Un soir, dans la ville du sud du Minnesota, aux États-Unis, où j’habitais à l’époque avec mon mari et mes enfants, ma mère et moi nous trouvions dans la cuisine, en pleine préparation du repas de Noël.
Plus tôt dans la journée, j’avais commencé à souffrir d’une conjonctivite, et la douleur s’intensifiait. Je suis donc allée m’isoler dans une autre pièce pour prier. Au bout de vingt ou trente minutes, j’ai rejoint ma mère dans la cuisine, complètement débarrassée du problème. Ce qui me restait, par contre, c’était une affection profonde et durable pour le Christ, cette influence de Dieu dans la conscience humaine qui apporte la guérison. Cette affection m’a réchauffé le coeur pendant toute la période des fêtes. La rapidité de cette guérison et son effet transformateur ont rendu particulièrement précieux ce moment de prière dont je garde toujours un vif souvenir.
Je savais déjà que la guérison chrétienne se produit lorsque les vérités spirituelles vécues et enseignées par Jésus éclairent la conscience. J’ai donc prié en me servant de la Prière du Seigneur (tirée du Sermon sur la montagne) et de son interprétation spirituelle donnée par Mary Baker Eddy, dans Science et Santé (p. 16). Mais comme j’avais de la peine à fixer mes pensées, je me souviens avoir fermé les yeux en m’efforçant de me concentrer sur la signification spirituelle de cette prière, phrase par phrase. Chaque fois que mes pensées vagabondaient, je les ramenais vers la prière. J’ai persévéré jusqu’à ce que la réalité de l’amour de Dieu s’implante fermement dans ma conscience et élimine toute pensée de maladie. A ce moment-là, je suis retournée dans la cuisine. Non seulement j’allais bien, mais une affection sincère pour le Christ dominait mes pensées.
En me remémorant cette guérison, il y a quelque temps, je me suis dit en souriant que j’avais eu un beau Noël, grâce à Marie, cette année-là. Je m’explique. L’histoire de cette Marie se trouve dans l’Évangile selon Luc (voir Luc 10:38—42). Lorsque Jésus traversait le village de Béthanie, où Marie vivait avec sa soeur, Marthe, cette dernière l’invita à entrer. Tandis que Marthe se préoccupait d’être une bonne hôtesse, Marie s’assit aux pieds de Jésus pour l’écouter. Au bout d’un moment, Marthe se plaignit à Jésus du fait que Marie ne l’aidait pas. A la surprise de Marthe probablement, Jésus lui répondit: « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. »
Une affection sincère pour le Christ dominait mes pensées.
De tous les moments de l’année où l’on aspire à trouver la « bonne part » — autrement dit l’amour du Christ et le pouvoir de guérison qui animaient Jésus — autrement dit l’amour du Christ et le pouvoir de guérison qui animaient Jésus — Noël est sans doute le plus fort. Or, tant d’autres choses ont tendance à absorber l’attention des gens à cette époque de l’année. On est accaparé, bien entendu, par tous les préparatifs pour les fêtes, mais souvent, il semble aussi qu’à Noël, les soucis concernant les relations familiales et les questions de santé s’intensifient. D’ailleurs, c’est peut-être justement en raison du fait que Noël commémore la vie de Jésus que ces préoccupations montent à la surface avec tant de force pour être guéries.
Si l’amour de Jésus pour l’humanité a rassasié le coeur affamé comme aucune autre manifestation d’amour simplement humaine ne l’avait fait auparavant, c’est parce que cet amour reflétait l’amour de Dieu, l’Amour divin. En présence de Jésus, les gens devaient ressentir si profondément l’amour que Dieu leur portait, que ce qui les préoccupait était remplacé par un désir sincère d’honorer Dieu avec une vie pure et un amour altruiste. Il en résultait que les malades étaient guéris et que les morts ressuscitaient. « Grâce à la plénitude de sa pure affection, il définit l’Amour », écrit Mary Baker Eddy, à propos de Jésus (Science et Santé, p. 54). L’Amour divin, l’origine de la « pure affection » de Jésus, est en réalité la substance de notre existence. Il nous guérit toujours.
Si Jésus en personne nous rendait visite cette année, à Noël, nous retirerions certainement de grands bienfaits de son amour et de son pouvoir de guérison. Mais la question se pose: Chercherions-nous à lui plaire personnellement ou à saisir les enseignements qu’il considérait comme étant la « bonne part » ?
Même si lui-même ne peut être avec nous, la question reste pertinente, puisque ce qu’il a enseigné continue de nous réconforter, de nous guider et de nous guérir. On trouve ces enseignements dans la Bible, et Science et Santé explique les lois de Dieu qui en sont à la base. Nous n’avons pas besoin de la présence de Jésus pour porter notre attention sur ses paroles et ses oeuvres. C’est au contraire grâce à l’étude et à la prière que nous discernons leur signification spirituelle et que nous démontrons leur pouvoir de guérir.
La semaine précédant ma guérison de la conjonctivite, notre fils cadet, Tim, alors à l’école primaire, avait été ramené à la maison, souffrant des mêmes symptômes. Il était porteur d’une note de l’infirmière précisant que c’était une maladie extrêmement contagieuse. J’avais prié et Tim s’était rétabli rapidement. Cependant, j’ai laissé mes pensées s’éloigner de Dieu et de Son Christ.
Rien ne m’empêchait, bien entendu, de rester concentrée sur la loi de Dieu tout en enveloppant les cadeaux, en confectionnant des petits gâteaux, en organisant les repas, etc. Mais j’ai fait passer au second plan les vérités enseignées par Jésus, vérités qui avaient pourtant guéri mon fils. Je me préoccupais surtout d’accomplir un maximum de choses pour que tout le monde passe un joyeux Noël, et ce jusqu’à ce que je tombe malade et me rende compte à quel point j’avais besion du Christ. Les fêtes s’annonçaient bien ! Mais en accordant toute mon attention à la Prière du Seigneur et à son interprétation spirituelle, j’ai eu l’assurance que seul le bien e’tait contagieux, que la maladie n’avait ni créateur ni soutien, parce que Dieu, qui est la bonté même, est la seule cause et le seul Créateur. Cette vérité m’a guérie rapidement et de manière permanente. En outre, personne d’autre dans la famille n’a attrapé cette maladie. En revanche, nous avons tous « attrapé » l’esprit du Christ.
L’amour inconditionnel et le pouvoir de guérir du Christ sont immuables. Comme à l’époque de Jésus, le message du Christ est la « nécessaire ». Plus nous donnerons au Christ la priorité dans nos affections ce Noël, plus nous aurons la possibilité de passer des fêtes dans la joie et en bonne santé.
