Les avis sont partagés sur la mondialisation. Certains l'appellent de tous leurs vœux tandis que d'autres la combattent énergiquement.
Les uns voient dans l'ouverture de toutes les économies et la libre circulation des biens sur toute la planète une promesse de développement général, les autres craignent que les nations « avancées » n'en tirent profit au détriment des nations « plus pauvres ». Pour ma part, j'ai découvert qu'en partant d'un point de vue spirituel, il est possible de donner au terme « mondialisation » une autre valeur.
Lorsque Dieu créa les cieux et la terre et l'homme à Son image et à Sa ressemblance, la Bible dit qu'Il donna à ce dernier la domination sur toute la terre (voir le premier chapitre de la Genèse). Pour Dieu, l'Amour, la création est une et indivisible et tous les hommes sont Ses enfants, unis les uns aux autres par le même lien de filialité divine et possédant les mêmes prérogatives. Dans l'intelligence divine, il n'y a pas de division de la création en continents, pays, districts, villes ou villages. Dans l'Amour divin, il n'existe ni tribu, ni ethnie, ni nationalité, ni race. Dieu est universel, ainsi que Son reflet, l'homme. La vie, l'intelligence, le bien-être, la fraternité, l'amour, sont à la disposition de chacun, universellement.
A propos de la justice de Dieu, il est écrit dans Science et Santé, l'ouvrage fondamental de Mary Baker Eddy: « L'Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations. C'est la fontaine jaillissante qui crie: “O vous tous qui êtes altérés, venez à la source des eaux !” » (p. 13)
Jésus-Christ, le fondateur du christianisme, ne donna pas à penser que son système de guérison et d'enseignement était limité aux seuls Juifs et au territoire sur lequel il exerça son ministère. A une époque où le monde n'était que très partiellement connu, il confia à ses disciples une mission d'évangélisation mondiale en ces termes: « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. » (Marc 16:15) Une autre fois, voulant souligner davantage qu'il œuvrait pour le salut du monde entier et que le nombre de ses disciples ne se limitait pas aux douze qui étaient chaque jour avec lui, il dit: « J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie. » (Jean 10:16)
De même, tout au long de son ministère, Jésus montra que Dieu n'était pas son Père à lui seul mais aussi le Père de tous. Après sa résurrection, il envoya Marie de Magdala vers ses disciples en ces termes: « ... Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, ver mon Dieu et votre Dieu. » (Jean 20:17) On pourrait dire qu'avec le ministère de Jésus a commencé l'ère de la « mondialisation »: la dissémination sur toute la terre de l'idée que Dieu, l'Amour divin, est le Père-Mère de chacun, le Principe qui unifie et gouverne en toute équité.
La découverte de la Christian Science par Mary Baker Eddy à la fin du XIXe siècle a jeté une lumière nouvelle sur le processus. Pour la Christian Science, en effet, ce ne sont pas la matière et ses richesses apparentes qui assurent le soutien de la race humaine, mais les idées spirituelles. Mary Baker Eddy écrit: « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. » (Écrits divers, p. 307) A mesure que chacun prend conscience de la puissance des idées spirituelles, celles-ci circulent librement et commencent à transformer le monde.
Au-delà des biens matériels, des langues, des couleurs de peau et des frontières nationales qui nous diviseraient à jamais, les hommes ont ainsi l'opportunité de découvrir la présence illimitée du bien divin universel, Dieu, l'Amour. Le bien que Dieu donne ne peut ni se fragmenter, ni s'épuiser ni privilégier certains au détriment des autres. L'Amour a besoin de la totalité de Ses enfants bienaimés pour s'exprimer. La marginalisation d'un seul par rapport à l'Amour divin est impossible. « Quelqu'un se tiendra-t-il dans un lieu caché sans que je le voie ? », demande Dieu, l'Entendement omniscient et omniprésent (Jér. 23:24).
La mondialisation spirituelle est en marche pour bénir chacun, et personne ne peut en être exclu.
