Une fois encore, nous sommes en mesure d'annoncer que nous étendons nos activités, qui incluent maintenant la publication d'un Héraut de la Christian Science en espagnol », écrivait le conseil des fidéicommissaires de la Société d'édition de la Christian Science, dans le premier volume du nouveau Héraut trimestriel qui parut pour la première fois en juillet 1946. « Il a pour mission de servir ceux qui aspirent à mieux connaitre, Dieu et à lire les messages spirituels de la Vérité dans une langue qu'ils comprennent et qui leur communique par conséquent les pensées de guérison de l'Amour divin. » « Bonnes nouvelles ! », Le Héraut de la Christian Science (édition espagnole), juillet 1946, Vol. 1, n°1, p. 20.
La route empruntée par ce nouveau Héraut ressemble à celle qui avait été prise par les autres Héraut dont l'histoire a déjà été racontée dans cette série. Toutefois, il faut y ajouter une dimension supplémentaire: l'espagnol est la langue nationale de nombreux pays, et il existe entre eux de très grandes différences géographiques, culturelles et économiques. Ce qu'un grand nombre de peuples avaient en commun qui transcendait les frontières, c'était leur amour pour Dieu et une soif de connaissance spirituelle. Jusqu'à ce que Science et Santé soit traduit en espagnol, ce qui apaiserait totalement cette soif, la nouvelle édition du Héraut allait aussi nourrir la pensée.
Dès 1933, il y eut des demandes pour que soit créée une édition espagnole du Héraut de la Christian Science. Les fidéicommissaires autorisèrent la diffusion d'un questionnaire qui devait leur permettre de savoir si l'intérêt était suffisamment grand pour justifier la publication d'un Héraut en espagnol, mais les résultats ne s'avérèrent pas encourageants.
Puis, en octobre 1936, une lettre de Première Église du Christ, Scientiste, Mexico, relança le débat. Cette filiale avait posé la question suivante deux ans plus tôt: Pouvaient-ils espérer avoir un jour un Héraut en espagnol ? La réponse des fidéicommissaires était empreinte de gentillesse, mais très directe. En résumé, ils leur disaient que, pour des raisons financières, il ne serait pas réaliste, pour le moment, de publier un nouveau Héraut. Toutefois, ils modérèrent leurs propos en ajoutant: « Votre lettre manifeste cependant un intérêt que nous apprécions vivement, et nous avons l'assurance que la démonstration et les progrès rendront possible la traduction en espagnol de nos publications de la Christian Science pour qu'elles soient à la disposition des lecteurs du Mexique et d'autres pays où l'on parle espagnol.» Lettre adressée au conseil d'administration de Première Église du Christ, Scientiste, Mexico, par les fidéicommissaires de la Société d'édition de la Christian Science, 13 novembre 1936, Archives de The First Church of Christ, Scientist.
La question d'un nouveau Héraut ressurgit, tout de suite après la parution de l'édition espagnole du Livret trimestriel de la Christian Science — Leçons bibliques, en octobre 1941. Tandis que les fidéicommissaires de la Société d'édition de la Christian Science hésitaient en raison du rationnement du papier dû à la guerre et des difficultés de se rendre en Amérique latine à l'époque, on continuait à leur demander un Héraut de la Christian Science en espagnol. Ces demandes prenaient différentes formes.
L'amour pour Dieu et une soif de connaissance spirituelle transcendaient les frontières.
L'une d'elles fut une nouvelle lettre des membres de Mexico, écrite en mars 1943. Puis, la Commission des traductions, dont la tâche principale consistait à préserver une unité dans toutes les traductions faites par L'Église Mère, y compris pour la Société d'édition, écrivit aux fidéicommissaires, en avril 1943: » Il apparait que les peuples hispanophones s'intéressent de plus en plus à la Christian Science, et que cet intérêt grandit de façon régulière. Nous pensons que la publication d'une édition espagnole du Héraut serait la bienvenue, en raison, notamment, des témoignages [de guérison] qui y seraient inclus.» Bjarne V. Bøckmann, président de la Commission des traductions aux fidéicommissaires de la Société d'édition de la Christian Science, 20 avril 1943, Archives.
En août 1943, une autre lettre fut adressée au Conseil des directeurs de la Christian Science — celle-ci venait du Guatemala. M. A. Nicol, l'auteur de cette lettre, demandait d'abord une traduction de Science et Santé et ensuite une traduction du Christian Science Sentinel, la publication hebdomadaire de la Christian Science en anglais. Voici ce qu'il écrivit: « Beaucoup peut être fait, et beaucoup est fait, grâce au bouche à oreille et aux quelques traductions d'articles en espagnol paraissant dans nos périodiques, mais il faut faire beaucoup, beaucoup plus pour satisfaire le désir des multitudes d'hispanophones qui sont prêts à recevoir la vérité. » Lettre de M.A. Nicol au Conseil des directeurs de la Christian Science, 23 août 1943.
En septembre de cette année-là, le conseil des fidéicommissaires assurait au Conseil des directeurs de la Christian Science: « Cette question a toute notre sympathie, et en fait, nous espérons planifier la sortie d'une édition espagnole du Héraut dans le courant de 1944. » Mémorandum des fidéicommissaires de la Société d'édition de la Christian Science au Conseil des directeurs de la Christian Science, 10 septembre 1943, Archives. A ces espoirs s'opposait le sentiment partagé par certains, à la Société d'édition, qu'il n'était pas conseillé de lancer un nouveau magazine, vu les pénuries de papier et autres difficultés liées à la guerre.
Finalement, deux ans plus tard, en juillet 1946, paraissait le premier numéro en espagnol du Héraut de la Christian Science. Il fut publié sous la forme d'un trimestriel pendant plusieurs mois. Puis, dans le but d'atteindre un plus grand nombre de lecteurs, un article en portugais fut inséré. Les deux langues étant similaires, et les gens qui connaissent l'une étant souvent capables de lire l'autre, il était logique de les publier ensemble.
Toutefois, vers la fin de 1950, les difficultés de l'après-guerre firent que Bjarne Bøckmann, le directeur du Service des traductions, recommanda qu'une section en italien soit ajoutée à l'édition espagnole/portugaise. Ce Héraut européen, comme il fut appelé parfois, sortit en juillet 1951. Trois ans plus tard, comme les restrictions de l'aprèsguerre s'assouplissaient, le Conseil des directeurs de la Christian Science demanda aux fidéicommissaires de la Société d'édition d'examiner la possibilité de publier des éditions unilingues à partir des deux éditions multilingues: le Héraut scandinave et le Héraut espagnol-portugais-italien. Voici ce que répondirent les fidéicommissaires: « Nous pensons que cela n'est ni faisable ni réaliste étant donné que nos Héraut étrangers, d'un point de vue financier, sont déficitaires ou considérés comme missionnaires. La présentation actuelle nous convient. » Mémorandum des fidéicommissaires de la Société d'édition de la Christian Science au Conseil de directeurs de la Christian Science, 29 juin 1954, Archives.
Pourtant, tout indique que les deux parties réfléchissaient en fait à la possibilité de produire quelque chose de meilleure qualité et de plus pratique, dans les différentes langues. En janvier 1958, George Nay, praticien de la Christian Science, rejoignit le service de la rédaction. Il avait pour tâche précise de diriger la transformation des Héraut trimestriels en magazines unilingues.
Dès janvier 1959, les éditions unilingues du Héraut de la Christian Science paraissaient. Depuis, le Héraut espagnol s'est transformé en un magazine vivant, où règne la diversité au niveau de la mise en page, de l'iconographie et du contenu. Sa mission étant de s'adresser à des peuples de nombreux pays différents, qui vivent dans des conditions extrêmement variées, l'édition espagnole répond aux besoins de son lectorat avec tact et intelligence, par le choix des thèmes et leur actualité.
L'édition radio du Héraut a reçu plusieurs prix au cours des années. Récemment, Enrique Smeke, le réalisateur de ces émissions, a eu la possibilité de passer dans une émission de radio, en Argentine, qui compte des millions d'auditeurs, afin d'y parler de la gratitude pour son prochain et du pardon, par rapport aux attentats terroristes perpétrés aux États-Unis, le 11 septembre 2001. Il s'agit là de l'un des nombreux moyens qu'utilise cette édition du Héraut pour traverser les frontières et atteindre les cœurs affamés de spiritualité et de guérison.
UNE GUÉRISON QUI A TOUCHÉ DES GÉNÉRATIONS
J'écris ces lignes aujourd'hui parce qu'il y a soixante-et-un ans, en 1941, mon père a été guéri par la prière de graves troubles nerveux et d'un épuisement chronique. Lorsque la médecine classique s'est avérée incapable de l'aider, quelqu'un lui a suggéré d'assister aux services de la Christian Science qui se tenaient dans un théâtre, à Montevideo, en Uruguay. On lui a dit que cela lui ferait beaucoup de bien, parce que de nombreuses personnes avaient été guéries là-bas.
Il ne connaissait pas la Christian Science, mails il accepté l'invitation. Les services étaient en anglais, une langue qu'il ne parlait pas, mais il a pourtant senti une atmosphère remplie d'amour qu'il ne pouvait s'expliquer. Cet amour a profondément imprégné son esprit et son cœur. Il a été guéri en très peu de temps. En conséquence, ma mère s'est aussi intéressée à la Christian Science, et finalement on nous a emmenés, mon frère et moi, à l'école du dimanche. Mes petits-fils fréquentent la même école du dimanche aujourd'hui.
Je me souviens avoir appris que la guérison faisait tout naturellement partie de cette religion. Un jour, à l'école du dimanche, un ami est tombé par terre, apparemment en proie à des convulsions, et il a été guéri. C'était une preuve indéniable de l'efficacité de ce qu'on nous apprenait. Une jeune fille, qui, pendant longtemps, est venue à l'école du dimanche, en s'appuyant sur des béquilles, en raison d'une malformation congénitale, a aussi été guérie. A partir de ce moment-là, elle n'a plus eu besoin de béquilles et a mené une existence tout à fait normale. Après ces deux guérisons, j'ai décidé que la Christian Science aurait la priorité dans ma vie et que je consacrerais tout mon temps à la guérison chrétienne.
Les premiers services de la Christian Science ont été tenus à Montevideo, dans des demeures individuelles, pendant les années 20. Au début, il n'y avait que trois personnes: deux lisaient et une écoutait. Les pionniers de ces modestes débuts s'appelaient Mme Jessie E. Pool Mercant, Mme Jessanein Weimer et M. William Carey. Ils n'étaient pas nombreux, mais suffisamment pour commencer le travail de guérison.
On dit que, vers 1929, la guérison d'um enfant a été si impressionnante que vingt personnes se sont jointes au groupe en même temps. Le groupe est alors devenu une Société de la Christian Science. Les services étaient ouverts au public et il a été décidé de louer un théâtre, « Victoria Hall ». C'est un vieux bâtiment, dans le centre de Montevideo, qui existe toujours. C'est là que mon père s'est rendu un dimanche matin, il y a très longtemps et où sa guérison a transformé son existence et la mienne, pour toujours.
Montevideo, Uruguay
Vitalité spirituelle à Cuba
S'il y a un point commun dans la façon dont la Christian Science est arrivée dans de nombreuses familles et même dans de nombreux pays, c’est bien la guérison. Ce fut le cas de Cuba (voir l’article qui suit).
Un certain Alfred Blundell, un Anglais, fut le premier à faire connaître la guérison spirituelle dans ce pays. Luimême avait été guéri, grâce à un traitement par la Christian Science, quand il habitait New York, au début du XXe siècle, et cette guérison l’avait incité à parler de la Christian Science. De 1903 à 1906, tandis qu’il vivait à Cuba, il tint des services religieux informels. A l’époque, la plupart des assistants et des participants étaient américains. Ada North Martin Hotchkiss, une praticienne de la Christian Science, qui était venue à La Havane avec son mari, en 1903, apporta son aide à Blundell de bien des façons.
Quand Blundell quitta La Havane en 1906, les Hotchkiss poursuivirent le travail, et en mars de la même année, ils tinrent des services chez eux. Le nombre d’assistants variait de vingtcinq à quatre-vingt, incluant de nombreux touristes.
Pour son travail de praticienne de la Christian Science, Mme Hotchkiss parcourut toute l’île. Elle obtint un permis présidentiel lui donnant l’autorisation d’entrer dans des zones fermées pour cause de maladie et de se rendre dans les prisons et les hôpitaux. Elle consacra tout son temps et toute son énergie à la guérison et à Cuba.
Dès 1916, il y avait suffisamment de membres de L’Église Mère pour fonder une Société de la Christian Science à La Havane, mais la majorité d’entre eux n’étaient pas cubains. Puis, quelques Cubains qui parlaient l’anglais se mirent à assister aux services et devinrent membres de la Société. Ce furent des années marquées par la croissance et le progrès. En 1920, le gouvernement cubain accorda une charte à la Société, et, en 1921, celle-ci était inscrite dans le Christian Science Journal. Elle devint aussi une association selon les lois de la république de Cuba, en novembre 1927.
A mesure que le nombre de membres hispanophones augmentait, des efforts furent faits pour qu’ils puissent participer, et le premier service en espagnol se tint le dimanche 31 janvier 1937. L’été de cette année-là, la société s’agrandit et devint Première Église du Christ, Scientiste, La Havane.
Les années 40 et 50 furent très actives pour le mouvement de la Christian Science, à Cuba. Plusieurs groupes furent organisés dans le pays afin de diffuser les enseignements de la Christian Science et de répandre sa mission de guérison. Dès 1955, Deuxième Église du Christ, Scientiste, La Havane, était fondée.
Puis, la politique internationale fit son entrée. Après 1959, lorsque Fidel Castro prit le contrôle du gouvernement, des changements radicaux affectèrent toute la société, notamment les églises. De nombreux membres étrangers et cubains ainsi que des praticiens de la Christian Science quittèrent le pays. A la fin des années 60, seuls restaient les membres cubains et quelques praticiens. Les nouvelles lois restrictives imposées dans l’île forcèrent les membres à fermer Deuxième Église du Christ, Scientiste, et à se joindre à Première Église, en 1973. Mais des scientistes chrétiens continuèrent de tenir des services et de pratiquer la guérison spirituelle.
Au fil des ans, les temps ont changé, et une plus grande activité religieuse a été possible. En 1999, pour la première fois en quarante ans, Juan Carlos Lavigne, professeur et praticien de la Christian Science en Argentine, donna une conférence sur la Christian Science, organisée par Première Église, La Havane. La conférence eut tant de succès que, depuis, de nouvelles conférences sont données chaque année.
DIEU SOUTIENT LA VEUVE
Cet article, écrit par une Cubaine, fut publié pour la première fois, dans le Héraut de la Christian Science (édition espagnole), en avril 1996. Ce que cette femme a vécu montre combien la Christian Science a été utile à des gens qui ont dû faire face à des difficultés personnelles et financières (et elle l’est encore aujourd’hui). L’auteur a demandé à ce que son nom soit omis.
Mon mari avait une ferme et une rizière sur laquelle vingt-cinq à trente personnes récoltaient le riz, deux fois par an. Quand il est décédé, j’étais profondément déprimée, mais malgré mon chagrin, je savais que « Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse » (Ps. 46:2). Je me suis accrochée à ma foi en Dieu, persuadée que nous ne sommes jamais seuls. Trois jours après la mort de mon mari, je suis allée à la banque pour demander un prêt afin de faire marcher la ferme.
J’ai prié et m’en suis remise à Dieu. J’ai expliqué au directeur que j’allais reprendre la ferme, bien que je sois professeur de musique dans une école publique et que je n’aie aucune expérience dans la riziculture. Il m’a regardée avec incrédulité et il était évident qu’il pensait que je n’y arriverais pas. J’ai expliqué que, lorsque mon mari s’est lancé dans la culture du riz, il n’y connaissait rien non plus. Néanmoins, il avait appris au long des années, et je me sentais capable d’apprendre, moi aussi.
Ma foi en Dieu me donnait une force spirituelle que les fonctionnaires du gouvernement ne pouvaient pas comprendre. Le directeur m’a répondu qu’il viendrait me donner sa réponse. A ma grande joie, la réponse e été positive.
Je me suis mise au travail: j’apprenais le processus et je m’appuyais fermement sur les directives divines; Dieu était mon soutien, mon protecteur et mon refuge inébranlable. Avec l’aide d’un employé, j’ai appris à faire fonctionner les machines permettant de préparer le sol et de récolter le riz. J’ai appris à tout faire, des semailles jusqu’à la récolte. Ce furent quatre mois de travail manuel et mécanique intense, parce que j’avais besoin de savoir ce que j’allais diriger. Grâce aux directives divines, tout marchait bien. J’ai repris la ferme au début du mois de juin. Trois jours plus tard, des inondations ont détruit nos digues et une grande partie du canal principal. J’ai prié sans peur, avec une confiance absolue dans le fait que Dieu prend soin de Ses enfants et les protège. Tout a été réparé avant les semailles.
Puis, quand le riz avait trois mois et qu’il poussait bien et était presque en fleur, l’ouragan Flora est arrivé. Mais là encore, à aucun moment, je ne me suis sentie en danger ou désespérée. J’ai prié et attendu, en mettant toute ma confiance en Dieu.
Le riz était recouvert d’un mètre d’eau; quand l’eau s’est retirée, tous les plants étaient enterrés sous une couche de boue rouge. Les digues avaient disparu et il ne restait que quelques sections du canal déjà endommagé. Il semblait bien que j’avais tout perdu.
Après Flora, il y a eu deux ou trois fortes pluies puis le soleil a brillé. Les plants de riz ont commencé à sortir et à se redresser. Puis les fleurs sont apparues, pleines d’un grain doré. C’était le fruit de ma foi dans l’Amour divin, Dieu.
La récolte a rapporté suffisamment pour rembourser le prêt et faire face aux dépenses dues aux inondations. A cause de l’ouragan, on a fait grâce de leurs dettes à tous les fermiers de la région affectée, mais moi — la « veuve » — comme m’appelaient mes voisins, j’ai été en mesure de payer, parce que Dieu est Touten-tout.
LE HÉRAUT: MON COMPAGNON DANS LA GUÉRISON
Le Héraut de la Christian Science a souvent été partie prenante dans les guérisons spirituelles de ma famille. L’un des premiers maux dont je me souviens avoir été guérie, c’est de l’asthme. Je souffrais de ce problème depuis que j’étais enfant. Même après m’être mariée, je ne pouvais toujours pas aller à la plage, parce que je croyais qu’une atmosphère humide ne me serait pas bénéfique, et que j’aurais immédiatement une réaction. La lecture du Héraut de la Christian Science m’a beaucoup aidée, et j’ai fini par être guérie grâce au traitement par la Christian Science.
J’ai aussi arrêté de fumer, ce qui est une autre guérison qui a beaucoup compté dans ma vie. J’étais esclave de cette habitude depuis vingt ans. Afin de rester fermement concentrée sur la Vérité et de résister à la tentation de fumer, j’emportais le Héraut partout où j’allais. Je le fais encore aujourd’hui, même si je ne suis plus tentée de fumer.
Quand j’étais adolescente, ma famille a découvert la Christian Science en lisant une traduction en allemand du livre de Mary Baker Eddy,Écrits divers. Nous vivions dans le sud du Chili et nous aimions tous beaucoup lire. J’ai ensuite su que le livre existait aussi en espagnol. Plus tard, quand j’ai appris l’existence de L’Église du Christ, Scientiste, et de l’église filiale de ma région, je suis devenue membre et le suis toujours aujourd’hui.
Santiago, Chili
ELLE A FAIT CONFIANCE A DIEU PENDANT SA GROSSESSE
A un moment donné, dans ma vie, il était très clair que j’avais besoin de spiritualiser ma pensée. J’attendais un enfant, et l’obstétricienne qui surveillait ma grossesse m’a dit que j’étais anémique. Elle m’a expliqué que pour remédier à ce problème, il fallait procéder à des transfusions de sang, sinon je donnerais naissance à un enfant avec des carences importantes.
Je sentais que je devais rejeter cette solution.
Je suis donc allée voir un autre spécialiste qui m’a prescrit un traitement différent. Je devais consommer une certaine quantité de fer pendant cinq mois. Durant ce temps, le nombre de mes globules rouges a apparemment augmenté. Cependant, j’ai commencé à souffrir de troubles d’estomac insupportables, et le docteur m’a dit que mon corps avait mal assimilé le traitement au fer. Le traitement a été suspendu pendant un mois et, d’après les analyses de laboratoire, j’ai perdu les globules rouges que j’avais accumulés.
J’en étais au huitième mois de ma grossesse. Désemparée, j’ai dit au docteur: « Je n’ai plus qu'un mois, que dois-je faire ? » Et il m’a répondu avec beaucoup d’amour: « Faisons confiance à Dieu. J’ai mis au monde des bébés dont les mères manquaient des aliments de base et qui vivaient dans des aliments de base et qui vivaient dans des climats épouvantables, et leurs bébés étaient en bonne santé. » Après avoir pleuré pendant trois jours, j’ai pris un Héraut de la Christian Science. Je l’ai ouvert au hasard et je suis tombée sur ce message biblique: « Ainsi vous parle l’Éternel: Ne craignez point et ne vous effrayez point devant cette multitude nombreuse, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu. » (II Chron. 20:15)
J’ai perçu très clairement que je n’étais pas un créateur, et que je n’étais pas non plus personnellement responsable de la vie de mon enfant. Le seul Créateur, c’est Dieu, la Vie, qui n’a aucune imperfection. Dieu ne pouvait manquer de rien. Donc, toute la création divine devait aussi être parfaite et complète, y compris mon enfant et moi. J’ai compris que ce que j’avais besoin d’absorber, ce n’était ni du fer ni des minéraux, mais des concepts spirituels, des idées inspirées dont Dieu me nourrissait à chaque minute. J’avais besoin de mieux comprendre ce qu’est la Vie divine et l’être véritable. Cette compréhension se développait déjà, parce que le Héraut m’avait conduite aux Écritures et m’avait intéressée à la guérison spirituelle. Je me suis sentie capable de m’en remettre à Dieu pour résoudre chaque difficulté. Et ce fut bien le cas.
J’ai donné naissance à un garçon de 4 kilos, respirant la santé. Aujourd’hui, il est adulte et aucun de nous n’a souffert d’anémie.
Cela peut sembler bizarre, mais j’ai l’impression d’avoir donné naissance à un autre enfant: l’idée de la guérison spirituelle. Cette naissance s’est déroulée dans ma pensée et dans mon coeur, lorsque j’en ai vu l’importance dans ma vie et que j’ai choisi de consacrer mon temps à guérir les autres spirituellement. Pour moi, la guérison spirituelle est une nourriture idéale pour chacun et pour tous.
Bogota, Colombie
DE L’EAU FRAICHE POUR LES HISPANOPHONES DU MEXIQUE
Dans les années 40, la plupart des membres de l’église du Christ, Scientiste, de Mexico parlaient anglais, mais depuis longtemps ils demandaient à L’Église Mère, à Boston, de leur envoyer des publications en espagnol. Alors, quand l’édition espagnole du Héraut de la Christian Science est arrivée, ce fut comme de l’eau fraîche pour les hispanophones de la ville. A présent, ils pouvaient participer à part entière aux activités de l’église.
Entre 1944 et 1946, la salle de lecture de la Christian Science de Mexico vendait surtout le Christian Science Journal, le Christian Science Sentinel et Le Héraut de la Christian Science en allemand, français et suédois. Il existait une petite communauté d’Allemands, et il y avait aussi un touriste suédois qui se rendait fréquemment à Mexico. Puis l’édition espagnole parut.
Au bout de quelque temps, les ventes du Héraut espagnol augmentèrent, parce que le comité de distribution était chargé d’envoyer des publications aux institutions comme les bibliothèques des prisons. Ramon Gonzalez, qui était membre de l’église à l’époque, a fait partie de ce comité pendant de nombreuses années. Une fois, il a donné un Héraut à un prisonnier qui s’est rendu aux réunions de la Christian Science, organisées dans la prison, où était lue la Leçon biblique tirée du Livret trimestriel de la Christian Science. Sa peine fut réduite de moitié pour bonne conduite.
Mexico, Mexique
Un peu d’histoire...
1939-40
• Guerre entre l’URSS et la Finlande
1941
• Attaque de la base américaine de Pearl Harbor par le Japon
1942
• Entrée du Mexique dans la Seconde Guerre mondiale, au côté des Alliés
1943
• Capitulation de l’ltalie
1945
• Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe
• Largage de la bombe atomique sur le Japon par les États-Unis; capitulation du Japon
• Déclaration de l’indépendance en Indonésie; Sukarno devient président
• Fondation de l’Organisation des Nations Unies
1946
• Première parution du Héraut espagnol
• Au Brésil, restauration des droits individuels par la nouvelle constitution
• Déclaration de la république d’ltalie
1947
• Mise en vigueur de la nouvelle Constitution qui entreprend la démocratisation du Japon
• Parution de la traduction en espagnol de Science et Santé
1948-49
• Blocus de Berlin
1949
• Reconnaissance de l’indépendance de l’Indonésie par les Pays-Bas
• En Suède, la loi sur la presse interdit toute forme de censure
• Fondation de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN)
• Abandon par le Danemark d’un siècle de neutralité et adhésion à l’OTAN