En décembre 1944, alors que l'Europe vacillait sous la dernière grande offensive allemande de la guerre, l'hiver le plus rigoureux qu'on ait jamais connu s'abattit sur le champ de bataille et paralysa presque complètement l'armée alliée. Le général George S. Patton, à la tête de la Troisième force armée des Ètats-Unis, ordonna une manœuvre inattendue.
Il commanda à l'aumônier principal d'écrire une prière afin que le temps change. D'après une version cinématographique des événements, l'aumônier se montra réticent car il avait des scrupules à se servir de la prière pour donner la possibilité de tuer, même si cela paraissait nécessaire. Mais Patton insista, l'aumônier obtempéra, le temps changea, la guerre continua.
Qu'en est-il de ces scrupules ? Y en a-t-il parmi nous qui les auraient partagés ? Ou les aurions-nous rejetés ? Après tout, les méchants ont été battus et les bons ont gagné. Et pourtant, qu'aurions-nous éprouvé si nous avions été la mère, l'épouse ou l'enfant de l'un de ces « méchants » morts sur le champ de bataille ? Qu'aurions-nous pensé de cette prière ? Se servir ainsi de la prière ne revenait-il pas à l'exploiter dans une intention qui n'avait jamais été celle de la prière ?
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