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EXPLORER LA BIBLE

La famille: ciel et foyer

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2004


Pour les membres de la communauté biblique, Dieu était un Esprit vivant qui protégeait et guidait, instruisait et corrigeait, créait et maintenait l'ordre, demandant à chacun de vivre en se montrant fidèle envers Dieu et son prochain.

La Bible parle d'un Dieu qui est Père, Mère, Époux, Libérateur, Législateur, juste Juge, Rédempteur, Roi. Et toutes ces fonctions constituaient des modèles pour les rôles que les gens étaient censés tenir dans leur communauté.

Il n'est donc pas surprenant que la structure et les responsabilités familiales intéressent beaucoup les premiers monothéistes, surtout en comparaison avec des peuples dont les idoles étaient servies par des prostitutions rituelles et des sacrifices d'enfants. Par contraste, les premiers Hébreux vivaient leur relation avec leur Dieu comme des enfants protégés par un Père céleste qui subvient à leurs besoins, qui prend soin d'eux comme un aigle qui étendrait ses ailes sur eux. En conséquence, les sacrifices d'enfants étaient interdits. On pouvait comparer la fidélité exigée dans cette relation avec Dieu au pacte du mariage, et cette approche a renforcé l'interdit contre l'adultère, et finalement produit l'idéal d'une monagamie à vie.

Par conséquent, les structures familiales fondamentales comprenant père, mère et enfant, ainsi que mari et femme sont mises en avant, tout au long de l'histoire du peuple hébreu. L'enseignement hébraïque, sous forme de proverbes, se concentrait sur ce que signifie être un homme vertueux ou une femme vertueuse. La base spirituelle sous-jacente des espérances messianiques était liée au rejet du péché dans le caractère de chaque individu.

La maisonnée ne devait pas être une société sans visage, mais une société au sein de laquelle le bien-être de chaque membre était essentiel.

La famille et ses prolongements demeuraient la structure sociale dominante des tribus nomades israélites. Depuis l'histoire d'Abraham, qui reflète les conditions de vie de l'époque en Mésopotamie, entre 2000 et 1500 av. J.-C., jusqu'au début du nouveau millénaire (lorsque David et Salomon purent établir le royaume d'Israël), le monothéisme a grandi dans ce berceau de la vie familiale.

L'histoire des royaumes d'Israël et de Juda montre cependant qu'une monarchie servait rarement les intérêts de Dieu, et c'est pour cette raison que cette forme de gouvernement fut renversée par des puissances impériales trois à cinq siècles plus tard. Malgré ces bouleversements, et d'autres tout aussi destructeurs, la famille perdura et continua à promulguer le culte d'un seul Dieu, produisant des individus qui croyaient en leur relation bien vivante avec Dieu et en leur responsabilité à Son égard. Ces gens, tout en subissant parfois de grandes épreuves, furent capables d'adapter et de réformer leurs pratiques religieuses sans abandonner leurs convictions.

Au cours des siècles, on comprit de mieux en mieux que le gouvernement des affaires humaines était placé sous la juridiction de la loi divine. Le concept de loi pouvait être mis en application de manière universelle et impartiale, quelle que soit la position sociale, et sur ce roc, une société qui s'occupait de tous ses membres comme le fait une famille commença à émerger. Ceux qui persistèrent dans la compréhension que chacun vit en relation avec Dieu et que chacun est responsable du respect des lois de Dieu furent les précurseurs du judaïsme. Et leurs lois servirent de modèle pour toute la communauté et pour ses besoins.

Cette forme de gouvernement dirigé par Dieu évolua au cours des derniers siècles avant Jésus Christ, et survécut à la destruction de Jérusalem en 70 après Jésus Christ, sous la forme du judaïsme et du christianisme. Une fois le Temple détruit, on pourrait dire que l'autel de Dieu devint la table et la communion qui nourrissaient le cœur et l'âme ainsi que le corps. Plutôt qu'un lieu pour le sacrifice des animaux, ce nouvel autel exigeait comme sacrifices des actes désintéressés répondant aux besoins de tous. L'expiation n'impliquait plus de brûler des offrandes, mais prenait place dans un cœur réformé. Son « saint des saints » se trouvait dans l'amour pour Dieu et pour Ses fils et filles.

En général, les liens familiaux ne se tissaient pas pour des raisons purement affectives, mais ils étaient arrangés afin que les lignées se continuent de la bonne façon. Dès le début, le mariage n'excluait personne et n'était pas égoïste, parce qu'il impliquait les préoccupations et les besoins de maisonnées entières dans lesquelles les conjoints étaient déjà des membres ayant des responsabilités. Ce type de mariage n'empêchait absolument pas le mari et la femme d'avoir de l'affection l'un pour l'autre, mais il exigeait que leurs affections embrassent les besoins d'autres personnes, et il est certain que les enfants étaient reconnus comme les fruits chéris de l'union. Les conjoints étaient unis dans le contexte d'une grande communauté qui les soutenait, afin que leur joie bénisse chacun.

Sur une plus grande échelle, la Bible stipulait que tous dans la maisonnée, y compris les serviteurs, les visiteurs, les personnes à charge, conseillers et étrangers, et même les animaux et les terres devaient être traités d'une façon digne de Dieu. La maisonnée ne devait pas être une société sans visage, mais une société au sein de laquelle le bienêtre de chaque membre était essentiel. Les chefs de famille, généralement ceux dont dépendait la lignée, réglaient les disputes au sein de la communauté élargie que formaient les différentes familles. Les anciens, ou juges, formaient des alliances avec les autres villages et constituaient une tribu. Ils commandaient les armées en temps de guerre, et négociaient l'organisation des secours en cas de catastrophe naturelle. Quand un membre de la communauté tombait malade ou se retrouvait dans le dénuement, devenait orphelin, veuf ou veuve, il existait des moyens de le sauver et de le protéger jusqu'à ce que la situation se normalise.

L'histoire de Ruth illustre la manière dont le système familial de l'ancien Israël fonctionnait. En Israël, la terre était un don perpétuel de Dieu destiné à subvenir aux besoins des familles au fil des générations successives. Elle ne devait pas être vendue, mais on pouvait en louer les droits de récolte. La famine, probablement provoquée par la sécheresse, avait obligé Élimélec et Naomi à quitter leur demeure de Bethléhem, pour se rendre à Moab, en emmenant leurs deux fils avec eux. Élimélec mourut à Moab, laissant Naomi veuve avec ses deux fils, Machlon et Kiljon. Ces hommes hébreux épousèrent des femmes moabites, Orpa et Ruth. Machlon et Kiljon moururent tous les deux sans avoir eu d'enfants, et laissèrent Naomi sans un héritier pour subvenir à ses besoins. La seule alternative consistait pour elle à retourner chez son père, mais le récit ne semble pas indiquer que ce fut possible pour Naomi.

La famille est une forme de communauté qui reflète l'amour de Dieu.

La loi hébraïque avait prévu ce cas en indiquant que le parent mâle le plus proche devait épouser la femme sans enfants et produire un héritier au nom de son mari défunt. Or Naomi n'avait aucun autre fils pour Orpa et Ruth, et elle les renvoya dans leur famille. En dépit de toute raison et de tout bon sens, Ruth choisit de rester avec sa belle-mère sans enfants.

En retournant à Bethléhem avec Naomi, Ruth profita des lois de protection sociale qui stipulaient que les moissonneurs ne devaient pas récolter ni ramasser ce qui tombait par terre pendant leur travail. Les gens pauvres avaient ensuite le droit de glaner tout ce qu'ils trouvaient après le passage des moissonneurs. Par bonheur, Ruth s'est mise à moissonner dans une partie des terres communales appartenant à Boaz, qui était de la famille d'Élimélec. Boaz était en deuxième position en matière de responsabilité envers le mari et les fils de Naomi, responsabilité qui impliquait l'obligation d'élever un héritier pour leurs terres. Pour cette raison Naomi fut ravie d'apprendre que Ruth avait plu à Boaz et qu'il s'était montré bon envers elle.

Ce soir-là, Naomi envoya Ruth dans l'aire de battage d'une manière qui en appelait à la responsabilité de cet homme d'épouser la veuve d'un parent. Boaz était prêt à assumer cette responsabilité, mais il dit à Ruth qu'il n'était pas son plus proche parent. Le lendemain, Boaz rencontra l'homme, qui était en première position dans la ligne de succession, aux portes du village où toutes les transitions étaient conduites puis ratifiées par des témoins. La loi donnait à cet homme de nombreuses responsabilités. Il devait racheter les droits de récolte des terres du mari de Naomi, épouser Ruth et léguer ces terres à l'héritier de Ruth, perdant ainsi le prix de rachat et la terre. La situation financière de ce parent ne le lui permettant pas, il renonça à ses responsabilités, laissant Boaz libre d'épouser Ruth.

Apparemment, Boaz ne considéra pas cette responsabilité comme un fardeau et ils se marièrent, égayant bientôt l'existence de Naomi par l'arrivée d'un petit-fils. De cet exemple légendaire qui illustre la façon dont les communautés bibliques étaient censées fonctionner, devait émerger la maison de David, avec son idéal de royaume divin.

Ces motivations et ces buts désintéressés prenaient en compte la nécessité d'une coopération et de liens solides dans les tribus nomades et les fermes familiales. Mais que peuvent apporter ces structures à la vie de famille d'aujourd'hui, ici et là dans le monde et quelles que soient les circonstances ? Peuventelles constituer des modèles inspirants ? Il n'est pas vraiment possible de lire la Bible comme un livre de recettes de cuisine, mais il faut constamment écouter son message spirituel et interpréter sa mise en application aux besoins quotidiens. La Parole parle aux lecteurs des temps et des lieux modernes lorsque ces lecteurs développent une relation vivante avec un Dieu vivant dont l'amour pour chacun est évident. Aujourd'hui, les pensées de Dieu viennent aux gens comme elles venaient aux patriarches. Elles guident, protègent et gouvernent avec sagesse tous ceux qui les écoutent.

La structure fondamentale de la famille, l'idéal du foyer, où les enfants de Dieu apparaissent, s'épanouissent et prennent soin avec amour de tous ses membres, ne peuvent être sous-estimés ni sous-évalués. Cette structure se base sur une affection fidèle qui s'étend à tous: il y a d'abord l'amour entre Dieu et l'être humain et ensuite l'amour entre l'homme et la femme. La famille est une forme de communauté qui reflète l'amour de Dieu, qui s'exprime dans de nombreux lieux différents et à de nombreuses époques, au long de l'histoire de l'humanité. Et c'est une structure qui, à son plus haut niveau, donne un aperçu du paradis sur terre et est parfaitement capable de répondre au besoin d'amour des hommes.

S'ils le souhaitent, les lecteurs peuvent consulter les passages bibliques suivants en relation avec cet article: Gen. 1:26-28; Ex. 20: 8-12, 14 à comparer avec Deut. 5:12-16, 18; Deut. 14:22-15:18; Matth. 19:4-6 à comparer avec Marc 10:6-9; Matth. 1:18-23 à comparer avec Luc 1:26-35.

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