Un jour, à l’heure du déjeuner, notre fille aînée est entrée à la maison en trombe. Elle m’a regardée d’un air suppliant et s’est exclamée: « Mon équipe de volleyball va jouer en finale cette après-midi. Est-ce que tu pourrais prier pour qu’on gagne? »
« Je n’ai jamais appris à prier de cette façon », lui ai-je répondu.
« Pourquoi? Qu’est-ce que tu veux dire par là?, m’a-t-elle demandé. Je croyais que la prière pouvait m’aider à gagner le match.»
Je lui ai expliqué qu’il n’y a qu’un seul Dieu, un seul Principe divin, et chacun de nous est en réalité l’expression du Principe divin. Quand nous prions, nous devons toujours nous assurer que nous ne nous adressons qu’à un seul Dieu. Si nous priions pour que son équipe gagne, nous ne mettrions pas en pratique deux importantes exigences de la Bible auxquelles Mary Baker Eddy fait allusion dans cette question qu’elle pose dans Science et Santé: « Quelles sont les exigences de la Science de l’Ame? » Et elle y répond ainsi: « La première exigence de cette Science est: “Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi.” Ce moi est Esprit. [...] La seconde exigence lui est semblable: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” » (p. 467)
Nous devrions aborder chacune de nos activités, remplis du désir pur d’aimer simplement Dieu, qui est le bien, et toute l’humanité. Nous pouvons faire rayonner notre amour à travers tout ce que nous faisons. Cela deviendra beaucoup plus important à nos yeux que de gagner un match. Dès l’instant où nous excluons mentalement un groupe ou une personne, nous ne prions pas avec amour. Nous ne prions pas en conformité avec la première ou la deuxième exigence de la Science divine, mais simplement en accord avec nos propres souhaits.
Science et Santé nous dit aussi: « Il faudrait comprendre parfaitement que tous les hommes ont un seul Entendement, un seul Dieu et Père, une seule Vie, une seule Vérité et un seul Amour. L’humanité deviendra parfaite dans la mesure où ce fait sera manifeste, les guerres cesseront et la vraie fraternité des hommes sera établie. » (ibid.)
Nous sommes tous les enfants de Dieu. Les faits spirituels que nous reconnaissons comme vrais pour nous-mêmes, nous pouvons aussi les reconnaître comme vrais pour chacun. Cela donne à nos affirmations de la vérité davantage d’autorité quand nous prions. J’ai expliqué à ma fille qu’en priant pour son match, nous avions la possibilité de comprendre que chacun est en réalité le reflet de Dieu. En tant qu’enfant de Dieu, puisque Dieu est la Vérité, chacun exprime l’intégrité dans tous ses actes. Puisque Dieu est l’Entendement, chacun exprime l’intelligence et la vitalité. Et puisque Dieu est l’Amour, Ses enfants ne sont jamais limités ni gênés par la peur, mais tout le monde est libre, parce que l’Amour ne connaît pas la peur. Ces vérités, comprises, s’avèrent efficaces, elles nous comblent de bienfaits là où nous nous trouvons, en répondant à nos besoins.
Bien entendu, nous devrions toujours faire de notre mieux, et gagner un match n’a rien de répréhensible. Il est important, cependant, de n’avoir qu’un Dieu et d’aimer les autres comme nous-mêmes.
Son équipe a gagné la finale de volley-ball. Pourtant, gagner n’était pas ce qui a motivée notre fille. Elle avait pour seul mobile de louer Dieu, d’aimer Ses enfants et d’inclure chacun dans cet amour. Ce sont là les deux grandes exigences. Nous recevons tant de bienfaits quand nous les observons!
