Quand nous étions petites, ma sœur et moi, nous avons rendu visite à nos cousins, dans un village de notre Iran natal. Une après-midi, ils nous ont emmenées voir comment on tissait les précieux tapis d'orient de cette région.
Je n'ai jamais oublié ce que j'ai vu ce jour-là. Au lieu d'artisans, nous avons trouvé de enfants du même âge que ma sœur et moi. Elles étaient assises, quatre par quatre, sur des bancs, serrées les unes contre les autres. On les voyait à peine dans l'obscurité des maisons de terre battue où elles travaillaient. Seul un mince filet de lumière passait à travers un trou dans le mur. Ces petites filles ne ressemblaient à aucun des enfants que nous connaissions. Et c'étaient elles les tisserands.
Elles travaillaient sur des couleurs éclatantes, mais ce qui les entourait n'avait rien d'éclatant. Certaines avaient les jambes grêles en raison des nombreuses heures passées assises devant le métier à tisser. Elles ne vivaient pas comme des enfants, et leur avenir était sombre.
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