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Qui possède la terre ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2004


Dans l’État du Chiapas, au Mexique, les quelques descendants du peuple Maya, peuple qui autrefois régnait sur la région, se battent pour leurs droits à la propriété, dans une réserve écologique qui couvre pratiquement la moitié de ce qui reste de la forêt tropicale au Mexique.

La « terre promise » est une terre d’idées gouvernée par les lois spirituelles de l’être.

En Californie, les vacanciers et les propriétaires sont en désaccord: A qui appartient le sable des plages de Malibu ? Les uns considèrent que le littoral est un trésor qui appartient à tous, les autres affirment que les droits de propriété privée l’emportent sur l’accès au public.

Au Zimbabwe, les fermiers ont été expulsés des terres que leur famille cultivait depuis des générations. Ces terres sont maintenant occupées par des squatters qui les revendiquent au nom de liens avec le parti au pouvoir et d’ancêtres qui vivaient des ressources naturelles de ces terres, des siècles plus tôt.

Et en Cisjordanie, les réfugiés palestiniens et les colons israéliens se battent pour la possession d’une terre que les musulmans, les juifs et les chrétiens, c’est-à-dire la moitié des six milliards d’habitants de la planète, considèrent sacrée.

Ces disputes, comme beaucoup d’autres, se résument à des luttes pour l’accès à la propriété et au pouvoir de gouverner, qu’il s’agisse d’obtenir des droits sur des terres arables, sur l’eau, le pétrole, des sols riches en minéraux, la puissance éolienne ou même les fréquences radio et le développement des droits de transmission sur les ondes. Avec la multiplication apparente des conflits économiques entre propriétaires et entre nations, que se passera-t-il à mesure que la population mondiale augmentera jusqu’à atteindre les neuf milliards prévus au cours des cinquante prochaines années, avant de se stabiliser ?

Les guerres de territoires et les intifadas vont peutêtre continuer, mais on ne devrait pas accepter comme inévitable cette tendance vers la multiplication des conflits autour des ressources terrestres. Or, pour dessiner un avenir moins conflictuel, moins mençant pour l’environnement, il faudra qu’il se produise un changement dans la façon dont les citoyens du monde envisagent les principes de base de la vie, de la terre et de la propriété.

L’idée du « repentir » offre un bon moyen de parvenir à ce changement nécessaire. Dans les langues anciennes comme dans les modernes, la repentance signifie d’abord, changer d’avis, penser différemment, se corriger mentalement et spirituellement. Se repentir implique fondamentalement de désirer se soumettre à l’intelligence illimitée de Dieu. Dans ce sens, la repentance, c’est le B.A.BA de la prière.

Pour certaines personnes, la repentance évoque la religiosité. Pourtant, il y a bien lieu dans certains cas de se repentir du mal fait au nom du sens de possession. L’exemple du patriarche Abraham peut représenter un point de départ utile pour nous amener à changer du tout au tout dans notre façon de penser concernant la terre et la propriété.

« C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. [...] Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. » (Hébr. 11:8, 10)

A propos d’Abraham, ce personnage biblique respecté tout autant par les juifs, les chrétiens et les musulmans, Mary Baker Eddy écrivit: « Ce patriarche prouva par l’exemple le dessein de l’Amour de créer la confiance dans le bien et démontra le pouvoir de préserver la vie, que donne la compréhension spirituelle. » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 579)

Même dans un monde moderne qui évalue la réussite à la quantité de biens qu’on possède, Abraham symbolise encore la faculté humaine de s’en remettre à la générosité et à la sagesse de l’invisible Architecte... et ce qui résulte de cette confiance. Abraham dit à son neveu, Lot, avec lequel il devait résoudre un conflit impliquant leurs bergers respectifs: « Qu’il n’y ait point, je te prie, de dispute entre moi et toi, ni entre mes bergers et tes bergers... » (voir Gen. 13:8) Abraham laissa Lot choisir le premier les terres qu’il voulait posséder, et après cela Dieu promit au patriarche une terre spirituelle qui s’étendrait dans toutes les directions. Finalement, ainsi que le montre le récit, la « terre promise » est une terre d’idées, un univers mental aux richesses incommensurables, gouverné par les lois spirituelles de l’être.

Des siècles plus tard, en parlant de la Christian Science comme de sa découverte des lois divines universelles et non comme d’une religion, Mary Baker Eddy écrivit que Dieu l’avait guidée « jusqu’à la terre de la Science Chrétienne, où tombent les chaînes » (voir Science et Santé, p. 227). Le premier maillon de ces chaînes est le concept selon lequel la matière définierait et emprisonnerait notre existence et les circonstances de notre vie.

Jésus refusa d’être à l’origine de divisions. Le Christ exprime l’unicité de Dieu, le pouvoir divin qui unifie. Le Christ est la divinité touchant l’humanité pour la bénir de manière universelle, sans tenir compte de la personnalité, de la foi ni du lieu géographique.

Les matériaux de construction de Dieu proviennent logiquement de la nature même du Saint-Esprit, et prennent la forme de qualités spirituelles. Il n’y a de véritable égalité des dotations et des biens que dans un concept sacré de l’existence, dans la découverte de ce que Dieu nous destine à être, en qualité d’individus et personnes soucieuses du bien-être de notre prochain. Et plus nous nous rapprochons du « pouvoir de préserver la vie, que donne la compréhension spirituelle », plus vite la famille humaine se dirigera vers une harmonie permanente qui ne laisse personne dans le besoin.

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