La guérison spirituelle, telle qu'elle est pratiquée par la Christian Science, se fonde sur la description de l'homme créé à la ressemblance, à l'image même, de Dieu, description qu'on trouve dans les Écritures (voir Gen. 1:26, 27). En raisonnant dans le contexte de cette Science, nous concluons que seul un homme parfait complet, en bonne santé, harmonieux, invulnérable peut provenir d'un Dieu parfait.
La guérison par la Christian Science s'appuie donc sur la prémisse suivante: il est possible de guérir la maladie en étant convaincu spirituellement, et de façon raisonnée, de la perfection de l'homme, perfection qui est normale et qui a sa source en Dieu. Guérir, c'est en réalité découvrir que notre identité réelle n'est ni fragile ni affaiblie, parce que Dieu, son origine, n'est ni fragile ni affaibli.
Les nombreuses guérisons relatées dans les Écritures revêtent une nouvelle signification lorsqu'elles sont vues comme des indications du pouvoir qu'a la pensée, quand elle est en harmonie avec Dieu, la seule Cause et le seul Créateur. Les œuvres de Jésus en constituent une excellente illustration.
Jésus dit clairement que quiconque croit en lui est capable d'accomplir les mêmes æuvres que lui. Il s'ensuit que ces œuvres seront obtenues en utilisant les mêmes moyens que lui.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, nous lisons: « La guérison physique par la Science Chrétienne résulte, aujourd'hui comme au temps de Jésus, de l'opération du Principe divin, devant laquelle le péché et la maladie perdent leur réalité dans la conscience humaine et disparaissent aussi naturellement et aussi nécessairement que les ténèbres font place à la lumiére et le péchè à la réforme. Aujourd'hui, comme autrefois, ces œuvres puissantes ne sont pas surnaturelles, mais suprêmement naturelles.» (p. xi)
Lorsque les maux « perdent leur réalité dans la conscience humaine, ils disparaissent parce qu'ils ne sont rien d'autre, en réalité, que des fausses croyances, même s'ils prennent la forme d'un état physique extérieur. Science et Santé présente un concept selon lequel nous voyons ce que nous croyons. En un sens, nous ne voyons pas plus loin que nos pensées. Donc, pour éliminer les maux, il faut détruire la croyance en leur existence, nous débarrasser d'un concept erroné de ce que nous sommes en cherchant à comprendre ce que nous sommes réellement: la ressemblance de Dieu. Lactivité de Dieu, la Vérité éternelle, dans la conscience remplace la fausse croyance. Cette rectification de la pensée se concrétise par une guérison du corps.
Quand Jésus marcha sur les eaux, calma la tempête et triompha d'autres situations dangereuses, il se servait de ce qu'il comprenait, inspiré par Dieu, à savoir que la matière n'est pas une législatrice, qu'elle n'est pas la substance ni le pouvoir véritables. Jésus agissait sur la base de sa connaissance de la Vérité, de la réalité spirituelle, au lieu de réagir devant ce qu'il voyait. Il voyait au-delà du rapport apparent entre la cause et l'effet que présentent les sens physiques. Et c'est fondamental dans la manière d'opérer de la Christian Science.
Lorsqu'on demanda à Mary Baker Eddy comment on guérit dans la Christian Science, elle répondit: « Ce n'est pas l'action d'un entendement sur un autre entendement, ni la transmission d'images humaines de la pensée à d'autres entendements; elle ne s'appuie pas sur ce qui, pour les sens personnels, est l'évidence la Science contredit cette évidence; cette guérison ne procède pas de la chair, mais de l'Esprit. C'est le Christ venu pour détruire le pouvoir de la chair; c'est la Vérité triomphant de l'erreur; la compréhension de ce qui précède permet à l'homme de s'élever au-dessus du témoignage des sens, de saisir les énergies éternelles de la Vérité et de détruire la discordance mortelle par l'harmonie immortelle les sublimes vérités de l'être. Ce n'est pas une certaine pensée mortelle transmise à la pensée de quelqu'un d'autre et provenant de l'entendement humain qui renferme tout mal en lui-même.» (Écrits divers, p. 96)
C'est la raison pour laquelle la guérison par la Christian Science est unique en son genre, qu'on ne peut la confondre avec la psychologie ou d'autres systèmes orientés vers la matière. Elle n'examine pas l'esprit humain, mais s'en écarte pour se tourner vers l'Entendement divin afin de trouver la cause fondamentale.
Dans Science et Santé, il est fait allusion à la « médecine mentale» et à la « guérison par l'entendement » et il est dit qu'elles sont aussi matérielles que les systèmes de médecine prédominants. « De telles théories n'ont aucun rapport avec la Science Chrétienne qui repose sur la conception de Dieu en tant que seule Vie, seule substance et seule intelligence, et qui exclut l'entendement humain comme facteur spirituel dans l'œuvre de la guérison. » (p. 185)
Un grand nombre de gens supposent que l'approche spirituelle et l'approche matérielle de la guérison sont plus efficaces ensemble. Pourtant, essayer de mélanger les moyens spirituels et matériels a pour effet d'affaiblir la confiance dans la toute-puissance et la toute-présence de Dieu.
Guérir, c'est découvrir que notre identité réelle n'est ni fragile ni affaiblie.
Cela peut se produire quand même un élément subtil de matérialité, la façon dont l'esprit humain aborde la guérison, est introduit dans la pratique de la guérison spirituelle. Par exemple, la tendance à associer un mal précis avec un trait de caractère particulier n'a pas sa place dans le raisonnement ou la guérison spirituellement scientifiques. Pas plus que le penchant à attribuer une cause précise à un mal en se basant sur un mot (ou des mots) associés à la difficulté. Si, par exemple, quelqu'un avait la peau irritée, cela ne voudrait pas nécessairement dire que cette personne est irritable. La guérison spirituelle n'est pas axée sur des associations de mots. Cette approche est trompeuse. Mettre la pensée en harmonie avec l'actualité de la Vérité comme étant la seule cause entraîne un change ment de la pensée qui passe du plan matériel au plan spirituel. Cela s'accompagne d'une transformation de l'expression extérieure de la pensée, d'un changement qui amène la santé et le bien-être.
Croire que souffrir d'une enflure veut forcément dire qu'on est « gonflé d'orgueil ou que des durillons indiquent qu'on entretient des pensées dures, n'est sans doute qu'une diversion qui écarte du chemin de la guérison véritable. La Christian Science n'enseigne pas la guérison mentale qui s'appuierait sur une base matérielle. Ce n'est pas non plus la pensée positive ni la répétition de formules toutes faites. Ce que Jésus nous montra, c'est la spiritualisation de la conscience qui révèle que la réalité spirituelle et harmonieuse, gouvernée par Dieu, est le fait présent. Ce qu'il nous montra, ce n'est pas la matière traitant la matière ni l'entendement humain traitant la matière; au contraire, c'est la domination sur la croyance en une cause et un effet matériels grâce à la compréhension de la totalité de l'Esprit, de la puissance de la Vérité.
Nous lisons dans Science et Santé: « Si Dieu ne guérit pas les malades, ils ne sont pas guéris, car aucune puissance inférieure n'égale la Toute- Puissance infinie; mais Dieu, la Vérité, la Vie, l'Amour, guérit incontestablement les malades par la prière des justes. » (p. 231) La prière honnête, fondée sur la toute-puissance infinie exclut toute fausse croyance en un pouvoir matériel et l'empêche de se développer, et la guérison découle de cette confiance en l'Esprit. C'est cela la Science de la guérison- Entendement.
Jésus-Christ dit: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » (Jean 8:32) A travers ses instructions, il nous dit que si nous croyons dans la réalité de l'inharmonie, nie, il faut que notre pensée change; il faut que nous sachions ce qui est vrai sur Dieu et Sa ressemblance, l'homme. Et cette vérité nous libère.
La théologie de Jésus constituait sa médecine, son remède; et elle s'est avérée capable de répondre aux besoins de ceux qui recherchaient de l'aide. Cette théologie peut se concrétiser par la guérison aujourd'hui. Ma grand-tante souffrit pendant de nombreuses années d'une tumeur abdominale très visible qui avait été diagnostiquée, et dont il était impossible de l'opérer. Après avoir eu recours à toutes les méthodes médicales possibles, elle finit par se tourner vers Dieu de tout son cœur, et grâce au traitement par la Christian Science, sa guérison fut complète et permanente.
Dans un petit ouvrage intitulé Rudiments de la Science divine, Mary Baker Eddy écrit: « La Science Chrétienne efface de l'entendement des malades la croyance erronée qu'ils vivent dans la matière ou à cause d'elle, ou qu'un prétendu organisme matériel régit la santé ou l'existence du genre humain; elle nous engage à nous reposer en Dieu, l'Amour divin, qui veille sur toutes les conditions nécessaires au bien-être de l'homme. » (p. 12)
A la fin du récit biblique où on voit Jésus guérir un jeune garçon qui avait souvent de graves attaques, une guérison obtenue sans l'emploi d'une thérapeutique matérielle, on lit: « Et tous furent frappés de la puissance magnifique de Dieu. » (Luc 9:43, version synodale) La « puissance magnifique » de Dieu est essentielle à toute guérison de la Science du Christ. On la démontre quand on comprend que le gouvernement de Dieu est ininterrompu et ininterrompable; que tout ce qui témoigne du contraire est absolument faux, absolument irréel et donc absolument impuissant.
La Science du Christ est établie sur une base purement spirituelle. Elle ne peut être altérée. C'est ce qui la rend unique et efficace.
