Il y a quelques années, lorsque je suis entré dans la pratique à plein temps de la Christian Science, ma femme et moi avons commencé à connaître de sérieux problèmes d’argent. Ma femme avait cessé de travailler pour s’occuper de notre fille qui venait de naître, et les revenus que je tirais de ma pratique étaient extrêmement modestes.
Notre carte de crédit avait été résiliée. Nous étions souvent en retard pour payer les factures. Nous plaisantions sans conviction sur les noms flatteurs que nous donnions aux maigres plats qui constituaient nos dîners. Nous n’avions aucune économies. Et nos familles n’étaient pas en mesure de nous aider.
J’étais saisi d’angoisse à l’idée que notre petite fille puisse avoir faim. A l’époque, aux États-Unis, un petit pot pour bébé coûtait 10 cents. A plusieurs reprises, nous nous sommes rendus au supermarché à pied, pour acheter un seul petit pot, parce que nous ne pouvions pas nous permettre d’en acheter davantage. Et une fois, j’ai cherché longtemps une pièce de 10 cents qui était tombée dans la machine à laver.
Nous avons sérieusement envisagé la possibilité que j’abandonne ma pratique pour retrouver un emploi régulier. Mais je désirais ardemment être praticien de la Christian Science depuis l’adolescence, et ma femme soutenait aussi cette idée. Nous avions planifié cette transition avec soin et nous avions prié à ce sujet, de tout notre cœur. Nous avions le sentiment que Dieu nous avait guidés dans cette direction, et nous avons donc décidé, d’un commun accord, d’aller de l’avant. Dieu n’allait pas nous abandonner.
Pourtant, les choses ne s’arrangeaient pas.
Un jour, je me suis senti profondément accablé. Je suis allé dans mon bureau, j’ai fermé la porte et j’ai prié avec toute la sincérité dont j’étais capable. J’ai demandé à Dieu de me dire quelle était la chose bonne, sage et raisonnable à faire. J’étais prêt à faire tout ce qu’Il me demanderait pour ne plus être sous cette pression financière écrasante.
Il s’est trouvé que Dieu voulait que j’adopte un point de vue plus spirituel, mais j’ai d’abord réagi en voulant aller de l’avant, à tout prix. Pourtant, grâce à Dieu, je me suis senti plus résolu spirituellement. J’en souris maintenant, mais à l’époque, assis dans ce petit bureau, j’ai décidé que je mangerais de l’herbe s’il le fallait, plutôt que d’abandonner la pratique de la guérison par la prière. Non pas que ce soit la réponse que Dieu donne à chaque personne dans la même situation. Cependant, j’ai eu le sentiment que c’était ce que Dieu voulait que je fasse. Alors que, quelques minutes auparavant, je semblais pris entre le marteau et l’enclume, à présent mon espoir renaissait. Une solution a commencé à se faire jour.
A partir de ce moment-là, notre situation financière s’est peu à peu améliorée, et je n’ai plus jamais été aussi découragé ni aussi terrifié par la sensation d’être pris au piège, dans une voie sans issue, avec aucun moyen de m'échapper. Ma femme et moi avons prié pour que notre situation s’améliore. Elle a approuvé totalement ma décision de continuer mon travail de praticien de la Christian Science. Elle ne s’est jamais plainte. Sa force a été mon soutien.
Ce qui est encore mieux, Dieu m’a soutenu. Il m’a aidé à comprendre que le problème n’était pas un manque d’argent. Je me voyais comme un mortel qui avait besoin d’argent pour survivre dans une économie de l’offre et de la demande monétaires. Dieu voulait me faire admettre que nous sommes en réalité des idées divines soutenues par Lui dans une économie de l’offre et de la demande spirituelles. Dieu nous crée et subvient à nos besoins parce que nous sommes Ses enfants bien-aimés. Nous ne subvenons pas à nos besoins nous-mêmes. C’était là le point de vue spirituel qu’il me fallait adopter.
A mesure que ce fait spirituel est devenu plus clair, la situation matérielle s’est avérée moins impressionnante, tout comme l’aurore fait disparaître l’obscurité. Et le sentiment d'être sous pression financièrement a diminué. Nous avons eu deux autres enfants, et nos revenus ont suivi le rythme de nos besoins. Au moment de payer les factures après l’accouchement, il s’est trouvé que la prime standard de dédommagement, versée par notre assurance pour les dégâts causés par une tempête à notre maison, nous a permis de régler la réparation mais aussi de payer le médecin et l’hôpital. Nous avons constaté que nous pouvions assumer les dépenses de notre famille à mesure qu’elles augmentaient, et aider les autres spirituellement à résoudre leurs problèmes par la prière.
Ce qui est merveilleux, c’est que Dieu est avec nous tous, même quand nous sommes en difficulté. Il ne crée pas la pauvreté. Il n’est pas à l’origine du chômage. Et comprendre que Dieu est lAmour divin rétablit l’harmonie dans chaque situation. Maintenant même, l’amour de Dieu subvient aux besoins de toute Sa création, partout.
