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Sortir des sentiers battus en toute confiance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2003


Un scientifique français, Jean-Henri Fabre, procéda à une expérimentation inhabituelle sur des chenilles qu’on appelle chenilles processionnaires du pin. Cette expérience m’a beaucoup appris.

Une chenille processionnaire suit aveuglément la chenille qui la précède. C’est pour cela qu’on les appelle « processionnaires », parce qu’elles forment une procession.

Fabre posa avec précaution un groupe de ces chenilles grisâtres au corps velu sur le bord d’un pot de fleurs de façon à ce que la première chenille touche la dernière et qu’elles forment un cercle. Dans le pot de fleurs, il plaça des branches de pin, dont se nourrissent les chenilles processionnaires.

Les chenilles se mirent à avancer sur le bord du pot. Elles marchèrent en rond, pendant des heures, pendant des jours et des nuits. Elles ne mangèrent absolument rien. Toute la nourriture qu’elles pouvaient désirer se trouvait à leur portée et était très visible, mais elles ne la remarquèrent pas, parce qu’elles continuaient à suivre le sentier battu, à marcher sur le bord du pot de fleurs.

Cette expérience de Fabre m’a donné à réfléchir, et pas seulement par rapport aux chenilles. Je me suis aperçu que les gens aussi doivent faire attention à leur comportement et bien réfléchir aux raisons pour lesquelles ils agissent et pensent comme ils le font. Il semble presque trop facile d’imiter le comportement d’autres gens, d’éprouver de la rancune, de haïr, d’avoir peur ou d’agir par égoïsme. Et bien que la Bible décrive la perfection présente et spirituelle de chaque individu en tant qu’image de Dieu, il est souvent très facile de croire que la vie n’est qu’une série d’événements matériels qui se suivent, un peu comme les chenilles. Il en résulte qu’on s’attend à ce que ces événements nous procurent du plaisir, nous soulagent et nous rendent heureux. Or tout bonheur qu’ils produisent finit par passer. C’est un cercle vicieux. Et se trouver pris dans cette lourdeur d’esprit répétitive rend les progrès difficiles.

A propos de cette tendance, Mary Baker Eddy fit le commentaire suivant: « Actuellement les mortels progressent lentement de crainte d’être jugés ridicules. Ils sont esclaves de la mode, de l’orgueil et des sens. Nous apprendrons un jour comment l’Esprit, le grand architecte, a créé les hommes et les femmes dans la Science. Nous devrions nous lasser de ce qui est fugitif et faux, et ne rien chérir qui entrave en nous le moi le plus élevé. » (Science et Santé, p. 68)

De même que les chenilles ne virent pas la nourriture qui était à leur portée, il semble que les gens qui pensent à l’existence en termes purement matériels ne reconnaissent pas la création de Dieu, spirituelle et incroyablement bonne, qui est à leur portée. Marcher en suivant le cercle formé par les autres « chenilles » et penser à la vie de façon mécanique empêche de voir la beauté et l’abondance de la bonté divine.

C’est pourquoi, au lieu de penser à la manière « chenille », de façon machinale, il vaut mieux envisager la vie en partant de Dieu et se voir comme l’idée ou l’expression de la perfection divine. Mary Baker Eddy décrit l’effet d’une telle manière de penser: « Quand le mécanisme de l’entendement humain cédera la place à l’Entendement divin, l’égoïsme et le péché, la maladie et la mort perdront leur point d’appui. » (ibid., p. 176) Autrement dit, on retrouve spontanément la santé et un état normal, dés qu’on harmonise ses pensées avec la vérité de la création divine. Ainsi, ce qu’on vit est amélioré par la manière dont on pense.

Abandonner l’ancien pour le nouveau, laisser de côté des raisonnements familiers mais moins élevés pour adopter une vision de la vérité plus lumineuse et plus élevée, exigu une part de bonne volonté. J’ai constaté ce fait de manière très directe. Depuis de nombreuses années, j’avais un pied déformé. J’avais prié à ce sujet de temps à autre, mais n’avais jamais vu aucune amélioration jusqu’au jour où il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. A mesure que je priais, il est devenu de plus en plus clair que la forme de mon corps et ma croissance n’étaient absolument pas matérielles; elles étaient spirituelles et dérivaient du pouvoir et de la loi de Dieu. Cette nouvelle vision des choses m’a stupéfié. Ce jour-là, et les deux jours qui ont suivi, je ne pouvais penser à rien d’autre qu’à ce point de vue spiritualisé. Quoi que je fasse pendant la journée, j’éprouvais une profonde reconnaissance pour la nature spirituelle que Dieu m’avait donnée. Je sentais que mon pied se transformait. J’étais en train de guérir.

Malheureusement, le quatrième jour, après avoir parlé à quelques personnes de ma toute nouvelle inspiration, j’ai abandonné cette nouvelle vision que j’avais de moi-même. J’avais pensé que j’étais totalement prêt à laisser mes vieilles croyances et mes vieilles peurs, mais apparemment non.

Au cours des années, j’avais pris l’habitude de croire que ce pied déformé faisait partie de mon identité. Comme les chenilles, je me suis remis à ne pas vraiment penser par moimême. Je croyais machinalement ce que le monde autour de moi croyait et ce que je voyais matériellement — c’est-à-dire que j’étais un être physique imparfait, à la vie courte.

Un an environ s’est écoulé. Puis, un jour, alors que je priais, j’ai de nouveau été inspiré par l’amour avec lequel Dieu me connaissait. J’ai vu que j’exprimais non pas ma nature et mon individualité propres, mais celles de Dieu. La perfection spirituelle m’appartenait parce qu'elle dérivait de la faculté que j’avais de refléter la nature divine. Donc, je n’avais pas d’autre choix que d’être parfait. Cette fois-ci, ma réceptivité au message de Dieu m’affirmant que j’étais un être parfait et spirituel s’est avérée meilleure et bien plus constante.

On retrouve spontanément la santé et un état normal, dés qu’on harmonise ses pensées avec la vérité de la création divine.

J’ai abandonné, de manière permanente, cette vieille habitude de me voir comme quelqu’un ayant un pied déformé. Au lieu de cela, j’ai accepté l’état dans lequel Dieu, qui est l’Entendement divin, m’avait toujours gardé: parfait et spirituel. Mon pied a été guéri très rapidement et il est resté normal. J’ai laissé « le mécanisme de l’entendement humain » céder la place à l’Entendement divin et, en conséquence, la difformité a perdu son emprise.

Il est possible d’avoir suffisamment confiance en Dieu pour sortir des sentiers battus, pour s'écarter des modèles conventionnels basés sur la matière et de laisser la place dans la pensée à la Vérité divine. Pour ce faire, il est nécessaire de bien vouloir, avec constance, s’écarter de la vision restreinte du monde pour contempler résolument, armé de la compréhension spirituelle, l’univers que Dieu a créé et qu’Il préserve. Voilà un chemin sûr.

Ainsi que j’ai pu le constater, poursuivre sans réfléchir des points de vue matériels, ennuyeux, erronés et faux n’apporte rien de productif. En revanche, les pensées fondées sur la totalité et la bonté de Dieu et sur le fait que la création divine exprime Sa nature spirituelle et parfaite, constituent une fondation solide pour une prière efficace et pour la guérison.

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