« Heureux ceux qui sont compatissants, car ils obtiendront compassion!» (Matth. 5:7, d’après la Nouvelle Bible Segond)
C’était l’été. La gare de Lyon était en pleins travaux. Le bruit des marteaux-piqueurs. La chaleur et la poussière. Mon mari m’avait laissée dans la voiture en stationnement. Je regardais machinalement les allées et venues des voyageurs.
D’un bus est descendue une maman avec un bébé sur les bras, accompagnée d’une petite fille de deux ans et tenant une valise et un sac. Elle semblait un peu perdue sur le trottoir.
Alors, un des clochards assis le long du mur de la gare s’est levé, est allé chercher un chariot un peu plus loin et l’a poussé jusqu’à la jeune femme. Il y a mis la valise et le sac pendant que la maman installait le bébé sur le siège du chariot. Il est retourné s’asseoir tandis que le petit groupe se mettait en route, la main de la petite fille accrochée à la veste de sa maman.
Soudain la petite fille a lâché sa maman, a couru vers le clochard, lui a envoyé un baiser, puis est revenue vers sa mère en sautillant de joie.
Je n’en croyais pas mes yeux. Poussière, chaleur, bruit, fatigue avaient disparu. Je venais d’avoir une parfaite illustration de la parole de Jésus: « Heureux ceux qui sont compatissants, car ils obtiendront compassion! » Une phrase de Science et Santé de Mary Baker Eddy me vint aussitôt à la pensée: « ... et la lumière de l’Amour toujours présent illumine l’univers. » (p. 503) Un petit geste de compassion avait transformé la gare de Lyon, comme l’Amour divin peut transformer l’univers.
La Celle-Saint-Cloud, France
