Il y a environ huit ans, j’ai commencé à souffrir d'un durcissement sur un côté de la poitrine, et la douleur était persistante. J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une maladie incurable dont j’avais beaucoup entendu parler.
Pour me guérir, je m’étais toujours appuyée sur la prière basée sur ce que j’apprenais dans la Bible et Science et Santé avec la clef des Écritures de Mary Baker Eddy. Alors, au lieu d’aller chez le médecin pour un diagnostic et un traitement, je me suis mise à prier.
La Christian Science m’a montré que toute maladie a une cause mentale, et en priant, je cherchais donc à traiter ma pensée et non mon corps. Je m’étais fixé comme but de ne plus penser à moi-même ni aux autres avec dureté et de ne plus être dure dans mes actes quotidiens. Je désirais aussi comprendre que tout ce qui se développait en moi devait être gouverné par Dieu et ne pouvait donc être que spirituel, non matériel. C’était la vérité, je le savais, mais elle semblait ne mener nulle part.
Les années ont passé, je souffrais toujours et craignais de ne jamais guérir. Un jour, au travail, espérant une nouvelle inspiration qui contribuerait à la guérison, mais encore très découragée, il m’est venu à l’esprit d’arrêter de me battre avec le problème.
J’avais souvent entendu parler, aux nouvelles et parmi mes connaissances, de gens qui avaient « perdu la bataille contre la maladie ». J’avais prié avec tant d’ardeur que j’avais prêté un grand pouvoir et une continuité à quelque chose d’autre que Dieu. Cela ne veut pas dire que la persévérance et la ténacité ne sont pas utiles, mais dans mon cas j’avais besoin d’orienter ma pensée dans une autre direction.
Lorsque le roi Josaphat et ses soldats, dans l’Ancien Testament, se sont battus contre une armée hostile, Dieu leur a dit: « Vous n’aurez point à combattre en cette affaire: présentez-vous, tenez-vous là, et vous verrez la délivrance que l’Éternel vous accordera. » (II Chron. 20:17) Il est quelquefois nécessaire de faire taire les arguments, même ceux qui vont dans le bon sens, pour laisser le Christ, l’esprit de la Vérité, nous montrer le néant de tout mensonge qui prétendrait agir comme un agent puissant en faveur de quelque chose de mauvais, et qui existerait quelque part en dehors de la toute-puissance et de la bonté de Dieu.
La raison me disait que, puisque Dieu est le bien omnipotent et qu’Il est suprême, il n’existe réellement aucune opposition, aucun pouvoir à combattre, aucune bataille à perdre. Mentalement, j’ai déclaré à cet état mental: « Cela suffit. J’ai bien prié au sujet de cette difficulté. Tu n’es rien, parce que Dieu est Tout. Je refuse de passer une minute de plus à penser à toi. » J’ai ensuite vaqué à mes occupations quotidiennes et n’y ai vraiment plus accordé une minute.
Science et Santé m’a aidée à comprendre que « tant que n’apparaîtra pas l’évidence concernant l’erreur — à savoir, son néant — l’exigence morale ne sera pas remplie, et le pouvoir de réduire l’erreur à néant fera défaut » (p. 92). En prenant ainsi fermement position, j’ai satisfait à l’exigence morale. La douleur, qui avait été constante, a disparu, et j’ai retrouvé une existence normale.
Puis, au cours des deux années qui ont suivi, la douleur est revenue de temps en temps, pendant quelques minutes, comme pour me tenter de me battre avec elle une fois de plus. Dans ces moments-là, je pensais simplement: « Tu n’es toujours rien, et je refuse de me laisser entraîner à croire que je suis autre chose que l’enfant parfaite d’un Père-Mère Dieu parfait. »
Je ne souffre absolument plus de ce problème depuis maintenant quatre ans. Cette expérience, bien que longue, m’a fait comprendre que mon identité est libre de toute maladie, et j’en suis très reconnaissante.
Rancho Santa Margarita (Californie), U.S.A.
