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Deux signes spirituels de la guérison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2004


Partout nous rencontrons des signes, des signalisations. Certains se manifestent de manière inhabituelle. Ils sont cependant essentiels au bien-être des humains, et il est nécessaire de leur prêter attention. Ces signes viennent de Dieu, et ils ont pour but, entre autres, de donner confiance, de guider, de prévenir. Quand on leur obéit, on est en sécurité.

Moïse, le leader hébreu, trouva de tels signes dans le désert. Il leur obéit, et cette obéissance lui permit d’accomplir des tâches herculéennes qui ont eu une énorme influence sur l’histoire de l’humanité. La profondeur de sa compréhension spirituelle rendit Moïse capable de faire sortir d’Égypte les Israélites, de les guider dans la traversée de la mer Rouge et de les nourrir pendant quarante ans dans le désert. En outre, il les instruisit et leur donna des règles précises destinées à les faire progresser dans leurs rapports sociaux. Il reçut et donna les Dix Commandements, des lois qui ont largement contribué à façonner la civilisation occidentale. Or, avant d’accomplir ces tâches extraordinaires, il dut se préparer pour sa mission. Et les deux signes qui l’instruisirent enseignent à chacun une leçon intemporelle.

Moïse était seul dans le désert lorsqu’il entendit pour la première fois la voix de la sagesse divine. Cette terre aride avait peu à lui offrir, et il était donc obligé de s’en remettre totalement à Dieu. C’est alors que commença son éducation. Dieu lui ordonna de jeter par terre son bâton de berger. Et le bâton se transforma en serpent (voir Ex. 4:1-8).

Moïse fut d’abord pris d’une frayeur incontrôlable, et s’éloigna en courant de cette projection hypnotique. Or la même impulsion divine, qui allait devenir sa fidèle compagne, la voix de la Vérité, lui commanda de revenir et d’attraper le serpent, apparemment de la manière la plus dangereuse qui soit, c’est-à-dire par la queue. Il lui était demandé d’agir à l’encontre de toute logique humaine, d’abandonner sa propre volonté et de reconnaître la volonté divine. Moïse obéit, et le serpent redevint un bâton. Il semble évident que cette peur d’un pouvoir maléfique et de la suprématie de la matière céda lorsqu’il comprit la loi de Dieu et Sa sollicitude omniprésente. Ce fut le premier signe, la base du progrès spirituel de Moïse.

Le deuxième signe fut encore plus spectaculaire. Dieu ordonna à Moïse de glisser sa main sous sa tunique pour la placer sur sa poitrine. Et quand il retira sa main, il vit qu’elle était atteinte d’une maladie redoutée: la lèpre. Dieu demanda alors à Moïse de refaire le même geste, et la main retrouva son état normal. Ce fut le deuxième signe. Moïse en tira une leçon. Il dut prendre conscience du fait que la maladie était, en réalité, une illusion, le résultat d’un concept erroné de l’esprit humain, et non un état de la matière. Le deuxième signe découlait du premier. Moïse se libéra de l’illusion de la maladie après s’être d’abord libéré de l’illusion d’une force destructrice. Puis la Bible expose le but de cette éducation: « S’ils ne te croient pas, dit l’Éternel, et n’écoutent pas la voix du premier signe, ils croiront à la voix du dernier signe. » (Ex. 4:8)

La terre aride du désert avait peu à offrir à Moïse, et il était donc obligé de s’en remettre totalement à Dieu.

Puisque la guérison de la lèpre était un signe à la fois spectaculaire et crédible, pourquoi Dieu « perdit-Il Son temps » à instruire Moïse au moyen du premier signe, celui du bâton et du serpent? Il paraît évident que les lois intemporelles de la guérison (le deuxième signe) opèrent d’autant mieux qu’on s’est attaqué à l’illusion d’un pouvoir distinct de Dieu (le premier signe).

Il est tout à fait possible que Moïse ait été stupéfait par ce qu’il vit dans le premier signe, car il n’avait pas encore compris la nature hypnotique du mal. Il lui fallait trouver son chemin entre deux écueils: ni ignorer les suggestions hypnotiques du mal, ni les craindre.

Jésus vécut aussi une expérience préparatoire avec ces deux signes au début de son ministère. Il affronta l’illusion hypnotique du mal, puis il alla accomplir la promesse du deuxième signe en guérissant (voir Matth. 4:1-11).

Dans le désert, en effet, il fit face à plusieurs tentations subtiles (appelées dans la Bible le « diable »). Pour Jésus, ce n’étaient pas les tentations qui constituaient le vrai danger. Ce qui était dangereux, c’est que ces tentations puissent l’hypnotiser et qu’il leur cède. Mais Jésus affronta ces tentations grâce à la Parole, ou loi, de Dieu.

En y réfléchissant davantage, je me suis rendu compte que la substance de la matière se compose de la même chose que les rêves: de pensée solidifiée. On pourrait comparer le lien entre la matière et la pensée à la glace et à l’eau. La glace, c’est de l’eau à l’état solide, de même la matière, c’est la pensée à l’état solide. Pour avoir de la glace pure, il faut de l’eau pure. Pour se débarrasser de la glace souillée de boue, il faut se débarrasser de l’eau boueuse. Jésus expliqua cela très clairement quand il dit: « L’œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé. » (Matth. 6:22) Lorsque la pensée cède au fait qu’il n’existe qu’un seul Entendement divin, ou Dieu, elle devient imprégnée de bien, et aucune phase du mal ne peut s’y loger. La bonté imprègne alors chaque aspect de l’existence.

Le propre exemple de Jésus constitua la preuve suprême et intemporelle de la réalité du bien et de l’irréalité de son opposé. Son origine divine – être né d’une vierge – conférait à Jésus une autorité unique qui lui permettait d’expliquer la création. Ce qu’il enseignait chaque jour, les guérisons qu’il accomplissait, le fait qu’il renversa par sa résurrection et son ascension la théorie de la mort comme marquant la fin de la vie, prouva que ces deux signes avaient une application pratique. La connaissance acquise, grâce au premier signe, de l’impuissance du mal nous fortifie dans l’accomplissement du second signe.

Les disciples de Jésus firent le même travail de guérison que lui. Mais l’exemple qu’il donna peut être suivi par chacun de nous. Il déclara que nous sommes tous les fils et les filles de Dieu, et que cette vérité spirituelle intemporelle, vécue, permet à chacun de le suivre aujourd’hui en guérissant les malades et en réformant les caractères.

La guérison devient spontanée lorsque la pensée en vient à discerner l’irréalité du mal et parvient à comprendre que le mal n’est pas seulement distinct du bien, mais qu'il se trouve totalement en dehors du seul et unique univers du bien toujours présent, qu'il se trouve donc nulle part. Dieu, l’intelligence suprême, sait tout. Il est infini, omniprésent, entièrement bon. Il n’existe donc pas d’extérieur à Sa totalité. Il ne connaît que Lui-même et Sa propre perfection. Donc, le mal est forcément inconnu et semble seulement prendre la forme d’une illusion hypnotique: c’est ce qui paraît exister, mais n’existe pas réellement.

Ces deux merveilleux signes transparaissent clairement dans le livre d’étude de la Christian Science, Science et Santé avec la Clef des Écritures. Son auteur, Mary Baker Eddy, découvrit les lois spirituelles intemporelles enseignées par Jésus. Elle prouva que ces lois ont une portée pratique aujourd’hui, en dévoilant la nature erronée et hypnotique du mal et en guérissant les malades. Voici ce qu'elle écrit: « La Science neutralise l’erreur et la détruit. L’humanité est rendue meilleure grâce à cette pathologie spirituelle et profonde. » (Science et Santé, p. 157)

Ce fait fut confirmé par un de mes amis qui m’expliqua comment les « deux signes » l’encouragèrent à un moment difficile de sa vie. Une excroissance était apparue sur son visage et avait grossi au fil des mois. Il ne pensait plus qu’à cette grosseur et s’imaginait que tout le monde la remarquait. Ayant de plus en plus peur, il pensa à la première réaction de Moïse devant le serpent. Il prit conscience du fait que la peur ne se rapporte pas réellement au moment qu’on vit. Au contraire, la peur est causée par ce qui peut se passer dans le moment suivant. Et il commença à voir que l’Amour divin est à notre portée, à chaque instant, pour dissiper la crainte.

Puis une douce pensée lui vint à l’esprit: « Fais face à l’illusion et vois qu’elle n’est pas vraie. Obéis et prends-la par la queue, comme le fit Moïse avec le serpent. Combats la peur de voir cette illusion suivre un certain cours, un certain calendrier ou une certaine loi. Résiste à la tentation avec l’assurance que la loi de Dieu est efficace, comme le fit Jésus. Refuse de te laisser hypnotiser par l’illusion de la réalité de ce que tu vois, et tu t’apercevras que tu vois ce qui est vrai. »

La nature hypnotique du mal lui devint de plus en plus évidente. La seule formation qui puisse apparaître, c’est celle du bien. Si des molécules étaient capables de se former par elles-mêmes, de manière incontrôlée et destructrice, cela signifierait la fin du gouvernement d’un Dieu plein d’amour. Or, mon ami savait que la loi éternelle de Dieu, qui opère en tant que Saint-Esprit, ou Science divine, et grâce à ce Saint-Esprit, était ce qui se développait réellement et ne pouvait que générer un état normal. Et ce qui génère un état normal doit forcément faire disparaître un état anormal.

Chaque prise de conscience de la réalité spirituelle, de la totalité et de la bonté divines, élève ce que nous vivons chaque jour.

A propos de cette grosseur, il pouvait à présent affirmer avec assurance: « Même si je crois te voir, je sais que tu n’es pas vraiment là. » C’était un mirage qui semble exister, mais n’existe pas. Il a été utile à mon ami de comprendre simplement que cette excroissance n’était pas naturelle. Cependant, il voulait aller plus loin et prendre conscience du fait qu’elle était irréelle sous la loi de l’Amour divin, Dieu. Et si elle était irréelle, la seule apparence de réalité était celle d’une projection hypnotique.

Le premier signe, la nature hypnotique du mal, son irréalité – et l’accessibilité de la loi divine donnée à Moïse et à Jésus – apparut à mon ami. Puis le second signe, celui de la guérison physique, suivit, et la grosseur disparut rapidement.

Chaque prise de conscience de la réalité spirituelle, de la totalité et de la bonté divines, de la nature réelle de l’homme et de la femme, expression ou création parfaite de Dieu, élève ce que nous vivons chaque jour. En effet, tout ce qui est bon est éternel, et existe maintenant et pour toujours. Mon ami s’est libéré de la peur lorsqu'il a compris que Dieu est l’Amour divin et qu’Il est Tout. La coïncidence s’est manifestée dans la guérison physique.

Les deux signes vont naturellement de pair. Comprendre le premier prouve l’applicabilité du second. L’applicabilité du second démontre l’autorité divine du premier.

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