Ordonnée ministre du culte de l'Église méthodiste unie, a fait une rencontre spirituelle avec Science et Santé qui a entraîné de grands changements dans son existence et lui a inspiré le profond désir de faire connaître le message universel de ce livre au monde entier.
Mon histoire, c'est l'histoire d'un voyage entrepris il y a des décennies. Un voyage qui m'a amenée à m'intéresser à la Bible et aux ouvrages de théologie et à les étudier, puis j'ai été appelée à me mettre au service de l'Évangile — à partir de là, j'ai suivi des cours de théologie et suis devenue ministre du culte dans l'État du Texas. Ensuite, il y a cinq ans, une étape importante du voyage a consisté à rechercher la guérison physique à travers les pages de Science et Santé, posé sur une étagère depuis que j'avais douze ans — c'était un présent de mon professeur de musique, Mme Wana Miller, que j'aimais beaucoup.
Ce dont je ne me suis pas rendu compte à l'époque, mais que je commence tout juste à comprendre, c'est que Dieu me guidait au cours de ce voyage comme une « colonne de nuée » le jour et une « colonne de feu » la nuit. Une pincée de levain avait été jetée dans ma conscience quand j'étais jeune fille, et ce levain était à l'œuvre, souvent à mon insu — en m'incitant à rechercher la Vérité, en transformant ma pensée, en me guérissant — et finalement en m'amenant à devenir membre d'une Église destinée à faire connaître au monde la bonne nouvelle de ce levain qui donne la vie.
Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Le moyen par lequel on apprend à connaître l'immortalité et la vie n'est pas ecclésiastique mais chrétien, non humain mais divin, non physique mais métaphysique, non matériel mais scientifiquement spirituel. » (p. 98)
« Pas ecclésiastique mais chrétien », cela résume bien l'histoire de mon voyage.
Mais je crois que je vais un peu trop vite. Commençons par le commencement.
J'ai grandi dans une famille qui n'allait pas à l'église. Néanmoins, très jeune, j'ai été attirée par la religion et je me suis rendue dans un certain nombre d'églises situées dans la ville où nous habitions. Lorsque Mme Wana Miller a découvert ce que je faisais, elle m'a invitée, avec beaucoup d'amour, à l'accompagner dans son église. Et c'est ainsi que j'ai commencé à aller à l'école du dimanche de la Christian Science.
C'est là que le levain du Christ qui guérit m'a été présenté pour la première fois. Apparemment, j'ai appris beaucoup plus que je ne pensais au cours de cette période éducative, et en regardant en arrière, je me rends compte à quel point elle a continué à diriger et à modeler ma façon de penser. Il y a tout juste cinq ans, quand j'ai assisté à mon premier service dominical, à l'église filiale de Richardson, au Texas, et entendu la lecture de l'« exposé scientifique de l'être », je me suis exclamée intérieurement: « Je sais cela. C'était en moi pendant toutes ces années. »
Une fois de plus, je vais trop vite.
Je me suis jointe à l'Église méthodiste quand j'ai épousé un homme qui appartenait à une famille méthodiste depuis plusieurs générations. Je suis devenue très active au sein de l'Église, où j'ai enseigné à l'école du dimanche, fait partie du conseil d'administration et chanté dans le chœur. A un moment donné, j'ai éprouvé le désir profond de devenir ministre du culte. Et je me suis donc inscrite à l'université tout en assumant mes responsabilités d'épouse et de mère. Nous avions trois jeunes enfants.
Après avoir terminé mes études universitaires, je me suis inscrite dans une école de théologie. Ce levain m'entraînait vers une existence consacrée à l'étude de Dieu et de Sa parole, et j'aspirais à mieux comprendre Dieu et le rapport qu'il y a entre Dieu et le monde.
J'avais toujours été très intéressée par la prière, ce qui m'a amenée à dévorer des livres sur ce sujet, et, une fois que j'ai été ordonnée ministre du culte, j'ai donné des cours et dirigé des séminaires sur la prière au sein de l'Église méthodiste unie et ailleurs. Mon étude m'a fait connaître des personnes qui, tout au long de l'histoire, de la religion, pratiquaient la guérison, notamment Mary Baker Eddy. Il m'était tout simplement naturel d'organiser des services de guérison dans l'église où je servais, dans la région de Dallas.
J'aimais beaucoup l'Église méthodiste unie et je n'envisageais pas de changer de religion. C'est une église qui est née de la Réforme, née de la foi profonde d'un homme, John Wesley, et de la rébellion contre l'Église d'Angleterre qui avait commencé dans les années 1700. L'Église méthodiste était, et est encore, une Église tournée vers le monde, qui vit la Parole de Dieu en recherchant la justice pour tous, comme l'a fait Wesley en son temps.
Ainsi que je l'ai mentionné plus haut, un exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures avait pris place sur une étagère depuis que j'avais douze ans. Il y a cinq ans, je me suis mise à l'utiliser très sérieusement après un examen médical qui, même s'il n'était pas probant, annonçait un verdict effrayant selon lequel ma vie était menacée. Tandis que je préparais le diner, le lendemain des résultats du test, remplie de crainte à la pensée des conséquences possibles, une pensée très peu orthodoxe m'est venue à l'esprit avec force et clarté: « Appelle un praticien de la Christian Science. »
C'était une pensée inhabituelle ! J'ignorais ce que faisait un praticien et n'avais encore jamais pensé à en appeler un pour qu'il m'aide. Cependant, au cours des années, j'avais appris à m'en remettre aux pensées qui me venaient de cette façon-là. J'ai donc cherché le numéro de téléphone d'un praticien dans l'annuaire. Cette personne, avec beaucoup d'amour, m'a demandé d'épousseter mon exemplaire de Science et Santé et me mettre à l'étudier !
Bientôt, la peur a disparu, j'ai senti que j'étais guérie. Je suis retournée subir un autre examen médical. Les résultats n'ont montré aucune trace de la maladie ! Et mon étude commençait à répondre aux questions auxquelles l'école de théologie n'avait pas répondu.
Pendant des années, je m'étais battue avec le problème du mal tel qu'il est présenté dans le deuxième chapitre de la Genèse. Comment Dieu pouvait-Il, en quelque sorte, placer une assiette de biscuits sur la table et ensuite punir Ses enfants pour les avoir mangés ? Je ne ferais jamais ça à mes propres enfants ! Mary Baker Eddy a exprimé exactement ce que je ressens quand elle a écrit: « Il serait contraire à nos plus hautes idées de Dieu de Le supposer capable, d'abord d'ordonner la loi et la causation de manière à produire certains mauvais résultats, et ensuite de punir les impuissantes victimes de Sa volition pour avoir fait ce qu'elles ne pouvaient éviter de faire. » (Science et Santé, p. 230.) Vous ne pouvez pas imaginer la joie que j'ai éprouvée quand j'ai lu ces lignes. J'avais enfin trouvé ce que je cherchais !
Dans mon travail de ministre du culte, j'avais souvent l'occasion de parler des vérités que j'apprenais en lisant Science et Santé. Je citais librement le chapitre sur la prière, en avouant que j'avais lu de nombreux ouvrages sur le sujet, mais qu'aucun ne surpassait celui-là.
Pendant plusieurs années, j'ai étudié Science et Santé tout en demeurant un ministre du culte de l'Église méthodiste unie. Or, un jour, je suis arrivée à un carrefour. J'enseignais l'école du dimanche à une classe d'adultes et nous parlions de la miséricorde, ce qui entraînait des questions concernant la nécessité de se faire pardonner par Dieu. Il me fallait parler de la doctrine méthodiste du péché originel. Debout devant la classe, je me suis rendu compte qu'il ne m'était plus possible de prêcher ni d'enseigner cet article de foi — une doctrine que je m'étais engagée à soutenir quand j'avais été ordonnée ministre du culte.
J'ai alors dit au groupe: « J'ai un problème dont il faut que je vous parle. » Et je leur ai expliqué quel était mon dilemme. Après cette session, après avoir beaucoup prié, j'ai su qu'il était temps de quitter ma fonction au sein de mon église. Notre Leader écrit: « La théologie populaire adopte l'histoire de l'homme comme s'il avait bien commencé matériellement, mais comme s'il était immédiatement tombé dans le péché mental; tandis que la religion révélée proclame la Science de l'Entendement et ses formations comme conformes au premier chapitre de l'Ancien Testament où Dieu, l'Entendement, parla, et cela fut fait. » (Science et Santé, p. 557.)
J'aimerais mettre l'accent sur le fait que quitter le méthodisme était pour moi la chose juste à faire: c'est à cette conclusion que j'ai été amenée, par l'action du levain, au cours de mon voyage personnel. Néanmoins, il existe un nombre incalculable de personnes qui utilisent ce livere pour enrichir leur pensée et leur engagement religieux. L'une de mes filles demeure un membre très actif de l'Église méthodiste tout en étudiant Science et Santé et en s'abonnant au Christian Science Sentinel qu'elle lit régulièrement.
A présent, je vois beaucoup plus clairement combien nous avons en commun avec les autres croyants. Science et Santé n'a pas été écrit pour créer des membres d'église détenteurs d'une carte. Il a été rédigé pour porter au monde le message du pouvoir qu'a Dieu de guérir: au monde baptiste, méthodiste, juif, musulman, bouddhiste, etc.
Ce livre a précédé la religion de la Christian Science et il la précède dans le monde de la théologie aujourd'hui. Son message fondamental parle de liberté — par rapport à la peur, à la maladie et à la croyance effrayante du péché originel et de la prédestination. Ce livre offre la liberté au monde. D'un autre côté, le sectarisme, par définition, suggère des contraintes, des limites, la séparation, la différence.
Nous pouvons donc marcher la main dans la main avec nos frères et sœurs de toutes confessions pour apporter cet évangile de guérison et le livre qui l'explique à un monde affamé, en attente.
John Wesley, le fondateur du mouvement méthodiste, était déterminé à travailler avec les gens de toutes croyances pour porter la bonne nouvelle à tous les peuples. Il a dit quelque chose qui a encore beaucoup d'importance pour moi: « Si ton cœur est comme mon cœur, donne-moi la main. » Aujourd'hui, nous tendons la main et ouvrons notre cœur à tous « ceux qui, en toute honnêteté, cherchent la Vérité » (Science et Santé, p. xii), dans toutes les Églises. Et nous sommes heureux de le faire !
    