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Article de couverture

Des enfants des rues trouvent un refuge

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2002


Notre église, à São Paulo, se trouve dans une rue étroite d'un quartier où se côtoient des gens de la classe moyenne et d'autres de condition modeste.

Il y a environ dix ans, nos membres se sont dit que nous pourrions essayer de nous montrer à la hauteur de la promesse biblique, selon laquelle nous ne resterions pas « cachés » si nous faisions briller notre lumière (voir Matth. 5:14—16). Nous serions plutôt comme « une ville située sur une montagne », même si nous sommes perdus dans une petite rue, au coeur d'une énorme métropole (17 millions d'habitants). Cependant, pour être prêts à ouvrir notre coeur et nos portes à qui voudrait bien franchir notre seuil, il nous fallait désirer autant relever les défis que connaître les joies que cette ouverture d'esprit entraînerait.

L'aventure a commencé lorsque des enfants du quartier se sont mis à fréquenter notre salle de lecture de la Christian Science* pendant la journée. Ces enfants ont d'abord été attirés par les livres pour enfants que nous avions.

Les enfants se sentant chez eux dans la salle de lecture, ils n'ont pas tardé à y amener leurs amis. D'ordinaire, ces enfants étaient livrés à euxmêmes. Dans certains cas, leurs parents travaillaient toute la journée, jusque tard le soir, ou dans d'autres, ils ne s'intéressaient pas à ce que faisaient leurs enfants. Or, dans notre église, les enfants ont trouvé un lieu où on s'occupait d'eux. En effet, ils ont trouvé là des gens qui étaient prêts à les aider à faire leurs devoirs, qui leur présentaient des histoires de la Bible qu'ils pouvaient lire ou dont ils pouvaient parler avec eux. Nous nous intéressions aussi à eux personnellement.

Les enfants ont remarqué que, le mercredi soir, les gens venaient assister à notre réunion de témoignage. Nous les avons invités à venir en haut, à la nursery, pendant les réunions. Un adulte restait avec eux. Nous avons aussi invité les enfants à venir à l'école du dimanche, mais ils ne voulaient pas venir le dimanche. Leurs parents n'étaient pas à la maison pendant la semaine, mais en général, ils étaient réunis avec leur famille, le dimanche matin.

Nos membres ont parlé ensemble de cette situation. Nous nous sommes rendu compte que nous n'étions pas obligés d'ouvrir l'école du dimanche uniquement le dimanche. Puisque ces jeunes venaient nous voir le mercredi soir de toute façon, nous avons décidé d'avoir deux sessions pour l'école du dimanche. Une le dimanche pour nos élèves réguliers et une le mercredi pour les enfants du quartier.

La plupart de leurs parents savaient qu'ils venaient à notre église, mais certains ne savaient pas vraiment ce que leurs enfants y faisaient. Nous avions l'impression que, parmi eux, il y en avait qui ne se souciaient pas du tout de ces petits. Et nous avions quelquefois des problèmes de discipline. Nous devions nous montrer très patients. Mais nous faisions l'effort de nous rappeler constamment que ces enfants avaient besoin d'amour. Nous avons donc continué à faire l'école du dimanche le mercredi soir.

Avec amour, nous expliquions aux enfants, quand c'était nécessaire, pourquoi leur comportement n'était pas admissible. Toutefois, nous les voyions surtout d'un point de vue spirituel, en tant qu'enfants de Dieu. Et nous priions pour mieux comprendre que ce qui attirait ces enfants dans notre église, c'était le Christ, la présence de Dieu. C'était quelque chose qu'ils ressentaient et auquel ils étaient réceptifs.

Je ne dis pas que c'était toujours facile. Nous avons eu des problèmes au début. Par exemple, le mercredi soir, les enfants faisaient beaucoup de bruit. Ils se battaient, ils criaient, ils montaient et descendaient les escaliers en courant et ils éteignaient les lumières.

Pourtant, les membres de notre église se mirent à faire preuve d'amour paternel et maternel. Nous avons pris conscience du fait que nous pouvions être des « mères » et des « pères » pour ces enfants. Je suis reconnaissante de ce que nous ayons réagi ainsi au lieu de nous plaindre et de nous dire que nous n'aurions jamais dû faire cela. Nous savions que nous ne renverrions jamais ces enfants.

Au fil du temps, à mesure que les enfants découvraient Dieu et apprenaient qu'ils étaient précieux aux yeux de leur Père-Mère, des guérisons ont été obtenues et des problèmes ont été résolus. Par exemple, une petite fille avait une vilaine infection aux yeux. Elle nous a demandé de prier pour elle, et elle a été guérie. Elle a admis qu'elle avait été guérie par la prière, et elle en était très reconnaissante. Elle n'avait plus ses parents et vivait avec une femme qui n'était pas de sa famille. Personne ne se souciait vraiment d'elle. A « l'école du dimanche » du mercredi soir, sa vraie valeur et l'amour dont Dieu l'entourait lui étaient révélés. Nous engagions les enfants à prier au sujet de leurs difficultés, que ce soit à la maison, dans la rue ou à l'école.

L'un des garçons travaillait très mal à l'école. Il avait 9 ans. Tout le monde lui disait qu'il était nul en classe et qu'il ne pourrait jamais rien apprendre. Nous avons prié avec lui à ce sujet. Maintenant, il est au lycée. Il est devenu un excellent élève et a confiance en lui.

Au début, un peu plus de dix enfants venaient le mercredi soir. Quatre d'entre eux sont à présent au lycée et assistent régulièrement au service du dimanche matin. Ils se sont liés d'amitié avec les autres élèves de l'école du dimanche. Certains enfants ont amené des membres de leur famille au service. Et maintenant ces derniers viennent régulièrement à l'église. Ils parlent souvent de guérisons qu'ils ont obtenues grâce à la prière.

Aujourd'hui, nous avons un nouveau groupe de quatre ou cinq enfants du quartier qui ont commencé à venir le mercredi soir, au lieu de rester seuls chez eux ou de se retrouver dans la rue. Nous adaptons l'enseignement à leur âge, et les besoins des enfants sont donc vraiment pris en compte.

Pour le moment, nous avons entre autres une petite fille d'environ huit ans. Elle vient d'un milieu familial difficile. Elle a un grand frère qui se drogue et qui est agressif. Nous l'aidons à penser à son frère de manière spirituelle, d'un point de vue spirituel. Elle fait des progrès.

Nous aussi, nous avons dû être réceptifs et accepter d'apprendre de ces enfants. Nos membres ont dû apprendre à être plus souples, voir qu'il était possible de faire l'effort de répondre à un besoin dans le quartier. Nous avons dû prendre des dispositions pour que les membres de notre église aident ces enfants à tour de rôle.

Voici la définition que Mary Baker Eddy donne de l'Église: « La structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède.

« L'Église est cette institution qui donne la preuve de son utilité et qui, ainsi qu'on le constate, ennoblit la race, réveille des croyances matérielles la compréhension endormie en l'amenant jusqu'à la perception des idées spirituelles et à la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, l'erreur, et guérissant les malades. » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 583)

Nous nous sommes rendu compte qu'en adaptant notre emploi du temps et nos activités aux besoins des enfants, nous faisions « preuve de notre utilité » en qualité d'église, à travers l'aide que nous apportions à notre quartier. Et nous avons « ennobli la race » en permettant à ces enfants de se voir sous une lumière plus éclatante.

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