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La guérison spirituelle: un entretien avec Marion Pierpont

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 2004


Mère de deux enfants et grand-mère de six petits-enfants, Marion Pierpont est praticienne et professeur de Christian Science à Des Moines, dans l'lowa (États-Unis). D'abord institutrice pendant douze ans, elle décida d'embrasser la pratique à plein temps de la guérison par la Christian Science. Trois ans plus tard, elle devint membre du Conseil des conférences de la Christian Science, tout en poursuivant sa carrière de praticienne. Elle voyagea dans le monde entier, donnant des conférences sur l'aide tangible que Dieu peut apporter dans la vie de tous les jours ainsi que sur la guérison spirituelle. Elle fut aussi, pendant trois ans, Deuxième Lectrice à L'Église Mère, à Boston.

« J'ai mon bureau en plein centre de la grande ville de Des Moines, et j'habite dans une petite maison, à 6 km de là, dans une zone très boisée », a-t-elle confié à lors d'une conversation qu'ils ont eue sur la guérison spirituelle.

Comment êtes-vous devenue praticienne de la Christian Science ?

Lorsque nous nous sommes mariés, mon mari m'a parlé de la Christian Science. Je me suis mise à lire Science et Santé avec la Clef des Écritures par curiosité. Il ne m'était pas encore venu à l'esprit de m'en servir pour guérir des problèmes de santé jusqu'au jour où une inflammation très douloureuse s'est déclarée dans mes deux oreilles. Je suis allée voir mon médecin qui a diagnostiqué une double infection mastoïdienne. Il m'a prescrit des antibiotiques et m'a assuré que je serais guérie dans une semaine. J'ai pris ces médicaments, mais l'état de mes oreilles s'est aggravé. Alors j'ai arrêté de les prendre.

Et puis mon mari m'a demandé: « Est-ce que tu veux appeler un praticien de la Christian Science? » J'ai hésité. Je ne savais pas trop à quoi je m'engageais si j'acceptais. Malgré tout, nous avons choisi le nom d'une femme inscrite dans le répertoire des praticiens, à la fin du Christian Science Journal. Je lui ai confié la somme de mes ennuis et de mes craintes.

Voici les premiers mots qu'elle m'a dits: « Seriez-vous prête à faire pour moi quelque chose qui va s'avérer très important pour vous ? Voudriez-vous lire le premier chapitre de Science et Santé plusieurs fois ? Il ne fait que dixsept pages et il s'intitule “La prière”. Notez les questions qui vous viennent ou les choses avec lesquelles vous n'êtes pas d'accord, et nous nous reparlerons ce soir. » Elle m'a aussi donné à méditer un verset biblique: « ... l'oreille des sages cherche la science. » (Prov. 18:15) Je me suis sentie rassurée.

Qu'avez-vous appris en lisant ce chapitre?

Une chose primordiale: il n'est pas nécessaire de demander, de supplier, d'implorer Dieu ni de Lui dire ce dont on a besoin. Avoir foi dans le pouvoir, la bonté de Dieu et l'amour dont Il m'entoure m'a permis de comprendre que Dieu sait déjà ce dont j'ai besoin et qu'il répond à mon besoin. De même que le soleil donne au rayon tout ce dont il a besoin pour briller, de même Dieu nous donne, à vous et à moi, tout ce dont nous avons besoin, notamment la santé, et Il nous soulage de la douleur. La prière, ainsi que Mary Baker Eddy l'expliquait, est un moyen efficace de louer Dieu mentalement en disant: « Merci de Ton amour, de Ton pouvoir de me protéger et de me guérir. »

Lorsque les gens venaient demander de l'aide à Jésus, celui-ci voyait leur perfection spirituelle innée, leur ressemblance divine.

Pour moi, ce qu'écrivait l'auteur au sujet de la prière était sincère, je trouvais cela inspirant et parfaitement logique. Toutefois, j'ai eu de la peine à admettre ce que disait le passage suivant: « Devenez conscient un seul moment du fait que la Vie et l'intelligence sont purement spirituelles, qu'elles ne sont ni dans la matière ni matérielles, et alors le corps ne fera entendre aucune plainte. Si vous souffrez d'une croyance à la maladie, vous vous trouverez soudainement guéri. » ( Science et Santé, p. 14)

Bien entendu, je souhaitais me trouver « soudainement guérie ». Cependant, on m'avait toujours appris que la vie et l'intelligence sont matérielles. J'ai rappelé la praticienne qui m'a expliqué ceci: « Avez-vous remarqué que le mot “Vie” a une majuscule ? Il veut dire “Dieu”. » Quelle découverte sur la cause et l'effet ! Il ne m'était jamais venu à la pensée que Dieu était la Vie même, c'est-à-dire la Vie comme étant la seule origine, la seule présence et la seule réalité de mon être ! Il est logique que ce terme soit un synonyme de Dieu, l'origine immuable et indivisible du bien. La Vie qui transforme le chagrin en joie, qui régénère, guérit. Je me suis dit: « Puisque Dieu est l'Esprit et que l'Esprit est la Vie, mon existence, à la ressemblance de la Vie, doit être spirituelle. » Le verset d'un psaume, « Je ne craindrais pas ce que la chair peut me faire » (Ps. 56:5, d'après la version King James), prit tout son sens.

Puis la praticienne m'a dit: « Passez une bonne nuit. Reposez-vous bien en pensant à tout cela. La Bible nous promet le renouveau chaque matin. Attendons-nous à cela. » Je n'ai pas eu à attendre jusqu'au lendemain matin. Ses prières et la transformation mentale que j'avais sentie étaient si tangibles que la douleur avait cessé avant même que j'aille me coucher. Pendant la nuit, une oreille s'est vidée. Dans les vingt-quatre heures qui ont suivi, l'autre oreille s'est vidée. L'inflammation avait disparu. J'étais complètement guérie !

Quel impact cette guérison a-t-elle eu sur votre vie ?

Je ne lâchais plus Science et Santé. J'ai étudié le chapitre sur la prière à maintes et maintes reprises. Puis j'ai lu la Préface. Une phrase en particulier m'a incitée à m'engager: « L'heure des penseurs a sonné. » (p. vii) Le plus beau, c'est que je me suis rendu compte que cette invitation à devenir un penseur plus profond s'adressait à tous. Quelque chose me disait qu'après avoir eu cette preuve du pouvoir scientifique de la prière je n'allais plus être quelqu'un qui écoute ou accepte les opinions humaines concernant son être. J'avais là l'occasion de me servir de ce proverbe que la praticienne m'avait mentionné et d'écouter avec « l'oreille des sages ».

Le médecin était un ami, et je suis donc allée lui dire ce qui s'était passé. Il a procédé à un examen approfondi, et m'a dit en souriant: « Marion, vous êtes complétement guérie. J'étais sur le point de vous dire que si votre état s'aggravait, nous allions devoir opérer. Et que je ne pourrais pas vous promettre que votre ouïe resterait intacte. »

Apparemment, vous avez beaucoup appris sur ce qu'est un praticien de la Christian Science grâce à cette praticienne qui vous avait guérie.

Quel exemple c'était ! Elle était douce, calme, réconfortante, confiante et ne cherchait pas à impressionner, en un mot, elle s'occupait des « affaires de son Père », ainsi que Jésus décrivait le travail accompli pour Dieu. Je me suis rendu compte plus tard que l'affection que j'avais éprouvée pour cette praticienne était bien plus qu'un simple attachement humain. C'était un amour spirituel, un amour qui découlait naturellement de l'Amour divin ou Dieu. Et c'est cet amour qui guérit. C'était la clef du ministère de guérison de Jésus. Lorsque les gens venaient lui demander son aide, il voyait leur perfection spirituelle innée, leur ressemblance divine. Il ne voyait pas dans ses patients des mortels de chair et d'os, mais des immortels spirituels en bonne santé, purs et libres. C'est ainsi que cette praticienne me voyait.

Et elle était vraiment en accord avec la promesse biblique: « Les projets que forme le cœur dépendent de l'homme, mais la réponse que donne la bouche vient de l'Éternel. » (Prov. 16:1) Elle savait ce qu'il fallait dire et ne pas dire pour m'aider à comprendre la vérité concernant la spiritualité de mon être et à sentir le pouvoir de l'Amour divin qui régénère les pensées et guérit les corps.

Qu'est-ce qui vous a amenée ensuite à guérir les gens à votre tour ?

Lorsque notre fille cadette est entrée à la maternelle, j'ai pu reprendre mes études universitaires et obtenir un diplôme. Ensuite j'ai enseigné dans une école élémentaire pendant douze ans. Des étudiants scientistes chrétiens se réunissaient régulièrement sur le campus de mon université, et certains m'ont demandé de prier pour eux au sujet de leurs études, de problèmes de santé ou de difficultés relationnelles. Puis j'ai reçu d'autres appels, et j'ai de plus en plus désiré guérir les gens. Peu après avoir suivi le cours de Christian Science avec un professeur de la Christian Science, je suis allée voir le directeur de l'école où j'enseignais et je lui ai dit: « Je ne souhaite pas renouveler mon contrat. Je vais m'établir praticienne de la Christian Science dans le centre-ville, cet été. »

La guérison par la prière n'est pas un pouvoir personnel auquel seules quelques personnes auraient accès.

Dès le premier jour passé dans mon bureau, le téléphone a sonné. C'était un New-Yorkais qui avait besoin d'aide pour un problème d'insomnies chroniques. Il m'a demandé s'il pouvait m'appeler n'importe quand, de jour comme de nuit, et bien entendu j'ai dit oui. Il m'a appelée constamment pendant trois jours et trois nuits. Je priais pratiquement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, quelquefois en écoutant Dieu me rassurer et me guider, d'autres fois en cherchant dans la Bible et Science et Santé l'inspiration qui pourrait apporter la guérison.

Puis le téléphone a sonné une fois encore, très tôt le matin, et j'ai dit: « Vous savez, ce dont vous n'avez pas besoin justement, c'est de dormir. Il faut que vous soyez réveillé ! Pour jouir d'un repos réparateur, il faut que vous soyez éveillé et conscient de l'amour que Dieu vous porte, que vous ayez conscience de la vérité d'après laquelle vous êtes en sécurité et vous allez bien, maintenant même, il faut que vous sachiez que votre identité spirituelle inclut la paix en tant qu'idée de Dieu toujours renouvelée. » C'était exactement le remède dont il avait besoin. Il m'a rappelée à une heure plus raisonnable pour me dire que, depuis notre dernière conversation, il n'avait eu que des pensées calmes, qu'il avait bien dormi et qu'il était guéri.

Des gens vont peut-être se dire: « C'est formidable, mais comment est-ce que moi je peux guérir ? »

La guérison chrétienne n'est pas un mystère. La guérison par la prière n'est pas un pouvoir personnel auquel seules quelques personnes auraient accès. Jésus a expliqué clairement que tout le monde peut et devrait guérir. Il nous a montré comment nous tourner vers Dieu en toute circonstance et voir la création telle que Dieu la voit, c'est-à-dire « très bonne » (voir Gen. 1:31). Voici ce qu'il nous a promis: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père. » (Jean 14:12) Dieu donne à chacun de nous la compréhension spirituelle qui permet de guérir.

Vous avez mentionné Jésus Christ à plusieurs reprises. La Christian Science fait une distinction entre Jésus et le Christ. Pourriez-vous nous expliquer cette distinction ?

Dans Science et Santé, il est expliqué que le Jésus humain incarna le Christ: « Jésus naquit de Marie. Le Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. » (p. 332) Jésus prouva que le Christ, ou la Vérité, est l'homme idéal ou la femme idéale, doté de l'assurance, de la sagesse, de l'intégrité, de la force, de la santé, de la moralité et de la créativité de Dieu. L'apôtre Paul approuva et donna cet encouragement: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. » (Phil. 2:5)

Le Christ, c'est le message éternel de Dieu, le plus grand de tous les dons qui nous ait été fait à vous, à moi, à chacun. Il vient au cœur réceptif 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours sur 365.

Quelqu'un vous appelle pour demander de l'aide. Que vous ont enseigné vos années d'expérience quant à la meilleure façon de commencer un traitement ?

Pour moi, il n'y a pas de base plus importante pour la guérison que le premier chapitre de la Genèse, dans la Bible. Il y est dit que Dieu est Esprit et que l'homme est Son image et Sa ressemblance (voir Gen. 1:26). Le mot « homme » correspond à l'identité spirituelle de chaque homme, de chaque femme et de chaque enfant. Alors je prie pour commencer par là, par une vision claire et correcte de la nature et de la perfection divines de mes patients.

Et ce point de départ inclut un concept qui s'y rattache, à savoir que Dieu protège la perfection et la santé de mes patients, à chaque instant. Avec compassion et clarté, Mary Baker Eddy déclare: « L'Entendement divin qui fit l'homme maintient Sa propre image et ressemblance. » (Science et Santé, p. 151) Mon travail consiste à prendre conscience de cette vérité et à confier le cas à la loi du Principe divin, ou Dieu.

Aimeriez-vous ajouter quelque chose au sujet de la guérison spirituelle ?

Le mot « substance » est très important dans les œuvres de Mary Baker Eddy. L'auteur comprenait que Dieu, qui est l'Esprit est le seul pouvoir créateur et la seule présence protectrice. Par conséquent, la seule vraie substance est spirituelle. La substance spirituelle est au cœur même de la définition de l'homme qu'on trouve dans Science et Santé Santé: « L'homme n'est pas matière; il n'est pas composé de cerveau, de sang, d'os et d'autres éléments matériels. Les Écritures nous apprennent que l'homme est fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. La matière n'est pas cette ressemblance. » Toujours à propos de l'homme, Mary Baker Eddy ajoute ceci: « il n'est pas physique. Il est l'idée composée de Dieu, incluant toutes les idées justes. » (p. 475)

En d'autres termes, ne croyez pas ce que vos yeux ou ce que les sens physiques vous présentent. Croyez le Christ, la Vérité, qui est dans votre cœur. Prenez conscience du fait que vous n'êtes pas fait de matière. Vous êtes « l'idée composée » de toutes les « idées justes », et il n'existe aucun concept erroné en vous ou vous concernant. Alors quand vous avez besoin d'aide ou que quelqu'un vous demande de l'aide, priez en partant du fait que toute substance réelle reflète l'Esprit divin.

Mary Baker Eddy écrivit: « Je veux écouter Ta voix. » (Hymnaire de la Christian Science, no 304) Elle étudia la Bible, tira des leçons des paroles et des œuvres de Jésus, et démontra, au bénéfice de tous, un fait concernant la nature de la matière, ou fausse substance, qui est essentiel pour la guérison: « Ce sens erroné de substance doit céder à Sa présence éternelle, et ainsi se dissoudre. » (Unité du bien, p. 60) Chaque jour je prie pour abandonner un concept de la matière qui se « dissout » et pour accepter davantage le fait spirituel et immuable concernant chaque homme et chaque femme, reflets du seul Dieu parfait.

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