Savez-vous que chaque fois que vous exprimez l'amour pur – même un tout petit peu – vous révélez l'existence de Dieu, l'Amour divin, et ce que vous reflétez de Sa nature ? Pourquoi ? Parce que « Dieu est amour » (I Jean 4:16).
En fait, c'est exactement comme prouver l'existence de la musique chaque fois que vous fredonnez ne serait-ce qu'un air tout simple. Même si ce petit air est tout ce que vous savez, vous le fredonnerez avec joie. Cependant il se peut que vous ayez envie d'apprendre une mélodie plus complexe.
Il en est de la musique, comme il en est de votre spiritualité. Jésus-Christ nous a donné l'exemple. Il nous a appris à vivre l'amour dans notre vie. Sa vie sans taches nous apprend qu'à la base d'une vie d'amour et de ses effets guérisseurs se trouve une Science. Il a même énoncé pour nous les deux commandements sur lesquels repose la Science du Christ: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C'est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Matth. 22:37-40) Ces commandements pris ensemble énoncent la loi de l'Amour qui est scientifiquement démontrable.
Mary Baker Eddy, l'auteur de Science et Santé avec la Clef des Écritures, a appelé cette loi la Science du Christ, ou Christian Science. Certes, ces deux mots Science et Christ n'ont pas été souvent utilisés ensemble parce qu'ils paraissent avoir des connotations plutôt différentes. Et pourtant, comme beaucoup de personnes s'en rendent compte, ils comprennent les idées les plus puissantes. Parlant de la Science qui est liée au pur amour du christianisme, Mary Baker Eddy a écrit: « Il a été dit, et avec raison, que le christianisme est forcément la Science et que la Science est forcément le christianisme; s'il en était autrement, l'un ou l'autre serait faux et inutile; mais ni l'un ni l'autre ne sont inutiles ni faux, et ils sont une seule et même chose dans la démonstration. Cela prouve que l'un est identique à l'autre. » (Science et Santé, p. 135)
Pour comprendre cette Science, il nous faut considérer de plus près le Principe qui la régit, l'Amour divin. Nous avons tous fait l'expérience de la nature constructive, créatrice et chaleureuse de l'amour. Si Beethoven n'avait pas aimé la musique, et n'avait pas éprouvé le besoin de communiquer son inspiration à l'humanité, nous ne disposerions pas de son œuvre grandiose. On pourrait dire la même chose des théories de physique d'Einstein, de l'art de Monet ou des chorégraphies de Balanchine. Le pouvoir de l'amour se retrouve dans toutes les entreprises de valeur. Par contraste, le manque d'amour est destructeur; il démolit au lieu de construire. Parmi les ravages produits par le manque d'amour on trouve l'alcoolisme, les suicides, les mauvais traitements, les luttes entre gangs, les guerres.
L'Amour divin est le Principe que nous appelons Dieu. En d'autres termes, l'Amour divin est le Dieu à adorer. En tant que tel, il est existant en soi, dispensateur de vie, vivifiant, infini, la loi de la Vie. Parce que l'Amour est Principe, il est constant, intact, tout-puissant, toujours présent. Nous pouvons y avoir recours et l'exprimer librement, quelles que soient les circonstances. Il n'y a rien aucune situation, aucun problème qui soit trop grand pour l'Amour ou qui lui soit inaccessible.
Nous avons un rôle à jouer cependant. Demeurant dans la vérité, nous ne pouvons jamais être séparés de Dieu; c'est à nous de démontrer cela dans la vie de tous les jours. Nous ne donnons la preuve de notre unité avec Dieu que dans la mesure où nous L'exprimons en tant qu'Amour dans la mesure où nous vivons l'amour dans nos pensées et nos actes, à chaque instant, quels que soient les obstacles. On pourrait dire que vivre la Science du Christ, c'est vivre l'Amour. Quand nous soumettons toute circonstance où nous nous trouvons à l'action du Principe divin, l'Amour, nous sentons le pouvoir de Dieu à l'œuvre, corrigeant ce qui a besoin d'être corrigé, guérissant ce qui a besoin d'être guéri.
Toutefois, comme en musique et en mathématiques, il faut approcher le problème de la bonne façon. Si nous fixons les regards sur les limites ou les défauts, les nôtres ou ceux d'autrui, cela nous entrave dans l'application du Principe divin qui corrige le problème. Si nous nous posons des questions sur la façon d'interpréter un morceau de Mozart, par exemple, et regardons seulement les fautes que nous avons faites en le jouant, cela ne nous aidera guère à en améliorer l'interprétration. Ce qu'il faut faire, c'est arrêter d'examiner le problème et chercher à gagner une compréhension plus profonde, plus riche du principe de la musique et nous exercer sur la base de ce que nous avons ainsi appris, jusqu'à ce que l'interprétation de ce morceau devienne une seconde nature. Nous nous en remettrons alors à la nouvelle interprétation, en nous laissant guider avec confiance par notre intuition.
Il en va de même pour les mathématiques. Dans son Message à L'Église Mère de 1901, Mary Baker Eddy explique ce point de façon succinte: « En mathématiques, quatre fois trois font douze, et trois fois quatre font douze. S'écarter des règles des mathématiques détruit la preuve qu'apportent les mathématiques; de même, s'écarter du Principe et de la règle de la Science divine détruit la capacité de démontrer l'Amour comme le Christ, en guérissant les malades; et de la sorte, la possibilité que présente cette Science d'être scientifiquement démontrée vous échappe. » (p. 4)
Tout ce qui se présente comme ayant besoin d'être corrigé, que ce soit un problème de santé, de relations, de situation financière, d'emploi, de vieillissement – littéralement tout problème – est susceptible d'être soumis à cette démonstration. Le Principe appelé Amour, Vie et Vérité est toujours présent, prêt à être compris et appliqué. Ce qui est nécessaire, c'est de cesser de penser aux problèmes qui nous tourmentent et de chercher à mieux saisir l'essence et le caractère de Dieu. Il est alors naturel d'appliquer cette nouvelle compréhension spirituelle, source d'harmonie, dans notre vie quotidienne. Science et Santé explique comment mettre en application, ou vivre, cette Science: « Quiconque veut démontrer la guérison en Science Chrétienne doit en observer strictement les règles, tenir compte de chacun de ses énoncés, et progresser en partant des rudiments établis. Cette tâche n'a rien de difficile ou de pénible lorsque le chemin est indiqué... » (p. 462)
Tandis que nous vivons la Science du Christ en comprenant et en aimant la bonté de Dieu, nous devenons davantage maîtres des circonstances de notre vie. En bref, nous vivons pour aimer et guérir.
