Une porteuse de bonnes nouvelles
Monique Allier, une habitante de la région de Grenoble, a eu une idée originale, à la suite du 11 septembre. Ayant appris combien les pensionnaires d’une maison de retraite, ses voisins, avaient été ébranlés et rendus fragiles par l’événement, elle a décidé de les rencontrer deux fois par mois. Son ambition ? « Les rassurer. Je viens leur parler de ce qui va bien dans le monde. » Alors elle épluche les journaux et vient partager ses trésors avec les personnes âgées. « Les gens de bien, ça n’intéresse personne, leur a-t-elle dit, eh bien moi, je vais vous en parler quand même. Je vais vous parler de la vie. » Les sourires sont sa récompense.
Voir La Croix, 11 septembre 2002
Sagesse contre terrorisme
Dans un article intitulé « La force immatérielle de l’amour », Marcel Conche, professeur émérite de la Sorbonne, estime que le terrorisme ne peut être vaincu que par la sagesse, la sagesse individuelle de « l’homme d’exception qui brise les tabous » que constituent la haine, la mauvaise foi, etc. « Le cercle de la haine, dit-il, ne peut être brisé que par l’amour. La puissance de l’amour est fort étrange... Pourtant, matériellement, l’amour n’est rien. » Après avoir parlé de la sagesse de Henri IV, tendant la main à ses ennemis après la victoire, et cité Lao-tseu, il affirme: « L’amour seul rend vaines les cuirasses et brise les entêtements les plus obstinés. »
Voir « La sagesse aujourd’hui », Le Nouvel Observateur, numéro hors-série, avril/mai 2002
Cap sur la vie
L’hebdomadaire La Vie cite le cas d’une association brestoise, « A chacun son cap », qui s’est donné pour but d’initier à la voile des enfants et des jeunes ayant été soignés en hôpital pour un cancer. L’objectif est de rendre confiance à ces jeunes parfois diminués et repliés sur eux-mêmes. Pendant une semaine, ces jeunes garçons et filles vont apprendre à barrer, hisser les voiles, etc. On ne parle pas de maladie à bord. Ayant laissé derrière eux l’angoisse de leurs parents, « en affrontant vents et marées, ils redécouvrent leurs propres forces ». « La croisière, ajoute l’auteur, est même source de petits miracles »: en 2001, une petite fille, arrivée sans pouvoir marcher est repartie sur ses deux jambes.
Voir La Vie, 22 août 2002
GENÈVE: CONFÉRENCE MONDIALE DES FEMMES POUR LA PAIX
Un rapport du Héraut
En octobre dernier, plus de cinq cent femmes réunies à I’ONU, à Genève, ont lancé l’ « lnitiative des femmes pour une paix globale ». Si les intervenantes étaient issues de cultures du monde entier, du milieu des affaires, ainsi que du monde du spectacle, la conférence de Genève comprenait en premier lieu des représentantes de la plupart des religions de la planète, car elle faisait suite au Sommet des dirigeants religieux et spirituels qui s’était tenu à New York, en l’an 2000.
Le lundi, la dirigeante indienne Mata Amritanandamayi Devi, qui a consacré sa vie à la paix et gère une grande organisation caritative, a reçu le prix Gandhi de la non-violence. A cette occasion, elle a déclaré que les femmes doivent se réveiller et rejeter la domination « du langage de l’intellect et des intérêts égoïstes sur celui du cœur ». « L’amour maternel ouvert, a-t-elle dit, est un amour et une compassion qui ne s’expriment pas seulement envers ses propres enfants, mais envers tous les peuples, tous les animaux et toutes les plantes, les rochers et les rivières... Cet amour maternel, c’est l’Amour divin, et c’est cela Dieu. »
Une femme rabbin a lu du podium le psaume 34, une autre a lu des versets du Coran. Il a été aussi beaucoup question de prière pour la construction de la paix, construction qui commence dans le cœur de chacun. Toutes, par leur présence ou par leurs paroles, ont plaidé en faveur de la paix: la ministre afghane de la condition des femmes, Habiba Sarabi, une femme juge pakistanaise, Nasira lqbal et la jeune princesse Rattana-Devi Norodom du Cambodge, par exemple. Cette dernière s’est exprimée de façon particulièrement touchante: « Vous êtes toutes ma mère, et je vous remercie de ce que vous faites pour moi et pour ma génération, et je vous remercie de prier pour la paix afin d’aider le monde. »
Plusieurs intervenantes étaient scientistes chrétiennes, notamment Virginia Harris, présidente du Conseil des directeurs de la Christian Science, et Mary Ridgway, Secrétaire de La Première Église du Christ, Scientiste. Le discours de Virginia Harris, intitulé « Transformer le monde par la prière », soulignait l’influence grandissante des voix de femmes: « La voix de la femme, une voix qui apaise et guérit et qui, trop longtemps, n’a été perçue que dans un murmure, est en train de grandir en volume et en influence », a-t-elle déclaré.
Parmi les participantes figurait aussi une Londonienne, Marta Greenwood, qui est praticienne de la Christian Science. Sitôt après la conférence, Mme Greenwood a envoyé au Christian Science Sentinel un rapport sur ce qui s’était passé pendant les quatre jours à Genéve, ainsi que ses impressions personnelles. Voici, entre autres, ce qu’elle a tiré de cette conférence: « A mon sens, le message qui ressort de cette initiative pour la paix, c’est l’amour. Si je n’ai pas d’amour, je ne peux voir la paix ni dans mon quarter ni dans le monde. Juger l’autre en partant de mon seul point de vue mène à l’incompréhension. Croire que j’ai la seule opinion correcte... engendre la méfiance. Mais si j’aime davantage, mon amour ne mena-cera pas, il soutiendra au contraire mes semblables sur leur chemin, et chacun en retirera des bienfaits. Cette conférence, a conclu Marta Greenwood, m’a confirmé que Dieu, qui est notre Mère, ne porte ni jugement ni condamnation. Plus nous nous aimons les uns les autres, plus notre communauté mondiale s’ouvre aux possibilités de la paix. »
Sources: dépêche AFP du 7 octobre 2002 et Christian Science Sentinel du 28 octobre 2002.
