La première fois que j’ai ouvert Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, je n’étais pas dans le meilleur état d’esprit pour en accepter les idées. Je pensais que Dieu m’avait oubliée.
Une porte s’était ouverte dans ma vie qui avait laissé s’engouffrer toutes sortes de malheurs, et apparemment Dieu ne pouvait rien y faire.
Quand j’étais petite, cependant, j’avais eu le sentiment d’être l’enfant bienaimée de Dieu. Dans mon esprit d’enfant, j’entretenais des idées bien précises au sujet de Dieu. Pour moi, Dieu était mon Père. Je rêvais de me rendre dans des missions et de travailler avec les pauvres.
Pour cette raison, j’ai toujours vécu de façon très pragmatique. J’ai été bénévole dans des résidences pour personnes âgées dans le besoin, je me suis occupée d’enfants de Gitans, j’ai travaillé dans des camps dejeunes en difficulté, etc.
Quand José, mon mari, m’a parlé du livre qu’il venait de commencer à lire (voir son article p. 36), je me suis dit que les idées de Science et Santé étaient peut-être magnifiques et transcendantales mais qu’elles étaient aussi très abstraites et théoriques.
Peu après, j’ai commencé à avoir une toux persistante qui m’empêchait de dormir et m’obligeait à passer la nuit assise pour ne pas étouffer.
J’ai pris une part active à ma guérison.
Mon mari a suggéré que Science et Santé pourrait m’aider, en m’expliquant que la toux, en réalité, n’était rien et n’existait pas. Cette théorie me paraissait si absurde que je me suis presque fâchée contre lui. Comment était-il possible que la toux n’existe pas alors que j’en souffrais toute la nuit et une partie de la journée ?
Il m’a parlé de la possibilité d’appeler un praticien de la Christian Science pour lui demander de nous aider par la prière. C’est ce que nous avons fait finalement. La toux a disparu, mais mon état de santé général a empiré. Je ne comprenais rien à la Christian Science. Je m’efforçais de nier quelque chose qui, pour moi, était plus qu’évident: Je ne me sentais pas bien. Beaucoup plus tard, j’allais comprendre que se contenter de nier la réalité de la maladie ne suffit pas. Il en faut bien plus pour comprendre la Vérité de la réalité spirituelle.
On a dû m’hospitaliser. Le diagnostic du médecin n’était pas optimiste. D’après les symptômes que je manifestais, j’avais soit la tuberculose soit un cancer. Lorsque les analyses de sang ont exclu le premier diagnostic, il ne restait que la deuxième possibilité. Il a alors été déterminé que je souffrais d’un cancer des poumons. C’est à ce moment-là que j’ai vraiment accepté d’être traitée par la prière, car les médecins ne m’avaient encore prescrit aucun médicament. Le diagnostic indiquait aussi que j’avais un cancer des ovaires, mais les médecins en ont seulement informé mon mari. La maladie en était à un stade si avancé qu’ils pensaient que c’était un cas désespéré, et ils avaient décidé de m'épargner cette nouvelle.
J'ai pris une part active à ma guérison. Chaque jour, je lisais des articles de El Heraldo de la Christian Science. Je me répétais des strophes de cantiques et de psaumes, surtout du Psaume 91. Ou bien je méditais 1' « exposé scientifique de l'être » dans Science et Santé (p. 468), que mon mari avait recopié pour moi. Il commence ainsi: « Il n'y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie... »
Lorsque ma peur de la volonté divine eut disparu, les symptômes de la maladie ont disparu aussi.
Je me suis mise à lire Science et Santé en partant d'un point de vue différent. Le livre exposait des idées qui semblaient avoir été écrites pour moi. Les pages 390 à 395 m'encourageaient continuellement à me rebeller contre la maladie. Comme je suis juriste, je me sentais particulièrement encouragée par le passage suivant: « Combattez les premières phases de la maladie avec une opposition mentale aussi puissante que celle qu'emploierait un législateur pour empêcher l'adoption d'une loi inhumaine. » (p. 390)
Chaque fois que j'étais submergée par la peur ou le doute, mon mari me lisait un récit biblique tiré du Second livre des Rois (chap. 6, versets 15-17). Dans ce récit, le serviteur d'Élisée est rempli de crainte lorsqu'il découvre que lui et son maître sont encerclés par l'armée ennemie. Désemparé, le serviteur va voir le prophète, et Élisée lui dit: « Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. » Puis Élisée prie afin que son serviteur voie avec son sens spirituel. A la suite de cette prière, le serviteur, auquel je m'identifiais, regarde de nouveau et voit « la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Élisée ». Depuis, j'appelle affectueusement mon mari « Mon Élisée ».
Pour la première fois de ma vie, j'ai vraiment compris cette phrase de la Prière du Seigneur: « Que ta volonté soit faite ». Par le passé, je passais dessus sur la pointe des pieds, craignant que la volonté de Dieu soit quelquefois bonne, quelquefois mauvaise. Mais j'ai fini par comprendre que Dieu est mon Père-Mère, et, ainsi qu'on le lit dans l'Évangile selon Luc: « Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ? Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson ? » (Luc 11:11, 12) « Que Ta volonté soit faite » ne peut que vouloir dire « Que la joie soit faite », « Que la vie et la lumière soient faites », « Que le bien-être soit fait », « Que le bonheur soit fait ». Lorsque ma peur de la volonté divine eut disparu, les symptômes de la maladie ont disparu aussi, à la grande surprise des médecins qui ont confirmé mon étonnante et complète guérison.
Aujourd'hui, je suis scientiste chrétienne. Les doutes, les peurs et les difficultés que j'avais au début m'aident maintenant à mieux comprendre ceux qui viennent de commencer à étudier la Christian Science. J'ai dû affronter d'autres situations que celle dont je viens de parler, mais toutes ces expériences ont un dénominateur commun: la guérison se produit toujours, non pas quand je cède à la peur, mais chaque fois que je m'en remets à Dieu en comprenant pourquoi. Je m'efforce de vivre dans ce refuge fait de chaleur et de tendresse que nous promet le Psaume 91: « Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes... » (verset 4)
Málaga, Espagne