A l'heure où j'écris, on ne peut pas allumer la télévision ni ouvrir un journal sans qu'il soit question de la pneumonie atypique, un virus qui provoque de grandes inquiétudes dans le monde entier.
Considérée comme extrêmement contagieuse et en l'absence actuelle de vaccin ou de traitement, la pneumopathie semble représenter une menace pour la santé mondiale. Les gens ont peur de prendre l'avion et annulent leurs voyages. Dans plusieurs cas, des gouvernements ont interdit à leurs citoyens d'aller dans certains pays par peur de l'épidémie.
Cette situation me rappelle une époque, au début des années 90, où je me rendais dans mon pays natal, l'Argentine, pour voir ma famille et pour régler des affaires. A l'aéroport, j'ai tout de suite remarqué que les murs étaient couverts d'affiches avertissant les voyageurs d'une grave épidémie qui se propageait à Buenos Aires et dans tout le pays.
Beaucoup de gens avaient peur de voyager en raison de la maladie qui se répandait d'une ville à l'autre. Un peu partout, des avis mettaient en garde contre le danger d'entrer en contact avec d'autres gens dans des lieux publics, comme les restaurants et les théâtres, et dans tout lieu où des gens pouvaient se rassembler. Selon ces affiches, il était possible de contracter la maladie en serrant simplement la main d'une personne déjà infectée. J'ai bientôt découvert que toute la ville était en proie à la peur.
Cette maladie étant sans cesse mentionnée dans les nouvelles, au bout de quelques jours j'ai commencé à ressentir les symptômes dont j'entendais parler. Dès que je suis tombé malade, j'ai vu que je passais par toutes les phases qu'on m'avait décrites. Cependant, je savais que je pouvais agir de manière constructive devant cette situation. Depuis un certain nombre d'années, je me servais de la prière pour résoudre mes problèmes, notamment les problèmes de santé, et cela s'avérait efficace. Je pouvais m'en remettre au pouvoir de la prière cette fois aussi. Et même si, bien entendu, je souhaitais aller mieux physiquement, je désirais aussi prier pour les habitants de la ville.
La première idée qui m'est venue en priant, c'est le fait que Dieu était là avec moi et avec tous ceux qui m'entouraient. Je devais acquérir suffisamment d'assurance pour m'en remettre à la présence et au pouvoir de Dieu. Il me fallait sentir plus profondément le réconfort et la protection dont Dieu nous entoure, il me fallait avoir l'assurance de Son amour. Et je savais qu'il m'était possible de me sentir bien, à l'instant même. Je devais me rappeler qu'il était normal que je me sente bien, parce que c'est ainsi que Dieu m'avait créé, et c'est ainsi que Dieu me gardait.
Un changement de point de vue devait s'opérer dans ma pensée. Il me fallait remplacer les images et les craintes auxquelles j'avais été exposé. Il me fallait laisser les pensées de Dieu, pensées d'harmonie et de santé qu'Il m'avait communiquées, prendre leur place. Ce n'était pas un virus que je devais éliminer, mais « l'infection » qui avait envahi ma pensée. J'avais laissé mes pensées s'emplir, s'infecter, de craintes de la maladie. A présent, il me fallait conquérir ma liberté mentale. A force de penser aux images négatives de maladie et à force de les retourner dans ma tête, j'avais manifesté à mon tour ce que ces images avaient suggéré. Le lien entre ma pensée et mon état physique était évident à mes yeux.
J'ai aussi prié avec un autre concept qui m'a été utile: je ne me battais pas contre un ennemi physique. Je n'avais pas à m'enfuir devant quelque chose ou quelqu'un. Je devais seulement rejeter les images et les prédictions présentées par les médias pour accepter ma véritable identité d'enfant de Dieu. J'avais besoin de voir que j'étais parfait et totalement immunisé contre la maladie. Je n'étais entouré que par l'amour de Dieu.
Bien sûr, j'ai respecté les sentiments des gens qui pouvaient craindre la contagion et je ne me suis rendu dans aucun lieu public tant que j'ai manifesté les symptômes. Toutefois, je savais que le meilleur moyen de me protéger consistait à protéger ma pensée et à discerner clairement mon identité de reflet de Dieu, d'être spirituel, libre de toute difficulté. Il me fallait voir que j'étais totalement protégé par une immunité naturelle contre toutes les formes du mal.
La Bible m'a procuré un solide réconfort pendant cette période. Le Psaume 91 en particulier m'a assuré que j'étais à l'abri de « la peste et de ses ravages », que j'étais sous les ailes de Dieu et que Sa fidélité était mon bouclier. Mes prières m'ont amené à inclure tous les habitants de la ville, que je voyais protégés comme Dieu me protégeait. Nous partagions tous cette immunité naturelle contre tout mal, notamment contre la maladie.
Au bout de quelques jours, j'ai été complètement guéri. Et quand j'ai quitté l'Argentine, cinq jours après mon arrivée, j'ai remarqué que les médias parlaient beaucoup moins de l'épidémie. Il m'a semblé que les images et les conversations portant sur la maladie étaient beaucoup moins aggressives que le jour où j'étais arrivé. Je me suis dit que cela allait aider les gens à se libérer de la peur. Et je suis sûr que non seulement mes prières avaient été exaucées de manière évidente, mais que les prières des habitants de Buenos Aires étaient véritablement en train de transformer tout l'environnement.
Cette expérience m'a permis de voir que de même que la lumière est immunisée contre les ténèbres, que ces dernières soient étendues, inexorables ou denses, de même chacun de nous, « enfant de la lumière », est immunisé contre les ténèbres de la peur, de la contagion et de la maladie.
J'ai aussi appris que chaque fois que les craintes d'une épidémie apparaissent au sein d'une communauté ou, dans le cas de la pneumopathie, dans le monde entier, il existe une promesse biblique sur laquelle chacun peut s'appuyer. Dans la Première épître de Jean, nous lisons en effet: « L'amour parfait bannit la crainte. » (I Jean 4:18) Cette promesse nous protège contre la maladie, car plus notre pensée est remplie de l'assurance de la présence et de la protection de l'Amour divin, plus les craintes de la contagion et les effets de ces craintes sont « bannies » de notre existence. Et cette protection est à la disposition de tous, elle est universelle. Elle est immédiate et effective.
