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L'ÉGLISE FONDÉE PAR MARY BAKER EDDY – HIER, AUJOURD'HUI, DEMAIN

DEUXIÉME PARTIE: LA PRATIQUE DE LA GUÉRISON PAR LA CHRISTIAN SCIENCE

Restaurer et promouvoir la guérison chrétienne

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2004


Extrait d'une lettre adressée à Julia Bartlett

De la part de Mary Baker Eddy, le 29 octobre 1880

N'oubliez pas de prendre fermement et clairement conscience du fait que vous êtes capable de guérir et qu'aucun entendement opposé ne peut vous rendre faible pendant un seul moment au moyen de la peur ou d'un manque de confiance dans votre pouvoir, ou plutôt dans votre compréhension.

Souvenez-vous que Dieu, la Vérité, est Celui qui guérit, le baume de Galaad et notre seul Médecin, et qu'll ne peut jamais être insuffisant en quoi que ce soit.

Vous aurez d'abord des cas qui vous sembleront difficiles, mais tout est entendement, ils finissent par céder comme une méchanceté ou une envie qu'on entretient, ils tombent enfin devant la Vérité, et on n'en parle plus. Certaines personnes cèdent plus lentement si c'est une question morale qui les sépare de la lumière qui détruit l'obscurité; pour ceux-là, servez-vous d'arguments qui vont droit au but et ils détruiront la maladie. –LO7686

Hier

Dans l'Amérique des années 1870, une femme avait peu de chances de poursuivre une carrière enrichissante à l'extérieur du foyer. Pour Julia Bartlett, même les chances de survie semblaient bien minces.

A l'âge de seize ans, cette aînée de six enfants perdit ses parents à la suite d'une maladie. Plus tard, elle-même tomba malade et fut invalide pendant sept ans. Dans ses souvenirs, elle explique que les médecins la soignèrent du mieux qu'ils purent, mais sans que son état ne s'améliore. Elle disait à ses amis qu'elle attendait de « trouver quelque chose qui [la] guérirait, en dehors des remèdes matériels » Nous avons connu Mary Baker Eddy, (Boston: La Société d'édition de la Christian Science, 1986), p. 4.. « ll existait, précisait-elle, une vérité au-delà de ce que je savais ou de ce que j'avais pu découvrir, et alors que grandissait en moi le profond désir de l'atteindre, je m'efforçais de plus en plus de la trouver. » ibid., p. 3.

En 1880, par l'intermédiaire d'une amie, Julia Bartlett entendit parler de la Christian Science et de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, et donc du système de guérison chrétienne exposé dans le livre. Elle commanda un exemplaire du livre. Elle commença à recevoir des traitements par la prière de la part d'Asa Gilbert Eddy, le mari de l'auteur, et le premier à se déclarer publiquement « scientiste chrétien ». Les Eddy habitaient à Boston; Mlle Bartlett vivait près de Hartford, dans le Connecticut.

Le désir d'aider les autres

La prière d'Asa Eddy fut efficace. « Il me semblait que je sortais de prison », écrira plus tard sa patiente. Pour bien des gens, se retrouver soudain en bonne santé aurait certes été extraordinaire, mais ils auraient ensuite repris une existence ordinaire. Or pour Julia Bartlett, « ... mon plus cher désir était de rencontrer et de connaître celle par qui ce bien immense avait été dispensé au monde et de recevoir d'elle l'enseignement de la vérité afin de pouvoir aider les autres »ibid., p. 5..

Elle cherchait et avait trouvé la santé, une raison d'être, ainsi qu'une carrière qui allait consister à aider à son tour les autres à trouver la santé et le bien-être. Le livre de Mary Baker Eddy avait là une lectrice motivée. Mlle Bartlett vit, au-delà de sa propre guérison, le potentiel qu'avait Science et Santé de devenir un livre d'étude pour ceux qui désirent guérir leur prochain par la prière. A ce propos, voici ce que fait remarquer Gillian Gill, auteur d'une récente biographie de Mary Baker Eddy: « Le but que s'était fixé Mary Baker Eddy dès le début consistait à former des gens qui accompliraient des guérisons à partir de ses paroles et de ses écrits, et à concentrer ses énergies et son temps sur la dissémination, aussi large que possible, du message de guérison. » Gillian Gill, Mary Baker Eddy (Reading, Massachusetts: Perseus Books, 1998), p. 403. Mary Baker Eddy aspirait ardemment à voir « l'invocation immédiate et la démonstration pratique de la perfection éternelle de Dieu manifestée par l'homme, Son image – non pas l'influence éphémère et imparfaite d'un esprit humain sur un autre »ibid., p. 208..

« Notre Père est présent partout, écrivit Mary Baker Eddy à un élève, et c'est Sa présence et Son pouvoir qui guérissent. Ce n'est pas le pouvoir d'un entendement sur un autre, ce n'est pas le transfert de pensées mortelles qui guérissent, mais la Vérité divine qui nous rend libres.

« ... si vous souhaitez prospérer le plus possible, faites connaître l'ouvrage Science & Santé; tous ceux qui font cela prospèrent. placez-le dans les mains de chaque patient. » L07907, Mary Baker Eddy à George B. Wickersham, 19 mars 1885. Collection Mary Baker Eddy, La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain.

Le besoin de guérison

Tout comme pour les patients de Mary Baker Eddy, les malades qui se présentaient aux étudiants de son livre avaient été abandonnés par les médecins. « Cas désespéré », « incurable », « infirme pour le restant de sa vie », tels étaient les pronostics. Dans certains cas, les gens étaient envoyés chez des scientistes chrétiens par leur médecin qui avait entendu parler des bons résultats obtenus par cette nouvelle forme de traitement par la prière. Et les patients ne connaissaient souvent rien de la Christian Science, si ce n'est les deux mots qui en composent le nom. La grande demande de guérison de la part du public ne laissait pas aux novices comme Julia Bartlett le temps de devenir des scientistes chrétiens expérimentés avant de pouvoir se lancer dans la pratique. Ils désiraient secourir ceux qui souffraient, ils s'attendaient à la guérison et adoptaient cette nouvelle façon de répondre à l'appel de Jésus à nous aimer les uns les autres.

Dès 1882, Julia Bartlett voyait 30 patients par jour. Lors d'une visite de onze jours à Littleton, dans le New Hampshire, en 1884, se rappelle-t-elle, « je voyais et traitais soixante-dix patients par jour, et je travaillais jusque tard dans la nuit, et bien que je ne puisse accorder à chacun que quelques minutes de mon temps, la plupart étaient guéris rapidement. [...] J'ai alors envoyé un télégramme à Boston pour demander de l'aide, mais je n'ai trouvé personne qui puisse venir m'aider » Tiré des souvenirs de Julia Bartlett, Collection Mary Baker Eddy..

Les prières de Jésus avaient bien guéri les gens rapidement, qu'ils soient devant lui ou pas. Mary Baker Eddy suivait consciencieusement cet exemple en guérissant les gens. Une élève se souvient de l'avoir entendue dire lors d'un entretien privé: « Ne soyez jamais satisfaite tant que vous ne pourrez pas guérir en trois traitements maximum. J'en donne rarement plus d'un. » Tiré des souvenirs de Nemi Robertson, Collection Mary Baker Eddy. Dans une réponse qu'elle adressa à lra et Flavia Knapp, Mary Baker Eddy les enjoignit vivement de prier avec vigueur pour le succès de leur pratique: « Niez avec le plus d'autorité possible l'idée que vous ne pourriez pas guérir, car l'admettre serait déshonorer Dieu puisque c'est Lui qui guérit, qui travaille à travers nous, et nous devons voir que nous Le reflétons, que nous reflétons le pouvoir divin. » Dans la même lettre, elle recommanda avec insistance à Mme Knapp d'accepter des honoraires pour les cas qu'elle guérissait: « Car l'ouvrier de cette cause est digne de son emploi, et Dieu vous emploie et Il vous paiera, cela ne fait aucun doute. » L03374, Mary Baker Eddy à Ira et Flavia Knapp, 28 janvier 1885, Collection Mary Baker Eddy.

Un corps de praticiens

Un an avant que Julia Bartlett ne trouve la « vérité qui allait au-delà » de ce qu'elle connaissait déjà, Mary Baker Eddy et un petit groupe de fidèles avaient voté le texte suivant: « Organiser une église destinée à commémorer la parole et les œuvres de notre Maître, et à rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison. » (Manuel de l'Église, P. 17) Mary Baker Eddy avait découvert la Science de l'Esprit divin et la spiritualité. Science et Santé affirmait que cette Science était le Consolateur que Jésus avait promis. Or une science ne se développe que si elle acquiert un corps de personnes qui la pratiquent. L'auteur et sa découverte impliquaient la formation d'une structure afin de mettre le message à la disposition des communautés du monde entier.

Après tout, le Consolateur n'était pas venu pour apporter le confort matériel. Jésus a dit que le Consolateur « vous enseignera toutes choses », (Jean 14:26). « Toutes choses », cela comprenait les lois spirituelles de guérison que Jésus pratiquait et enseignait. Science et Santé est paru en 1875, mais avant même qu'il existe un livre destiné à revivifier la guérison chrétienne, Mary Baker Eddy apprenait déjà à d'autres à guérir spirituellement. « Dès 1862 elle commença à écrire et à donner à des amis les résultats de son étude de l'Écriture... » Elle dit de la Bible que celle-cifut son « seul instructeur » (voir Science et Santé, p.viii).

Son désir de rendre systématique, d'enseigner et de diffuser la guérison chrétienne distingue Mary Baker Eddy des autres leaders religieux. Un historien, Frank Darling, fait observer que le réformateur allemand, Martin Luther, guérit son collègue, Philip Melanchton, par la foi et la prière. Le fondateur de la Société des amis (les quakers), George Fox, et celui du méthodisme, John Wesley, guérirent aussi des gens en Angleterre et dans les colonies britanniques, en Amérique. Mais Frank Darling précise que la guérison spirituelle « n'a pas fait partie intégrante des enseignements et de la pratique des églises chrétiennes avant le XIXe et le XXe siècles » Frank C. Darling, Christian Healing in the Middle Ages and Beyond [La guérison chrétienne au Moyen-Age et au-delà] (Boulder, Colorado: Vista Publications, 1990), p. 183., c'est-à-dire avant l'avènement de l'Église fondée par Mary Baker Eddy. Celle-ci voyait dans la guérison basée sur la prière un élément si fondamental de la religion qu'elle envisagea même d'exiger des personnes désirant devenir membres qu'elles présentent un rapport des guérisons obtenues.

Chacun des éléments éducatifs que Mary Baker Eddy inséra dans son Église était conçu pour contribuer à la constitution d'un corps de praticiens. C'est ainsi qu'il y eut l'auto-instruction au moyen de la Leçon biblique hebdomadaire, le Massachusetts Metaphysical College qu elle fonda et où elle enseigna, la possibilité pour tous (membres ou personnes intéressées) d'étudier la guérison par la Christian Science avec un professeur autorisé et même une école du dimanche qui allait enseigner la Bible comme livre de référence inspiré sur la guérison. Parmi tous ces éléments, le cours de Christian Science par un professeur est une clef de voûte et un multiplicateur. Pendant ce cours, les élèves examinent en profondeur le système de guérison fondé par Mary Baker Eddy. En général, ils continuent ensuite l'étude par eux-mêmes ainsi que la mise en pratique quotidienne. Plus d'un siècle plus tard, le cours de Christian Science demeure un engagement courageux pour revivifier et promouvoir la guérison chrétienne.

“Le bien que nous pouvons accomplir”

Entre 1880 et 1890, Mary Baker Eddy écrivit et dicta des milliers de lettres. Des étudiants et des lecteurs de Science et Santé lui écrivaient pour lui parler de leur pratique et pour lui demander conseil. La réponse qu'elle fit à une élève illustre bien les espoirs qu'elle nourrissait pour tous ceux qui allaient trouver son livre:

« Si seulement je puis avoir une terre comme votre pensée dans laquelle semer la bonne semence, la récolte est assurée. Les mots ne peuvent exprimer ma gratitude pour tout ce que vous avez moissonné à partir de mes maigres efforts. De ce que tout mon être donne à mes très chers élèves. Pour moi la vie n'a d'autre but que le bien que nous pouvons accomplir.

« La conscience que vous avez de la Vérité guérit instantanément. Par conséquent, vous voyez, c'est notre faute si nous ne sommes pas davantage conscients de la présence de Dieu, le bien, et si nous ne reflétons pas cette vraie conscience. » L12804, Mary Baker Eddy à Caroline Frame, 1er mai 1888, Collection Mary Baker Eddy.

C'était une compréhension de la suprématie et de la totalité divines qui apportait en fait la guérison. Mais la praticienne ou le praticien ne devait pas avoir un rôle passif pour autant. Il lui fallait investir dans les progrès spirituels afin d'être transparent au Christ, le message de Dieu à l'humanité. Mary Baker Eddy préconisait constamment l'examen de conscience spirituel. Voici ce qu'elle écrivit à son élève Joshua Bailey: « Examinez votre cœur chaque jour et voyez s'il est droit aux yeux de la Vérité et de l'Amour divins, et si un seul péché ou un seul grain d'ego humain et de malhonnêteté s'y trouve, luttez jour et nuit jusqu'à ce que la lumière jaillisse et que la victoire soit remportée. “Voici, l'aube se lève.” » L10705, Mary Baker Eddy à Joshua Bailey, 2 novembre 1889, Collection Mary Baker Eddy.

C'est la compréhension de la suprématie et de la totalité divines qui apporte réellement la guérison, mais le praticien n'a pas un rôle passif.

M.Bailey fut chargé de prendre des notes pendant le cours Normal de Mary Baker Eddy en 1889, cours destiné à préparer des praticiens de la Christian Science à l'enseignement de la guérison. Apparemment, certains praticiens s'étaient plaints de ce que leurs patients ne faisaient pas leur part dans le travail de guérison. M. Bailey nota la réplique très directe de Mary Baker Eddy: « Quand un élève ne guérit pas un patient, c'est sa faute. Je suis à bout de patience d'entendre un élève demander à son patient de travailler, lorsque le patient a de l'eau jusqu'au menton. Ne demandez rien de votre patient. Montrezlui votre Science, et quand il sera guéri, il travaillera. » A10273, Joshua Bailey, notes prises lors du cours Normal de Mary Baker Eddy en mai 1889, Collection Mary Baker Eddy. Et dans un sermon sur la foi qu'elle prononça, elle affirma de même: « J'ai une telle foi dans l'Omnipotence que je ne demande pas au patient de croire en elle. » Dieu, l'Amour divin, déclara-t-elle dans le même sermon, « est plus solide qu'un roc » A10383, Calvin Frye, notes pour un sermon de Mary Baker Eddy, 11 février 1883, Collection Mary Baker Eddy..

Ayant trouvé la Vérité qui guérit, il prend son bâton de pèlerin

James Neal, homme taillé dans ce roc, était motivé par un amour qui dépassait l'humain. Jeune caissier d'une banque du Kansas, s'intéressant aux choses spirituelles et profondes, M.Neal entendit parler de la Christian Science pour la première fois lorsque la femme du directeur de la banque où il travaillait fut guérie grâce aux prières d'un praticien. Il commanda immédiatement douze Science et Santé, « en pensant que d'autres personnes allaient en avoir besoin, notamment des membres de [sa] famille, etc. » Avant que les livres ne lui parviennent, toutefois, il avait déjà lu un Christian Science Journal et s'était entretenu avec un praticien. Il en « savait déjà assez... pour entreprendre de guérir un patient » et il guérit le frère de son patron qui « se trouvait dans un grand désarroi et souffrait beaucoup » Tiré des souvenirs de James Neal, Collection Mary Baker Eddy..

James Neal se rendait partout où il se sentait appelé. Il avait son bureau dans des chambres d'hôtel. Sa pratique se développa par le bouche à oreille. Son exemple encouragea de nouveaux praticiens à s'établir. « peu après mon arrivée à Salina [kansas], écrit-il dans ses souvenirs, j'ai guéri un pasteur de la tuberculose. Il est venu à la Science et fut un praticien plus ou moins actif pendant un bon nombre d'années... » ibid. Au cours de son séjour, il guérit un patient de la cécité et un autre qui avait perdu l'usage d'un œil, un cas de cancer ainsi qu'une femme qui souffrait des suites d'un accouchement.

Après qu'il eut suivi un cours de guérison avec Mary Baker Eddy en 1889, un condisciple de M. Neal lui demanda de l'accompagner chez lui à piqua, dans l'Ohio. Il séjourna à piqua pendant un an, guérissant une grande variété de maladies et vendant plus de trois cents Science et Santé à ses patients. Non seulement le livre allait devenir le médecin de ses lecteurs, comme son auteur l'avait promis, mais il allait aussi leur apprendre à aider et à guérir autrui.

« Celui qui guérit véritablement de façon scientifique, écrivit Mary Baker Eddy à James Neal en 1897, occupe le poste le plus élevé qui soit dans cette sphère de l'être. La hauteur de cette fonction dépasse de loin celle de professeur ou de prédicateur; elle comprend tout ce qui est divinement élevé et saint. » L03524, Mary Baker Eddy à James Neal, 29 janvier 1897, Collection Mary Baker Eddy.

Une pratique sans frontières

A la fin de cette année-là, Frances Thurber Seal, une autre scientiste chrétienne, s'embarqua pour l'Allemagne. Elle ne parlait pas l'allemand, de son propre aveu « ne connaissait presque rien encore à la Christian Science... ni à la manière de donner un traitement » Frances Thurber Seal, Christian Science in Germany (Philadelphie: John C. Winston Co., 1931), p. 15 et n'avait pas d'argent pour voyager. Mais Mme Seal était certaine que Dieu lui montrerait comment faire démarrer le travail de guérison. C'est son professeur de Christian Science, Laura Lathrop, qui lui avait demandé de porter les enseignements de Science et Santé en Europe.

Mme Seal écrivit un petit livre intitulé, Christian Science in Germany [La Christian Science en Allemagne], qui se lit comme un Acte des apôtres moderne avec une tempête en mer et des guérisons obtenues peu après son arrivée à Dresde. Dans l'esprit de Paul qui répondit à l'appel lui demandant de se rendre en Macédoine, Frances Seal répondit aussi à un appel de Norvège. Un ecclésiastique lui avait demandé de venir guérir une femme atteinte d'un cancer de l'utérus qui en était à un stade avancé. Deux ans plus tard, cette femme donnait naissance à un fils.

Des églises furent fondées à Dresde et à Berlin en 1900, pourtant Mme Seal était consciente d'un besoin de praticiens supplémentaires: «... on pressait toute personne qui avait reçu un grain de Vérité, écrivit-elle, d'entreprendre cette activité.

« ... La demande semblait grandir bien plus rapidement que le nombre de gens disponibles, et il fallait que chacun se mette activement au service de Dieu. »ibid., p. 71.

Se sentir à la hauteur

Un grand nombre de nouveaux scientistes chrétiens se demandaient s'ils avaient « l'étoffe d'un praticien », c'est-à-dire le courage et la clarté spirituels nécessaires, pour guérir les gens rapidement et régulièrement. Même des praticiens comme Julia Bartlett, James Neal et Frances Seal avaient des défis à relever. Mary Baker Eddy répondait par un flot constant d'encouragements. Voici ce qu'elle écrivit par exemple à Malinda Lancaster: « Il n'est pas étrange que vous vous demandiez “qui est à la hauteur de ces choses ?” Mais il ne faut pas oublier que notre Père céleste n'exige pas de nous ce que nous ne pouvons accomplir. Chaque victoire remportée sur l'ego et la maladie vous fortifie pour affronter le prochain combat, et ainsi de suite jusqu'à ce que vous puissiez dire comme l'Apôtre: “J'ai combattu le bon combat.” Nous ne connaîtrons jamais notre force tant que nous ne l'aurons pas mise à l'épreuve et alors Sa force sera rendue parfaite dans notre faiblesse et nous apprendrons de l'humilité la puissance de la Vérité et de l'Amour divins. » L04529, Mary Baker Eddy à Malinda J. Lancaster, 8 octobre 1886, Collection Mary Baker Eddy.

Aujourd'hui et demain

Lorsqu'on parle à des praticiens de la Christian Science d'aujourd'hui, que disent-ils ? Quand et pourquoi ont-ils commencé à guérir les gens ? Qu'est-ce qui garde à leur pratique sa fraîcheur, son efficacité et cette flamme, cette conviction qui brûlait dans le cœur de ceux qui accomplissaient des guérisons aux temps bibliques et des praticiens de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ? Quelles sont les idées qui les relient au passé et à l'avenir ? Voici quelques réponses recueillies auprès de praticiens ici et là dans le monde.

Le bon moment pour commencer

« Je me suis mis à guérir des gens tout de suite », déclare António Gonga, un praticien de la Christian Science qui vit à Luanda, en Angola. « J'ai lu des témoignages dans le Héraut français, au Congo. Cela m'a appris qu'en guérissant, Jésus se servait des lois de son Père et que lorsqu'il parlait du père, il voulait dire qu'Il était le Père de tous. Il y a donc des lois spirituelles dont je peux aussi me servir. » Tout le monde peut faire appel à ces lois, explique M. Gonga, dont les affirmations rythmées sont souvent ponctuées d'un magnifique éclat de rire.

En 1988, M. Gonga suivit le cours de Christian Science, et en 1992, il fut inscrit comme praticien dans le Christian Science Journal et le Héraut. Mais il n'a pas attendu de passer par ces deux étapes importantes pour commencer à guérir. Enthousiasmé par les enseignements de la Christian Science, il s'est donc mis à guérir immédiatement. Les gens venaient lui poser des questions. Ils l'appelaient pour lui demander de l'aide. Et il les guérissait.

« Guérissez, guérissez, guérissez. Guérir c'est le devoir de tous. C'est le message de la Bible, affirme M. Gonga. J'ai le devoir de mettre de l'huile dans votre lampe, parce que la maladie, c'est l'obscurité et que Dieu, c'est la lumière. » Et c'est Dieu, non le praticien, qui guérit.

Ted Savchenko, de Toronto, au Canada, a lui aussi commencé immédiatement à guérir les gens. « J'étais un tout nouveau lecteur de Science et Santé. J'ignorais tout de l'existence d'une église, d'un mouvement, d'un Sentinel, d'un Journal, d'une Leçon biblique. Je n'avais rien d'autre que le livre que j'avais acheté à la salle de lecture. » C'était tout ce qu'il lui fallait. En 1998, il a été guéri en le lisant.

« Je me rendais bien compte qu'il ne s'agissait pas d'un livre ordinaire, c'était un livre exceptionnel, explique M. Savchenko qui était alors neurologue et possédait une bibliothèque médicale personnelle comptant 20 000 livres. Il les avait presque tous lus. Mais aucun, même étudié avec attention, n'avait produit l'effet que lui procura une brève rencontre avec Science et Santé.

« Je souffrais du rhume des foins. Depuis douze ans, à chaque printemps, il m'était impossible de respirer ou de parler normalement, se souvient-il. J'avais essayé tous les traitements qu'offraient la médecine classique et les médecines alternatives. Ils n'ont eu aucun effet. Je parvenais simplement à maîtriser l'allergie pendant les dix autres mois de l'année. J'ai lu le livre pendant deux heures, et tout a disparu. » pour de bon.

M. Savchenko était perplexe. Mais il avait « saisi l'idée selon laquelle rien ne m'obligeait à souffrir «, et il s'est rendu compte que quelque chose de très fort en avait résulté. peu de temps après, il s'est mis à guérir d'autres gens. Rien ne les obligeait à souffrir non Il a suivi le cours de Christian Science en 2000, s'est mis à guérir les gens régulièrement et espère pouvoir s'inscrire bientôt comme praticien de la Christian Science dans le Journal. « J'ai échangé toute ma bibliothèque pour un seul livre », a-t-il déclaré. Un livre qui apporte la guérison.

L'exemple donné par les premiers praticiens de la Christian Science a beaucoup inspiré Curt Wahlberg, de Bensalem, près de philadelphie, aux États-Unis. Il a lu plusieurs biographies de Mary Baker Eddy. Elles l'ont incité à suivre le cours sur la guérison. « Dans Nous avons connu Mary Baker Eddy, explique M. Wahlberg, Julia Bartlett dit ceci: “Après le cours, Mary Baker Eddy me conseilla de retourner chez moi dans le Connecticut, pour commencer à pratiquer la guérison et c'est ce que je fis.” Nous avons connu Mary Baker Eddy, (Boston: La Société d'édition de la Christian Science, 1986), p. 8. Moi aussi, je me suis immédiatement lancé dans la pratique. A mes yeux, il n'y avait pas de différence entre la fin des années 1800 et la fin des années 1900. Il n'allait pas y avoir un jour magique où devenir praticien serait plus facile qu'un autre. Je considérais que Julia Bartlett et moi étions tous les deux des étudiants de la découverte intemporelle faite par Mary Baker Eddy. »

Ceci dit, tout le monde ne commence pas immédiatement. Cela dépend des personnes. Yoshikazu Hoshimi de Kawazaki, au Japon, aura mis cinquantetrois ans. C'est un ami américain qui lui a parlé de la Christian Science et lui a donné un Science et Santé à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. M. Hoshimi s'est finalement rendu compte que « ce que j'avais vécu dans ma vie était si précieux que je désirais le partager ». Il est inscrit dans le Journal depuis 1998, il a traité de nombreux cas, et il a notamment contribué à la guérison d'un cancer.

« Ce qui est primordial, déclare M. Hoshimi, c'est d'aimer votre PèreMère et votre prochain de tout votre cœur. C'est la clef du succès dans la guérison. L'amour pur de Dieu, qui resplendit dans la conscience humaine, dissipe toute obscurité, toute misère humaine. C'est la lumière du Christ. »

Un service professionnel, fiable, universel, autonome

Pendant vingt ans, Susan Cobb, de San Clemente, en Californie, a envisagé de guérir les autres. Finalement, son occupation de visiteuse de prison bénévole, qu'elle exerçait dans la prison de sa région, l'a « poussée » dans la pratique publique. Elle a pris conscience du fait que « personne n'a besoin d'être parfait pour pouvoir être guéri ou pour guérir les autres » et qu'il était juste pour elle de gagner sa vie « en pratiquant à plein temps ce que j'aime le plus au monde ». Mary Baker Eddy s'attendait à ce que les praticiens puissent subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille grâce à leur pratique de la guérison par la prière, déclare Mme Cobb. « Ils plaçaient des annonces dans les journaux locaux et ils imposaient le respect par leur professionnalisme et les résultats concrets qu'ils obtenaient dans leur travail. Ils faisaient également payer aux patients des honoraires dignes de professionnels, conformément aux instructions de Mary Baker Eddy: “Les praticiens de la Christian Science devraient demander pour leurs traitements ce que prennent les médecins de bonne réputation de leur localité respective.” (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p.237) »

Le volume de la pratique de Susan Cobb, comme de beaucoup d'autres pratiques, y compris celle de Marta Greenwood, à Londres, est variable. « Des gens de toutes religions et de tous horizons viennent me demander un traitement par la Christian Science, explique celle-ci. Je connais de nombreux thérapeutes qui ont recours à la guérison par la Christian Science et qui, par la suite, parlent de Science et Santé à leurs patients. Les gens m'appellent parce qu'ils constatent qu'ils obtiennent des réponses et que c'est une méthode de guérison fiable. »

Mme Greenwood comprend pourquoi Mary Baker Eddy a insisté pour que ses élèves établissent leur pratique publique dans les grandes villes (voir Rétrospection et introspection, p. 82). « A Londres, la spiritualité suscite un intérêt toujours grandissant. La ville est pleine de gens en quête de spiritualité. » Et les appels se succèdent.

Si les praticiens avaient un seul message commun à communiquer, ce serait celui-ci: aimez.

Pour quelles sortes de difficultés reçoit-elle des appels ? « Pour des problèmes liés au stress, des difficultés financières, des problèmes familiaux et relationnels. Beaucoup de gens viennent aussi me voir parce que la médecine n'a pas de solutions à leur offrir. »

C'est la même chose pour M.Wahlberg. « En général, les gens me contactent parce qu'ils sont dans une impasse. Que ce soit sur le plan physique ou mental, ils se sentent fragilisés. En outre, ils ont souvent des difficultés professionnelles et financières. » Comme beaucoup d'autres, M. Wahlberg a fait inscrire sonnuméro de portable dans son annonce du Journal et reçoit des appels « Pratiquement n'importe quand, n'importe où ».

« Le monde a beaucoup changé depuis que les premiers praticiens de la Christian Science ont commencé à établir leur pratique publique, déclare-t-il. Mais la pratique implique toujours d'aimer son prochain en le guérissant et de pourvoir à ses propres besoins de cette manière. Les premiers praticiens guérissaient les gens, vendaient Science et Santé à leurs patients, et ils étaient à même de payer leur loyer chaque soir avec l'argent gagné pendant la journée. »

Garder sa fraîcheur d'esprit

Kristin Buschmann, praticienne à Chemnitz, en Allemagne, veille sur ce qui peut influencer sa pensée. C'est ainsi qu'elle garde sa fraîcheur d'esprit. « J'aime beaucoup prendre du recul et différer, au moins pendant quelques instants, obligations, rôles, fonctions, tâches, tout ce qui exige quelque chose de moi, pour me voir en tant qu'idée de Dieu et rien d'autre. J'aime simplement sentir cet amour et cette sollicitude d'abord pour moi, non pour toutes ces fonctions et ces rôles, entre autres celui d'une praticienne responsable du bienêtre de ses patients. Cela m'aide à me sentir unie à Dieu et influencée par Dieu, et seulement par Dieu. »

Mme Buschmann n'a pas seulement commencé à guérir les gens avant de suivre le cours. Elle a même commencé avant de connaître la Christian Science. Elle écoutait les gens lui confier leurs inquiétudes et leurs craintes, et elle leur parlait de leur capacité inhérente d'affronter le problème. « J'aimais aider les gens, ditelle. J'aimais les aider à comprendre ce qui se passait réellement sous la surface de leur existence. Je leur parlais de l'amour et de la sollicitude dont Dieu les entourait, eux, les membres de leur famille et leurs amis. » Or plus elle s'est plongée dans l'étude de la Christian Science, plus elle a aspiré à connaître « un système, une loi qui s'appliquerait à toutes sortes de difficultés ». Et c'est pourquoi elle a suivi le cours de Christian Science. « Je suis absolument convaincue qu'il est naturel que les gens soient capables de résoudre leurs problèmes, que cette capacité leur vient de Dieu, que les gens sont nés victorieux et qu'il n'est pas naturel d'être une victime. » Avec une pratique très active qui se développe au-delà des frontières des pays germanophones, Mme Buschmann a trouvé, dans la Christian Science, le moyen de donner à ses convictions une force de guérison fiable.

“Je vais vous dire comment faire”

Si les praticiens avaient un seul message commun à communiquer, ce serait celui-ci: aimez. Quand on aime vraiment, il n'y a pas de limites à ce qu'on peut faire. La loi divine intemporelle et universelle est toujours disponible, non seulement pour vous aider et vous guérir, mais aussi pour vous aider à guérir les autres. L'Esprit divin libère des craintes, des peines et des problèmes, aujourd'hui tout autant qu'il y a deux mille ans ou qu'il y a cent ans. Si vous saisissez cet esprit, si vous discernez la nature spirituelle de chacun, si vous aimez, vous pouvez guérir aussi.

« L'amour de Dieu est éternel et immortel, déclare David Degler, praticien de Franklin, dans le Tennessee (ÉtatsUnis). C'est la même chose tout au long de l'histoire. C'est le même Amour que Jésus a exprimé pendant son ministère de guérison. C'est le même Amour que Mary Baker Eddy a exprimé pendant son ministère de guérison. Et c'est le même Amour que moi, et beaucoup d'autres, nous ressentons aujourd'hui quand nous guérissons par la prière. »

« Mary Baker Eddy a pris note de la promesse de Jésus selon laquelle tous ceux qui croient en Dieu sont capables de guérir, poursuit M. Degler, en citant cette phrase de Jésus: “Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père.” (Jean 14:12) Mary Baker Eddy en a compris la valeur pour tous les temps et tous les peuples. Elle a guéri instantanément de nombreuses maladies graves. Son livre, Science et Santé, explique comment y parvenir à n'importe quelle époque. » Avant toutes choses, il faut aimer.

L'Amour est le fil conducteur qui tisse pour toujours son pouvoir de guérison à travers les âges. Sur ce point, Mary Baker Eddy était très claire. Comment guérir ? « Je vais vous dire comment faire. Il faut aimer ! Vivez l'amour, soyez l'amour, aimez, aimez. Ne connaissez rien d'autre que l'Amour. Soyez tout amour. [...] Cet amour guérira tout; il ressuscitera les morts. » We Knew Mary Baker Eddy (Boston: La Société d'édition de la Christian Science, 1979), p. 134.

« L'amour est la base de la guérison, affirme M. Gonga, parce que là où il y a l'Amour, il y a abondance de bontè, de santé et de bonheur. »

« L'esprit est toujours le même et sera toujours le même, dit Mme Buschmann. Il faut juste avoir beaucoup d'amour pour Dieu et pour l'homme. »

Il n'y a pas de limites à ce que vous pouvez accomplir.

De l'espace et du temps

Un monde interconnecté rend la guérison spirituelle disponible instantanément

La nouvelle technologie permet à la fois d'élargir l'univers des possibilités et de resserrer le monde des contacts humains. La guérison spirituelle, quelle que soit l'époque, a toujours suivi le rythme de la pensée. Ni espace ni temps ne constituent un obstacle, une limite ou n'entrent en ligne de compte pour le pouvoir spirituel, lequel est capable de transpercer des ombres mentales, d'apporter instantanément le réconfort, le soulagement et la guérison. Mais lorsque quelqu'un, aujourd'hui, choisit de demander de l'aide à un praticien de la Christian Science, l'intervalle écoulé entre sa décision et la décision du praticien de répondre n'est plus le même qu'au xixe siècle. Même si des numéros de téléphone de praticiens figuraient dans le Christian Science Journal dès 1902, à l'époque de Mary Baker Eddy, les appels urgents étaient souvent faits par courrier, par courrier express, par télégramme ou en personne, ce qui occasionnait quelquefois un retard dans la réponse. A présent, pour obtenir l'aide d'un praticien, il suffit souvent de l'appeler sur son portable, de lui envoyer un e-mail ou un fax. L'espace et le temps constituent encore moins qu'avant un obstacle à l'aide spirituelle que l'on peut être amené à rechercher dans un moment critique.

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