-anges, des pensées qui viennent nous soutenir, nous guérir, répondre à notre besoin. C'est ainsi que des idées spirituelles dont m'avaient fait part ma tante et ma mère bien longtemps auparavant me sont revenues à l'esprit. Je me souviens particulièrement de celle-ci: « Tu es une idée spirituelle se mouvant dans la liberté glorieuse de l'Entendement divin, n'ayant conscience d'aucune imperfection. »
Une énergie nouvelle m'a aidée à sortir de mon lit et à me traîner jusqu'au grenier (qui était en fait un premier étage pas encore aménagé). Cela a pris longtemps, parce que je ne pouvais m'aider que du tronc. Là-haut, il y avait une lampe de chevet à même le sol que j'ai pu allumer avec le menton. Et là, allongée par terre, j'ai pu commencer la lecture de Science et Santé. Je m'aidais du visage pour tourner les pages. La phrase qui commence à la ligne 35 de la page 13 a attiré mon attention: « Le monde de l'erreur est ignorant du monde de la vérité, aveugle sur la réalité de l'existence de l'homme, car le monde de la sensation n'a aucune connaissance de la vie qui est dans l'Ame, dans le corps. » Ces mots m'ont apporté la compréhension spirituelle dont j'avais besoin: ce corps qui me donnait tant de souci était le sujet de trop de considération de ma part. Ma véritable identité était tout autre, c'était une identité spirituelle comportant un état de santé parfait et permanent.
Le lendemain matin, mon mari m'a trouvée endormie par terre. Quand je me suis réveillée, j'ai été heureuse de voir que j'étais en vie et je me suis rendu compte que je pouvais bouger les mains.
Je me suis mise à lire Science et Santé tous les jours. Et chaque jour, il y avait une amélioration. Au bout de quelques semaines, j'étais capable de marcher et de bouger les bras. C'est alors que je me suis débarassée de tous les médicaments. Deux mois après cette première lecture au grenier, je reprenais mon activité professionnelle.
Après cette formidable guérison, je me suis intéressée au mouvement de la Christian Science. Je suis devenue membre de cette Église, j'ai inscrit mes enfants à l'école du dimanche, et j'y ai exercé la fonction de monitrice.
Ce que j'ai surtout appris, c'est que le mal est dépourvu de puissance face à la suprématie de Dieu.
Frontignan-plage, France
