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Aller bien plus loin que l'effet placebo

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1999


En octobre dernier, le New York Times, dans sa section sur les sciences, a fait paraître un article très bien documenté intitulé « Les placebos se révèlent si puissants que même les experts sont surpris ». L'auteur y décrit de nombreux cas où des patients ont été guéris après qu'on leur eut administré des placebos — c'est-à-dire de prétendus traitements ne comportant aucun médicament. L'un des docteurs interviewés a appelé les placebos des « mensonges qui guérissent ».

A son époque, Mary Baker Eddy avait examiné les aspects les plus connus de la science médicale d'alors — y compris l'homéopathie et les placebos qui connaissent actuellement un regain d'intérêt. Tandis qu'elle avançait, en laissant derrière elle ces méthodes, elle a constaté que sa prière et son étude de la Bible, de même que sa pratique de la guérison chrétienne, lui confirmaient ce dont elle était déjà sûre, à savoir que la nature réelle de l'homme est entièrement spirituelle. Cela l'a conduite à tirer des conclusions essentielles et définitives concernant la santé et la guérison, comme le montre l'article qui suit.

Récemment il est paru un certain nombre de rapports sur l'effet surprenant des placebos dans le traitement des maladies. Des tests ont prouvé que dans certains cas des comprimés ne contenant aucun produit médicinal ont eu autant d'effet sur les patients que ceux qui contenaient de tels produits. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy rappelle une expérience faite par un éminent chimiste de l’époque, Sir Humphry Davy. En effet, à sa grande surprise, il guérit « un cas de paralysie‚ simplement en introduisant un thermomètre dans la bouche du patient. Il fit cela uniquement pour connaître la température de son patient; mais celui-ci supposa que cette cérémonie était destinée à le guérir, et en conséquence il se rétablit » (p. 152). Réfléchissez à cela pendant un instant. Le patient était paralysé. Croire que le docteur était en train de lui administrer un traitement a entraîné sa guérison. C’est forcément sa croyance qui a changé son état, parce que le thermomètre, bien entendu, n’a rien fait.

La science médicale offrirait toute une gamme d’explications. Il se peut que le problème ait été psychosomatique, ou que le thermomètre ait déclenché une « attente de réaction ». Comme un article du New York Times l'expliquait il y a quelque temps: « La blouse blanche du docteur, la voix de l’infirmière, l’odeur du désinfectant ou la piqûre de l’aiguille ont acquis une signification en raison d’expériences précédentes, produisant l’attente d’un soulagement des symptômes. » (13 oct. 1998)

Le fait est qu’aujourd’hui, on tend à reconnaître toujours plus que les pensées ou les croyances du patient peuvent avoir un impact considérable sur sa guérison.

En outre, au cours de ses expériences dans le domaine de l’homéopathie, Mary Baker Eddy a mis en lumière un autre fait. Les pensées ou croyances du médecin ont aussi un impact sur le patient. Le patient en effet est souvent extrêmement sensible aux pensées du docteur – et réagit en conséquence.

Ces faits avaient frappé la découvreuse et fondatrice de la Christian Science d’une manière analogue à la « chute de la pomme » dans le cas de Newton. Ce que cela lui révéla la rendit particulièrement consciente de la nature mentale de la maladie, et des éléments mentaux qui entravent ou favorisent la guérison. De nos jours, quand les gens parlent du pouvoir de l'esprit sur la matière ou de la connexion esprit/matière, cela correspond, dans la plupart des cas, à des recherches relatives à un domaine qu’avait exploré Mary Baker Eddy dans les années 1850 et au début des années 1860. A notre époque, les recherches tendent à porter plutôt sur l’aspect corps/physiologie que sur ce qui a trait à l'esprit; or ce qui avait retenu l’attention de Mary Baker Eddy, c’était l’idée même que la maladie et ses effets étaient mentaux plutôt que physiques.

"La santé c’est la conscience absolue de l'harmonie, et de rien d’autre." Mary Baker Eddy

En 1866, elle eut une expérience qui changea totalement sa façon d'aborder la question. Dans un état grave à la suite d’une chute, entourée de ceux qui la croyaient à l'article de la mort, elle demanda sa Bible. Toute sa vie elle avait eu la conviction inébranlable que le fait central de la nature de Dieu était l’amour. Pour elle, l’Amour divin était obligatoirement présent et devait nécessairement être une aide dans sa détresse. Ce jour-là, alors qu’elle lisait le récit de guérisons accomplies par Jésus, sa conscience fut remplie de la puissance de Dieu d'une façon qui lui était inconnue jusque là.

Ce ne fut pas seulement un afflux d’inspiration, mais une prise de conscience de l’Entendement du Christ. Ce n’est pas simplement qu’elle ressentit l’amour de Dieu, si important que ce fût. La nature de Dieu et la perfection de Sa création devinrent la substance de sa pensée – si bien que la sensation de désarroi et de mort disparut de sa conscience. Elle se leva guérie.

L’apôtre nous demande d’avoir en nous l’entendement qui était en Jésus-Christ (voir Phil. 2:25, d’après la version King James). Cet Entendement n’est pas un entendement situé dans le cerveau qui serait conscient de Dieu ou en communion avec Dieu. Il constitue la conscience que Dieu confère et cette conscience est remplie de Ses idées. Ces idées ont la réalité et la puissance que Dieu leur donne. N'est-ce pas ce que Jésus voulait dire par ces paroles: « Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moimême; et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. » (Jean 14:10.)

L'Entendement divin n’a pas conscience de la maladie ou de quoi que ce soit de mauvais. L'Entendement divin est entièrement spirituel et bon, rempli de pensées de vie et de perfection, et il exprime cette même conscience dans l’homme. Quand nous acceptons pleinement cet Entendement, nous sommes conscients de l’activité et de la présence de la santé, et de la santé seulement. De la bonté, et de la bonté seulement, parce que Dieu est entièrement bon.

Mais ce n’est pas tout, dans Rudiments de la Science divine, Mary Baker Eddy décrit ce qu’implique la totalité du bien: « Cela entraîne la proposition suivante de la Science Chrétienne, savoir qu’il n’y a ni maladie, ni péché, ni mort dans l’Entendement divin. Ce qui semble être maladie, vice et mortalité est l’illusion des sens physiques. Ces illusions ne sont pas réelles, mais irréelles. La santé, c’est la conscience de l’irréalité de la douleur et de la maladie; ou plutôt, la conscience absolue de l’harmonie, et de rien d’autre. »

C’est là un élément essentiel de la guérison chrétienne. La suite de ce passage explique de quelle manière la guérison chrétienne diffère des efforts de guérison reposant sur les croyances de l’entendement mortel ou sur l’effet placebo: « En un instant vous pouvez vous éveiller d’un rêve nocturne; exactement de la même façon, vous pouvez vous éveiller du rêve de la maladie; mais la démonstration de la Science de la guérison-Entendement ne repose nullement sur la force de la croyance humaine. Cette démonstration est fondée sur une compréhension véritable de Dieu et de la Science divine, Science qui élimine toute croyance humaine et révèle, grâce à l’illumination de la compréhension spirituelle, la toute-puissance et la présence perpétuelle du bien, d’où émanent la santé, l’harmonie et la Vie éternelle. » (p. 11)

Il existe une différence fondamentale entre l’action de l’entendement humain et celle de l’Entendement divin. Avoir l’Entendement du Christ ne signifie pas ne plus penser à la maladie pendant quelque temps ou déclencher un mécanisme de guérison dans le corps, mais cela signifie être conscient de l’impossibi lité de la maladie dans l’univers de l’Entendement où nous avons « la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17:28). Quand Jésus guérit l’homme à la main sèche (voir Matth. 12:10-15), il suscita l’étonnement et même l’antagonisme. Il était difficile pour les gens d’accepter un événement qui allait bien plus loin que l’effet placebo. Cela incita les pharisiens à agir contre le Maître, mais provoqua aussi pour beacucoup une prise de conscience du pouvoir et de la volonté suprêmes de Dieu.

Les œuvres de Jésus ont révélé la puissance de l’Entendement qui guérit, ou ce que la Christian Science définit comme un Principe toujours agissant. Ce Principe opère à notre époque comme au temps de Jésus. Mary Baker Eddy, en tant que premier professeur de Christian Science, en a clairement donné la preuve par ses œuvres de guérison.

On lui demanda de se rendre auprès d’un garçon de Lynn, dans le Massachusetts, qui souffrait d'une maladie dégénérative du tibia; il recevait des injections de morphine toutes les deux heures pour calmer la douleur. Le docteur s'apprêtait à amputer la jambe malade le jour de la visite de Mary Baker Eddy. Celle-ci donna immédiatement un traitement au garçon et l’opération ne fut pas nécessaire. Elle écrivit dans une lettre: « Le lendemain de ma visite, il est sorti, il ne recevait plus de piqûres de morphine, et cet hiver-là il suivit des cours de danse. » Yvonne Caché von Fettweis et Robert Townsend Warneck, Mary Baker Eddy: Christian Healer, (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1998), p. 86. Ce principe toujours actif continue d’être démontré par ceux qui pratiquent la Christian Science aujourd’hui. Il demeure une source d’espoir et de guérison pour ceux à qui on a déclaré: « Nous avons fait tout ce que nous pouvions. »

Chercher à guérir avec des placebos signifie recourir à l’action de l’entendement humain et, fait-on souvent remarquer, cela n’affecte que certains types de cas. La guérison chrétienne se fonde sur l’Entendement divin, et elle s'applique à toutes les maladies et infirmités. Non seulement elle rend la santé au corps, mais, ce qui est encore plus important, elle nous fait prendre conscience de la présence du Christ, de la réalité spirituelle de Dieu qui est avec nous. Elle nous libère de la maladie et de l’influence de l’entendement humain.

Nous vivons à une époque où nous pouvons tous rechercher cette puissance curative de l’Entendement divin et la voir se manifester dans notre vie.

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