Vous êtes-vous déjà trouvé devant une telle quantité de devoirs que vous vous êtes dit que vous n'y arriverez pas ? C'est ce que j'ai pensé il y a plusieurs années, lorsque j'étais étudiante à l'école de chant du Mozarteum de Salzbourg, en Autriche. J'avais étudié l'allemand pendant un an pour me préparer à cette première expérience où j'allais être seule, loin des États-Unis.
Les deux premiers jours du cours d'été qui durait six semaines, les professeurs nous avaient demandé de chanter deux airs d'opéra. Cela allait déterminer notre niveau et la somme de travail qu'on nous demanderait d'accomplir. Apparemment, mon interprétation leur avait plu, car ils m'ont donné trois rôles dans trois scènes différentes à apprendre et à étudier, qui devaient être mises en scène et présentées à la fin des six semaines. « Formidable ! » me direzvous. C'est ce que je me suis dit d'abord. Or, les professeurs m'ont donné ce travail à faire le vendredi, à midi en me demandant de revenir le lundi matin, à dix heures, avec les trois scènes apprises par cœur ! Et ce n'étaient pas des petites scènes de deux pages !
J'en connaissais une, l'acte I de Hansel et Gretel, mais je l'avais apprise en anglais et à présent il me fallait mémoriser le texte allemand. Il y avait beaucoup de paroles, surtout pour quelqu'un qui n'avait qu'un an d'allemand à son actif. Pour ce qui est de la deuxième scène, que je n'avais jamais étudiée, il s'agissait de la difficile scène des cartes, de Carmen, à trois voix. Et enfin la troisième était tirée d'un opéra complexe de Richard Strauss, Arabella, dont je n'avais jamais entendu parler.
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