Depuis plusieurs semaines j'avais une douleur sourde dans une épaule. Et je ne prêtais pas tellement attention à cette douleur parce qu'elle n'était pas très forte. Mais peu à peu, des mouvements ne m'étaient plus possibles. Je n'arrivais plus à mettre mon manteau facilement, etc. Si bien que j'ai commencé à prier, mais pas vraiment à fond, pas en niant vraiment cette douleur et en affirmant ma perfection d'enfant de Dieu. Et comme cela allait toujours en empirant, j'ai appelé une amie praticienne de la Christian Science. Dans la Christian Science, il y a des gens que l'on appelle des praticiens qui répondent à des demandes d'aide par la prière. Mais je ne m'inquiétais pas trop.
L'activité du Christ, le message divin, est toujours à l'œuvre.
Quelques jours plus tard, je me suis réveillée un dimanche matin avec une immense douleur. Et ce dimanche matin-là, je devais me rendre à mon église qui est à vingt minutes de voiture. Je ne me voyais vraiment pas conduire. Je devais jouer du piano. J'ai voulu répéter, et à ce moment-là je me suis accrochée aux touches, et ça m'était impossible de jouer une seule note. Et en plus je n'arrivais pas à m'habiller, je pleurais de douleur. La situation était telle que j'ai dû prendre position, enfin voir en face ce que je pensais profondément de cette situation. Est-ce que je l'acceptais ou pas ?
Alors j'ai appelé encore une fois cette amie et elle m'a dit: « Mais tu sais que le Christ agit en toi et fait tout ce qu'il y a à faire. » Cela m'a aidée en ce sens que cette activité du Christ est absolument toujours à l'œuvre et qu'elle est en même temps comme une lumière qui est là, présente, qui éclaire notre sentier. A tout moment elle est prête à nous montrer que nous sommes la perfection, que nous sommes des créatures merveilleuses à l'image de Dieu.
Et dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, un liver que les Scientistes Chrétiens étudient tous les jours, conjointement avec la Bible, il est donné une définition du Christ: « La manifestation divine de Dieu qui vient à la chair pour détruire l'erreur incarnée ». (p. 583) Donc, ce matin-là, c'était vraiment la manifestation de Dieu, et Dieu en tant qu'Amour, en tant qu'Esprit, qui venait détruire ce qui semblait être installé dans la matière, dans la chair, comme quelque chose faisant partie de moi-même. Tout ce qui est inharmonieux ne fait jamais partie de nous-mêmes. C'est comme si vous imaginiez une tache que j'aurais sur la peau. Elle ne fait pas partie de moi. Il suffit de la laver pour la faire disparaître. Et c'est pour cela que, ce matin-là, je savais que je n'avais pas du tout à renoncer à mes activités, qu'il était juste que je tienne mon poste. D'ailleurs je crois qu'il n'y avait personne pour me remplacer. Pas un moment, pas un instant je n'ai abandonné, je n'ai pensé que je pourrais être ailleurs qu'à mon poste, parce que c'était là que Dieu m'avait mise. Il ne m'avait pas placée dans la douleur ni dans l'incapacité d'exprimer la beauté, d'accompagner les chants. Vraiment je savais que c'était ma juste place. Ma place, ce n'était pas de souffrir à la maison.
Et à partir de ce moment-là, en quelques minutes, j'ai retrouvé l'usage de mes membres, j'ai pu rejouer du piano, j'ai pu m'habiller, partir en voiture, et tout s'est très bien passé à la réunion. En quelques jours, les quelques jours, les quelques douleurs qui restaient encore, les quelques mouvements qui étaient difficiles ont disparu, tout est rentré dans l'ordre. Et une chose qui chaque jour m'est chère, c'est de savoir que la prière n'est pas simplement une supplication à un Dieu qui veut ou ne veut pas guérir les gens pour des raisons personnelles que les hommes ne comprendraient pas, mais la prière, c'est vraiment comprendre que Dieu est toujours présent, que Dieu est omnipotent, qu'il a toujours tout pouvoir.
Courfaivre, Suisse
