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Article de couverture

Mettre en valeur ses talents artistiques

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2003


J’ai toujours aimé peindre, et tout en exerçant mon métier d’enseignante à plein temps, au Canada, je n’ai cessé de faire des tableaux.

Avant de commencer à peindre, j’aime élever ma pensée à un niveau spirituel: je prends conscience du fait que j’ai pour motif d’exprimer des qualités telles que la beauté, la pureté, la transparence, la douceur, l’équilibre, la paix, l'intelligence, la variété, l'unité, l'harmonie, etc. Et pour moi, ces qualités ont leur source dans l'Ame, ou Dieu.

Ces dernières années, après avoir réalisé un certain nombre de tableaux, j'ai désiré trouver un débouché pour mes œuvres. Je ne savais trop comment m'y prendre, mais j'ai prié pour être guidée. Finalement, la voie s'est ouverte et j'ai eu la grande joie de pouvoir présenter deux expositions en solo. Puis, il y a environ cinq ans, j'ai fait la demande pour une nouvelle exposition, mais là, j'ai rencontré toutes sortes de difficultés. J'ai alors ressenti un terrible sentiment de rejet et bien que j'aime beaucoup peindre, je me suis demandé si cela valait la peine que je continue à y consacrer la plupart de mon temps libre. De nombreux mois ont passé. Finalement, après bien des appels et des e-mails infructueux, j'ai pu joindre au téléphone un directeur de galerie auprès duquel j'avais déposé mon press-book environ un an auparavant. Il m'a demandé de reprendre contact dans six mois. J'ai pensé que c'était une manière diplomate de se débarrasser de moi, et j'en ai éprouvé une certaine rancœur. Je me suis alors dit que je devais faire autrement. Tout d'abord je devais cesser d'avoir des sentiments de colère ou de rancune. J'ai décidé de voir, dans ma pensée, le directeur de cette galerie comme Dieu le voit: comme une idée spirituelle et parfaite, à la ressemblance de Dieu. Je ne devais pas essayer de le faire changer d'avis; il fallait que je change plutôt ma façon de penser au sujet de cette situation en reconnaissant le fait spirituel que la création exprime l'harmonie constante.

A cette époque-là, j'avais perdu foi dans mon rôle d'enseignante à cause de conditions de travail très pénibles. J'avais l'impression de vivre dans un trou noir. Pendant le congé scolaire du printemps, j'ai demandé à un praticien de la Christian Science de m'aider au moyen de la prière. Il m'a conseillé d'étudier le passage suivant dans Science et Santé: « [Dieu] emplit tout l'espace, et il est impossible de concevoir une telle omniprésence et une telle individualité, sauf comme Esprit infini ou Entendement infini. Donc tout est Esprit et spirituel. » (p. 331) Pendant un court instant, j'ai ressenti la présence de Dieu, ce qui m'a procuré un merveilleux sentiment de joie. Puis il m'est venu à l'esprit qu'il était impossible que tout ce que j'avais peint puisse n'avoir servi à rien, car mes tableaux s'étaient améliorés tandis que je m'efforçais d'exprimer de plus en plus certaines qualités divines. J'ai donc décidé de remettre mon avenir entre les mains de Dieu. Mon seul désir était d'accomplir la volonté divine. Alors l'idée m'est venue de rappeler le directeur de la galerie une dernière fois. Contrairement aux expériences passées, la secrétaire m'a mise en contact avec lui aussitôt. Il m'a dit qu'il avait essayé de me joindre pour savoir si je souhaitais toujours faire une exposition, car il avait une ouverture pour le mois de novembre. J'ai immédiatement répondu que c'était parfait !... pour réaliser aussitôt après que c'était en fait le pire moment de l'année scolaire à cause des bulletins et des entretiens avec les parents. Mais j'ai fait confiance à Dieu en affirmant dans ma prière que si c'était une idée juste, tout se mettrait en place.

Avant de peindre, je prends conscience des qualités qui ont leur source dans l'Ame, ou Dieu.

Je suis reconnaissante envers le praticien qui m'a aidée à voir que je n'étais pas enfermée dans une « boîte à chaussures », une situation sans issue. Il m'a montré que l'idée de Dieu s'exprime à travers moi, comme elle s'exprime en tous. Un meilleur concept de mon identité spirituelle me permettrait de voir le déroulement du bien divin. L'idée s'est alors présentée de faire la demande d'un congé sans solde pour un an afin que l'exposition puisse avoir lieu. Je me demandais cependant si je pourrais trouver un emploi à temps partiel. Or non seulement on m'a accordé ma demande de congé sans solde, mais à ma grande surprise, je peux maintenant travailler comme remplaçante dans les écoles, ce qui me permet de subvenir à mes besoins. J'ai alors compris que ce que j'avais perçu comme un rejet ou un échec, quelques mois auparavant, était en fait une vraie bénédiction à tous points de vue. Pendant la période d'attente, mon travail artistique s'est en effet développé d'une façon nouvelle !

La préparation de l'exposition, dans tous ses détails, s'est bien passée. Toutefois, j'ai senti qu'un des organisateurs était très ennuyé parce que j'allais offrir aux visiteurs, lors du vernissage, une boisson non-alcoolisée au lieu de vin. Je me faisais du souci à propos de cette tension.

En me réveillant le matin du vernissage, je ne me sentais pas bien du tout et j'avais très mal au dos. J'aurais aimé rester au lit et ne pas aller à cette soirée. J'ai demandé à un praticien de m'aider par la prière. Une amie, qui m'avait téléphoné la veille, m'avait conseillé de ne pas m'inquiéter et de n'être consciente que « ...d'une influence divine toujours présente dans la conscience humaine ». (Science et Santé, p. xi) En fait, j'avais peur de prononcer le discours prévu à cause du sentiment d'antagonisme de l'organisateur. Le praticien m'a dit que je devais simplement exprimer l'Amour divin et tout l'antagonisme serait détruit. J'ai pensé à cela pendant toute la journée.

Plus d'une centaine de visiteurs sont venus malgré le mauvais temps. J'étais touchée de voir une telle foule. Il régnait un tel sentiment de joie et d'amour que tout sens d'animosité s'est dissipé complètement, et la douleur dans le dos, qui avait diminué, n'a jamais altéré mon sentiment de joie. Cette douleur a disparu bientôt.

Au moment de faire le discours, la crainte s'était évanouie et je sentais le soutien des visiteurs présents. Le sentiment d'amour était incroyable. J'ai parlé facilement, sans notes, et les gens m'ont fait des compliments sur la substance de mon discours. J'étais contente de citer Mozart. Pour lui, faire de la musique, c'était mettre ensemble des notes qui s'aimaient. Pour moi, peindre, c'est mettre ensemble des couleurs qui s'aiment.

L'exposition a porté beaucoup de fruits. En vivant cette expérience, j'ai eu l'impression de porter une croix, mais à la fin, j'ai récolté une couronne de bénédictions.

Tout ce processus m'a permis de trouver ma voie en utilisant deux talents que j'aime exercer: le sens pédagogique, pour continuer à enseigner la langue et la culture françaises, en suivant un rythme de travail équilibré, et le sens artistique, qui me permet, en peignant, d'être un instrument de l'Ame et d'assister ainsi à l'éclosion de nouvelles compositions.

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