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Article de couverture

La valeur de chaque enfant

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2002


Quand nous étions petites, ma sœur et moi, nous avons rendu visite à nos cousins, dans un village de notre Iran natal. Une après-midi, ils nous ont emmenées voir comment on tissait les précieux tapis d'orient de cette région.

Je n'ai jamais oublié ce que j'ai vu ce jour-là. Au lieu d'artisans, nous avons trouvé de enfants du même âge que ma sœur et moi. Elles étaient assises, quatre par quatre, sur des bancs, serrées les unes contre les autres. On les voyait à peine dans l'obscurité des maisons de terre battue où elles travaillaient. Seul un mince filet de lumière passait à travers un trou dans le mur. Ces petites filles ne ressemblaient à aucun des enfants que nous connaissions. Et c'étaient elles les tisserands.

Elles travaillaient sur des couleurs éclatantes, mais ce qui les entourait n'avait rien d'éclatant. Certaines avaient les jambes grêles en raison des nombreuses heures passées assises devant le métier à tisser. Elles ne vivaient pas comme des enfants, et leur avenir était sombre.

Les tapis persans les plus précieux ont, sur leur envers, les nœuds les plus délicats. Des doigts d'adultes sont incapables de nouer ces tout petits nœuds. Seules les mains expertes des enfants-ouvriers y parviennent. Ces tapis sont vendus à des prix fabuleux à des collectionneurs ou à de riches clients.

Les conditions de travail se sont-elles améliorées depuis pour ces enfants ? D'après l'antenne britannique de Save the Children, 120 millions d'enfants de moins de 15 ans, dans le monde, travaillent à plein temps aujourd'hui. En moyenne, le salaire des enfants qui sont payés constitue environ 20 à 25% du revenu familial. Et de 50 à 60 millions d'enfants entre l'âge de 5 et 11 ans travaillent dans un environnement dangereux comme les mines ou bien sont esclaves.

Nancy, par exemple, a 14 ans et vit en Inde. Elle est brodeuse depuis l'âge de 6 ans. Elle brode des motifs sur des tissus pour des rideaux ou des tentures. Un grand nombre de ces draperies sont vendues dans des magasins haut de gamme en Europe et en Amérique du Nord. Son salaire représente un quart du revenu familial. Elle travaille neuf heures par jour et doit aussi aider sa mère à la maison. Or, Nancy n'est pas trop à plaindre. Le soir, elle suit des cours d’aphalbétisation et de calcul. Ces cours sont organisés par Save the Children. Cette association a ouvert une classe destinée aux brodeuses du village de Nancy et aide les jeunes filles à acheter du matériel de couture pour elles-mêmes. A présent, elles peuvent vendre leurs propres créations, et leur travail s'en trouve donc mieux rémunéré. L’histoire de Nancy se termine mieux que celle de beaucoup d’autres.

J’ai eu le bonheur d’être élevée de manière différente en Iran. Sinon, j’aurais peut-être terminé comme enfant mariée, à l’instar de mes cousines. Ayant été épargnée, j’ai toujours eu le sentiment que je devais aux enfants du monde de faire davantage pour les aider. La meilleure façon de les aider que je connaisse, c’est la prière. L’expérience m’a montré que la prière est un outil puissant et efficace, un outil qui peut apporter des solutions partout.

Pour prier intelligemment, je commence par prendre d’une main la Bible et sa clef, Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, et de l’autre le journal. Très souvent, je prie en pensant à un sujet particulier ou à un problème dans le monde. Quand je me sens en paix, je sais que mes prières ont été efficaces. En tant que citoyens du monde, nous formons, où que nous soyons et où que nous habitions, une famille planétaire, une communauté d’amour.

Je prie pour les enfants du monde depuis des années. Je n’ai jamais su dans quelle mesure cela les aidait. Sauf un jour où j’ai été témoin des bienfaits de ces prières. J’ai eu ainsi la preuve qu’elles apportaient la guérison.

L’été dernier, en me rendant à mon bureau, j’ai ramassé un journal dans le métro. Un titre a attiré mon attention. Il parlait d’une enfant qui avait disparu lors de vacances en famille. Elle avait le même âge qu’une de mes filles. J’étais si émue que je n’ai rien pu faire d’autre que de prier toute la journée. J’ai demandé à Dieu de me montrer comment prier pour les enfants du monde entier, et pour celle-ci en particulier.

J’ai ouvert Science et Santé et je suis tombée sur ce passage: « L’Entendement est le Principe divin, l’Amour, et ne peut rien produire qui soit dissemblable à l’éternel PèreMère, Dieu. » (p. 335) Une façon de se représenter Dieu est de Le voir comme l’Entendement infini, la conscience divine, qui entend tout, qui sait tout et qui est partout. Nous n’avons donc pas besoin d’intermédiaires pour parler à Dieu. J’ai prié avec ferveur afin de mieux comprendre que, puisque l’Entendement communiquait avec les gens qui recherchaient l’enfant, ils seraient conduits vers elle.

Tout en priant, j’ai pris conscience, plus clairement que jamais, du fait que personne n’est exclu du plan de Dieu. Chaque enfant, chaque homme et chaque femme est l’enfant bien-aimé de Dieu. Il en résulte que la bonté est naturelle pour chaque enfant de Dieu. Nous pouvons donc avoir la certitude qu’aucune créature créée par Dieu n’est insignifiante, isolée ni séparée de la bonté qui est Dieu.

Dieu est notre refuge. Il protège tous Ses enfants. Et Dieu, le PèreMère, n’a pas de favoris. Il les aime tous de la même façon. Chaque existence est précieuse, chaque enfant a une place spéciale dans Son plan. Dieu est avec chacun de Ses enfants, à chaque instant. Les notions d’espace et d’âge ne veulent rien dire quand il s’agit de Dieu. Dieu est partout.

Tandis que je priais en m’appuyant sur ces idées, j’ai été heureuse d’apprendre que l’enfant avait été retrouvée ce soir-là et que tout allait bien.

Le même soir, nous avons reçu un appel téléphonique de Cuzco, au Pérou. L’une de nos filles était tombée très malade. Elle se rendait avec un groupe au Machupicchu. On avait dit à ma fille qu’elle souffrait d’une grave intoxication alimentaire, et qu’elle devait être hospitalisée immédiatement. On voulait la mettre sous perfusion, mais elle avait refusé d'être transportée à l'hôpital.

Elle était à l'hôtel. Avec sa soeur, elle a réussi à nous joindre par téléphone, mais il y avait beaucoup de friture sur la ligne. Elles voulaient toutes deux s'en remettre à la guérison spirituelle par la prière. C'était le seul traitement auquel elles avaient été habituées, pendant la majeure partie de leur enfance. Il s'était toujours avéré efficace, et elles étaient persuadées qu'il en irait de même dans cette situation. C'était la méthode qui leur plaisait le plus et qui leur paraissait la plus sûre.

Je me suis mise tout de suite à prier. J'avais tant prié pour les enfants du monde, ce jour-là, que j'étais en paix au sujet de ma fille. Je savais que ce que la Bible appelle la « source d'eau vive » était une source en elle qui ne pouvait pas être polluée. Elle était l'enfant bien-aimée de Dieu. Mes prières pour tous les enfants l'avaient incluse.

Le groupe d'étudiants avec lequel elles voyageaient ont poursuivi leur route. Ils l'ont laissée seule à l'hôtel. Pourtant, j'étais absolument certaine que son véritable Père-Mère Dieu prenait soin d'elle, et je n'avais pas peur.

Elle nous a rappelés le lendemain pour nous dire qu'elle était totalement guérie et qu'elle pouvait continuer son voyage comme prévu. Des gens ont offert de l'emmener avec eux en autocar pour rejoindre les autres. La randonnée vers le Machupicchu devait durer quatre jours. Quand elle est arrivée ce soirlà, tout le monde a été surpris et heureux de la voir.

Ne sous-estimez jamais l'importance de vos prières pour les enfants du monde ! C'est là la leçon essentielle que j'ai tirée de cette expérience: les prières pour le monde nous bénissent tous.

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