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Article de couverture

Éliminer la violence

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1999


Les chrétiens ont reçu l'ordre de chasser les démons, ou le mal. Cela inclut-il le mal appelé « violence » ? Il est certain que Jésus-Christ chassa ce mal lorsqu'il guérit un fou dangereux. (Voir Marc 5:1-20.)

En effet, Jésus nous a montré que dès l'instant où quelqu'un accepte et suit le Christ, la Vérité, les erreurs – ou les ténèbres – de sa pensée sont détruites. Cette personne est alors libérée. Ces croyances au mal n'existent plus pour elle et elle n'en ressent plus les effets. La destruction de tout mal et la disparition de la violence ne peuvent se faire que grâce à ces actes individuels consistant à croire au Christ, à l'accepter et à le vivre. Chaque démonstration du pouvoir divin ouvre la voie à d'autres démonstrations jusqu'à ce que la terre entière soit baignée de lumière.

Afin d'aider l'humanité à se libérer de la violence, nous commençons par veiller et prier pour que le Christ éclaire et gouverne notre pensée. Quand je me suis mise à prier pour voir l'action du Christ éliminer la violence, j'avais de la peine à aborder ce problème au début, car j'avais une telle horreur de la violence que j'avais tendance à ne pas vouloir y penser. Néanmoins, j'ai persévéré jusqu'à ce que je pense d'une manière chrétienne aux gens qui commettent des actes de violence. Par « manière chrétienne », je veux dire que j'ai cessé de m'attarder sur les méfaits commis pour chercher à la place une lueur de bonté ou d'amour chez ces personnes. Le christianisme nous encourage à discerner un signe de l'activité de Dieu, le bien, dans l'existence humaine.

Ce faisant, je me suis aperçue qu'un grand nombre de gens recourent à la violence pour réparer ce qu'ils considèrent être une terrible injustice, pour se protéger ou protéger d'autres personnes ou bien encore pour conserver des avantages acquis qu'ils ont l'impression de perdre. Leur motivation initiale peut être bonne parfois, mais elle est pervertie par ce que la Bible appelle l'influence de l'entendement charnel, qui incite à commettre des actes de violence dans le but d'obtenir des résultats louables. Bien que cela ne justifie pas les actions commises, cela permet de comprendre que ceux qui agissent ainsi se sont laissés induire en erreur. Le mal ne peut produire ni protéger le bien.

L'entendement mortel et charnel altérerait notre inclination naturelle à prendre conscience du bien et à lui faire confiance. L'entendement charnel s'oppose à Dieu, le bien, en murmurant des suggestions liées à la peur, à la luxure, à la colère, à la frustration, au sentiment de supériorité, à la justification et à l'opiniâtreté. Ces impulsions ont un pouvoir de séduction hypnotique et c'est la raison pour laquelle la Christian Science* appelle ce qui en est à l'origine « magnétisme animal ». Si nous ne résistons pas à ces pensées, elles nous détournent du bon chemin. Lorsque les mauvaises pensées sont poussées à l'extrême, elles sont violentes et conduisent à la violence.

D'après la physiologie et la psychologie, on trouve la source de la violence dans l'esprit humain, mais elles admettent à tort que l'intelligence matérielle et le mal soient des réalités qu'il est impossible d'éliminer totalement. La Christian Science reconnaît qu'il existe un rapport entre la mentalité matérielle et la violence, mais ne s'arrête pas là. Elle explique que le fondement du mal n'est pas tant dans l'entendement que dans la croyance en un entendement distinct, autrement dit la croyance en un entendement séparé de Dieu, l'Entendement divin. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Les bases du mal reposent sur la croyance qu'il existe quelque chose en dehors de Dieu. » ( Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 92.) Cette croyance selon laquelle il existe un pouvoir – un entendement, une qualité, une nature – en dehors de Dieu constitue l'entendement charnel, ou mal, qui est à l'origine de la violence.

Cette croyance est erronée. Nous lisons dans la Bible: « L'Éternel est Dieu, [...] il n'y en a point d'autre. » (Deut. 4:35.) En réalité, il n'existe aucun Entendement, aucune substance, aucun pouvoir ni aucune présence à l'exception de Dieu, le bien. Il n'existe pas d'entendement charnel et mortel. L'homme ne possède pas un entendement distinct qui connaît le mal. Puisqu'il est l'image et la ressemblance de Dieu, l'homme reflète l'Entendement divin, sa sagesse et son discernement. L'homme est spirituel, parfait et uniquement conscient du bien.

Un concept matériel de l'intelligence ne voit pas le bien ni n'admet que tout est spirituel, car il ne connaît pas Dieu. S'il n'y avait pas le Christ, il garderait les hommes prisonniers d'un cycle infini du mal. Le Christ, la manifestation de Dieu, ou Vérité, qui se révèle à la conscience humaine, libère l'humanité. A chaque instant, le Christ est présent, il travaille avec nous pour nous élever au-dessus de l'erreur, de la mortalité, du péché et de la maladie. La Vérité amène la pensée à abandonner ses fausses croyances et à constater que l'Entendement divin est le seul Entendement.

Tout en priant afin de voir l'action du Christ éliminer la violence, j'ai remporté une petite victoire personnelle. Quand j'ai compris que les mauvaises pensées conduisent à la violence, je ne priais plus pour résoudre seulement le problème de quelques-uns. C'était en fait le problème d'un grand nombre, moi y compris. Je n'avais commis aucun acte de violence, mais il m'était arrivé de me mettre en colère ou de perdre patience. Quelquefois, l'autojustification et la volonté personnelle prenaient le dessus. S'irriter intérieurement, ce n'est pas exprimer sa colère par la violence, loin s'en faut, mais une mauvaise pensée est la mère de l'acte violent. La violence est une pensée erronée qui peut devenir une obsession en excluant la bonté, l'amour, la sagesse, la pureté – qualités que Dieu donne, qui nous protègent et nous gouvernent.

Je me suis souvenue de la colère que je continuais de ressentir envers quelqu'un qui n'avait pas bien agi envers plusieurs personnes. Afin de détruire la base de la colère, j'ai prié pour comprendre que rien n'existe en dehors de Dieu, le bien, et de Sa manifestation; qu'il n'existe aucun pouvoir ni aucune présence en dehors du bien; qu'il n'existe pas de méchanceté, de personne méchante, de personne qui puisse blesser ou être blessée; seuls existent la bonté et l'Amour infinis et abondants, dont chacun est entouré et qui comblent chacun de bienfaits. Seules existent la sécurité et la joie, car rien n'existe en dehors du bien. Tandis que je priais, j'ai senti la colère fondre et se transformer en compassion. Toute rancune avait disparu et aujourd'hui j'ai d'excellentes relations avec cette personne.

Nous rendons hommage à Dieu, l'Esprit, en admettant que toute Vie, substance et intelligence Lui appartiennent à Lui seul et en niant qu'elles soient matérielles. Cette négation de la vie et de l'intelligence matérielles ne nous laisse pas sans soutien. Au contraire, elle indique en quoi consiste une fondation juste pour la pensée et l'action humaines. Paul écrivit: « Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ. » (I Cor. 3:11.)

A la fin du Sermon sur la montagne, Jésus affirma que celui qui entend ces paroles et les met en pratique construit sa maison sur le roc où elle ne s'effondrera pas. (Voir Matth. 7:24, 25.) Il nous enjoignit à bâtir uniquement sur les fondations de l'Esprit et de l'Amour. Que bâtissons-nous sur l'Esprit ? Qu'est-ce que bâtit Jésus ? Il construisit une existence qui témoigna de la toute-puissance et de la toute présence de Dieu; ou plutôt on pourrait dire qu'il mena une vie dont Dieu était le bâtisseur. Il accomplit des œuvres en rendant gloire à Dieu: il détruisit le péché, restaura la santé, rendit aux corps leur fonctionnement normal et vainquit la mort. Nous sommes ses disciples, par conséquent nous sommes censés faire de même.

Il est surprenant que la preuve du pouvoir et de la présence de Dieu qu'il donna n'ait pas été très bien accueillie. Lorsque Jésus guérit un homme qui était infirme depuis trente-huit ans, la résistance qu'il rencontra prit la forme de l'indignation et de l'attachement aux conventions humaines. Les juifs exprimèrent leur colère devant l'irrespect de la loi rabbinique qui interdisait qu'on travaille le jour du Sabbat. Jésus répondit à cette dénégation de la Vérité: « Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis. » (Jean 5:17.) Il voulait dire que tous ses actes étaient entièrement gouvernés par Dieu, qu'ils manifestaient la volonté divine afin qu'elle soit discernée par tous. La déclaration de Jésus faisait également ressortir la conception scientifique de l'homme, car il démontra que l'homme est l'expression de Dieu.

L'action du Christ, la Vérité, triomphe de la violence.

L'affirmation et la démonstration scientifiques de la Vérité rendent furieux l'entendement charnel. En raison de ce que Jésus dit et fit, les autorités juives cherchèrent à l'exécuter. Ils lui reprochaient de se faire « égal à Dieu » (Jean 5:18). Science et Santé déclare: « Une des accusations des juifs contre celui qui établit le christianisme sur le fondement de l'Esprit était qu'il se faisait "égal à Dieu" – lui qui enseignait ce que le Père lui inspirait et ne voulait reconnaître ni vie, ni intelligence, ni substance en dehors de Dieu. » ( Science et Santé, p. 133.)

Jésus était en sécurité, parce qu'il se fondait sur l'Esprit et ne reconnaissait ni substance, ni intelligence, ni vie en dehors de Dieu. Ces tentatives de lui nuire échouèrent. Plus tard, lorsqu'il se soumit au crucifiement, Jésus obéit à Dieu qui l'appelait à une démonstration plus élevée de la Vie. Les mortels crurent, à tort, qu'ils parviendraient à se débarrasser du Christ, la Vérité, en tuant Jésus. Jésus prouva, avec sa résurrection, que le Christ triomphe de la violence et de la mort.

Quand nous nous appuyons sur la vérité qui affirme que Dieu, l'Esprit, est Tout et qu'il n'existe rien d'autre en dehors de Lui, la base du mal est éliminée de notre pensée. Lorsque nous fondons notre existence sur le Christ, nous construisons sur la fondation de l'Esprit. Et cet acte de construire n'exclut personne, il a pour origine l'Amour universel et comble immanquablement notre prochain de bienfaits. Les fruits de l'Esprit sont la santé, la bonté, l'harmonie et la paix. A travers le Christ, la Vérité, nous chassons l'obscurité, l'erreur et le péché de notre vie et nous prouvons, dans une certaine mesure, que le Christ met fin à la violence.

Même si la démonstration individuelle du Christ semble bien petite face à la violence qui règne dans le monde, c'est justement grâce à ces petites victoires que la lumière de la Vérité transforme la pensée humaine. Nous ne nous arrêtons pas à un triomphe, mais nous allons de victoire en victoire, jusqu'à ce que nous surmontions toutes croyances mortelles et que nous fondions notre façon de penser et notre vie sur le Christ, la Vérité. Chaque victoire est une lumière qui s'allume dans notre monde, qui indique le chemin vers une victoire complète sur la violence.

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