Certains sont arrivés par avion, d’autres ont fait une longue route en voiture, d'autres encore ont pris le train, puis le métro. Ils venaient des cinq continents. Tous allaient à Berlin pour la même raison.
Arrivant par petits groupes, ils allaient bientôt être plusieurs milliers. Mais qu’allaient-ils voir? ou entendre? Un match de foot? un concert? Il s’agissait en fait de participer à l’ « Assemblée annuelle 2003 et symposium », un rassemblement sur la portée universelle de la Christian Science et sur le pouvoir transformateur de son livre d’étude,Science et Santé avec la Clef des Écritures, de Mary Baker Eddy. Toutes les sessions de ce congrès allaient être traduites simultanément en sept langues, chaque intervenant s’exprimant dans sa langue maternelle. Et ce n’est pas tout. Des milliers d’autres gens suivaient également cet événement (en duplex) à Boston et sur internet.
« Quand je suis entrée dans cette immense salle de sports et que j’ai vu les gradins remplis de monde, j’ai été vraiment impressionnée », commente Nicole, participante venue de la région parisienne, après la réunion du dimanche après-midi à Berlin. La « Max-Schmeling-Halle » est en effet un vaste complexe sportif construit au milieu d’un parc sur l’ancien no man’s land qui séparait autrefois l’Est et l’Ouest de la ville. Flanquant l’ « arène » sur toute sa longueur, un grand hall, avec guichets pour s’inscrire et se renseigner, cybercafé, points de restauration... favorise les rencontres et les échanges.
Gilles, un agriculteur suisse rapporte qu'en apprenant la nouvelle (la tenue de l'assemblée annuelle pour la première fois dans un lieu autre que Boston), il a été rempli de joie et y a vu le symbole de l’universalité de l’Église. Après le service dominical retransmis en direct de Boston, il a particulièrement apprécié la table ronde au cours de laquelle ont été décrites les difficultés rencontrées et les victoires remportées par les scientistes chrétiens qui se trouvaient de l’autre côté du rideau de fer, lors de la guerre froide, quand leur religion était interdite en Allemagne de l’Est. Parmi les intervenants, il y avait M. Günther Behncke, ancien haut fonctionnaire de la RDA, qui a expliqué comment, « guidé par Dieu », il a été amené à appuyer la demande de reconnaissance officielle de la Christian Science par le gouvernement de son pays, reconnaissance qui a eu lieu six jours seulement avant la chute du mur. Gilles précise que tout cela a renforcé sa conviction de la puissance que peut avoir une idée juste.
Le lendemain, c’est une Bretonne vivant à Londres, Alice, qui dit s’être sentie « rapprochée » de Mary Baker Eddy après avoir vu la présentation très vivante qui a été faite sur l’auteur de Science et Santé. « On se rend compte des difficultés par lesquelles elle a passé », dit-elle, en ajoutant qu’en très peu de temps ce matin-là, beaucoup d’idées spirituelles ont été offertes. Les discussions qui ont suivi, sur le désir et sur les occasions de partager Science et Santé avec d’autres chercheurs spirituels, lui ont donné à penser que la meilleure façon de le faire, c’est par son propre amour du livre. « Nous, on n’a rien à faire, c’est Dieu qui prend en charge », a-t-elle conclu.
Myriam, une Allemande, renchérit. Elle se posait la question depuis un an de savoir comment faire connaître Science et Santé, et elle apprécie les idées qui lui ont été apportées ce matin. Quant à Katya, qui vient de Californie, c’est l’humour qui l’a touchée dans les récits de ceux qui offrent ce livre, dans toutes sortes de situations.
Aurélie, du Cameroun, a pour sa part regretté qu’il n’y ait pas eu plus d’improvisation dans certaines interventions, mais elle a beaucoup aimé, par contre, celle d’une jeune femme du Kazakhstan, Nailya Tokesh, qui vit la Christian Science avec enthousiasme, qui en parle autour d'elle et qui a contribué à sa reconnaissance officielle par le gouvernement de son pays.
Dans l’après-midi du lundi s’est tenue l’Assemblée annuelle de L’Église Mère, avec tous les rapports d’activités. Michael, un jeune Parisien, a été heureux d’apprendre l’augmentation des ventes du Christian Science Monitor. Connaître les résultats financiers de l’Église l’a également intéressé. Le Trésorier « a fait un bon boulot », ditil. Enfin, il a retenu l’idée donnée dans un témoignage « qu’il faut avoir du coeur pour les autres ».
Le point d’orgue de l’assemblée annuelle a été le discours de Virginia Harris, présidente du Conseil des directeurs de la Christian Science, « qui nous a donné envie, explique un étudiant de Lausanne, de faire du bien au monde en servant la cause de la Christian Science. Cela a eu l’effet de nous remettre en question », a-t-il ajouté. Il a senti une grande attention dans l’ensemble du public. Mbea Mbea, un jeune Camerounais demeurant à Nuremberg, s’est senti profondément libéré pendant l’assemblée annuelle, c’était « un moment de paix incroyable ». Il se sentait très disponible, à l’écoute. Il a noté aussi la rapidité avec laquelle s’est fait le changement de président [quand la Présidente sortante, à Boston, a laissé la place au nouveau Président à Berlin]. « Il n’y a pas eu d’attente, parce qu'il y avait beaucoup à faire », a-t-il remarqué.
Élisabeth, de Neuilly-sur-Seine, en France, a surtout apprécié le fait que l’on ait pu rassembler tant de penseurs, de chercheurs de la Vérité en un seul lieu, non pas géographique, mais mental. Elle a beaucoup aimé sentir l’unité des continents et des générations qui se dégageait de ces journées.
Après les sessions du lundi, Isabelle, qui est venue de Paris, remarque l’importance de Science et Santé dans la vie de certaines personnes. « Moi, j’ai connu la Christian Science toute ma vie, mais je me dis que cela doit être magnifique de découvir Science et Santé. » Elle imagine que cela doit faire un effet extraordinaire, et cela lui donne davantage envie de partager Science et Santé avec d’autres.
Isabelle et beaucoup d’autres disent aussi être impressionnés par la technologie qui a permis un direct sans faille entre Boston et Berlin. Mais ce qui a le plus touché Esther, une Togolaise de Paris, c’est l’élévation spirituelle qu’elle a retirée de ces réunions. Que l’Amour divin est toujours présent, que rien ne nous en sépare, c’est un fait qui est devenu plus réel à ses yeux en quelque sorte.
Enfin, beaucoup ont parlé de l’émotion ressentie lors des cantiques, quand ces milliers de personnes chantaient à l’unisson au même moment, à Berlin et à Boston. Et Guy, d’Ozoire la Ferrière, en France, résume le sentiment de bien des participants: « Ah, formidable! Je reviendrai. A Berlin, à Boston... ou ailleurs! »
