Parmi les nombreuses guérisons obtenues grâce à la mise en pratique de la Christian Science, il en est une que je chéris particulièrement.
Ma fille, quand elle était petite, avait un défaut d'élocution: elle prononçait mal certains mots, au point que tout notre entourage l'avait remarqué.
Son institutrice, à l'école, voulait que je lui fasse suivre des cours spécialisés et mon frère me demandait sans cesse si j'allais la faire examiner par un docteur. Un ami de mon mari avait même parlé d'opération.
L'enfant était ennuyée qu'on lui fasse répéter les mots qu'elle prononçait mal, et je dois avouer que j'étais agacée par tous les conseils qui m'étaient donnés (même si toutes ces personnes étaient bien intentionnées), car je savais que les solutions qu'on me proposait ne promettaient pas de guérison définitive, et c'est ce à quoi j'aspirais pour mon enfant: qu'elle soit totalement libérée de ce problème.
J'en parlai donc à un praticien de la Christian Science, afin qu'il prie pour nous deux.
Je priai moi-même pour reconnaître que la véritable filialité est divine et que ma petite fille ne dépendait pas de moi ni de qui que ce soit pour sa liberté de parole, mais de Dieu.
Je reconnaissais de tout mon cœur que la Parole vient de Dieu, comme nous l'explique Jean dans son Évangile: « Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. [...] Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. » (1:1, 3) L'enfant possédait en réalité la clarté d'expression de son Créateur.
Durant des vacances scolaires, j'eus un entretien avec le praticien qui me suggéra de faire lire à l'enfant des passages de la Bible en lui faisant répéter les mots mal prononcés. C'était pour lui faire lire et comprendre la Parole de Dieu qui ne peut être déformée.
C'est ce que je fis. Nous nous isolions donc ma fille et moi tous les jours quelques minutes pour faire ce travail, dans le grenier aménagé de mes parents. En faisant ce travail avec elle, je détournais ma pensée du problème pour la tourner vers Dieu. Au début, elle continuait à manifester de l'agacement. Mais je comprenais que ce n'était pas un travail mécanique, l’idée étant qu'elle manifestait la perfection divine.
Au bout de quelques jours seulement de ce travail ensemble, la petite fut très agitée, elle ne voulait plus répéter les mots à corriger. Elle pensait qu'elle n'y arriverait pas, mais calmement je lui fis comprendre qu'on allait persévérer sans se décourager. Elle accepta cela et elle lut finalement avec clarté. Ce fut la fin du problème, car à partir de ce moment-là, elle parla très bien !
La guérison ne passa pas inaperçue dans notre entourage et, par la suite, de nombreuses personnes me firent remarquer combien la petite savait s'exprimer clairement, soit de vive voix, soit au téléphone. A chaque fois, c'était pour moi un hommage rendu à Dieu et j'étais infiniment reconnaissante d'avoir été témoin de la façon dont Son amour s'était manifesté pour résoudre de manière radicale cette situation ainsi que les tensions qu'elle engendrait.
Pau, France
