Ayant été élevée dans un foyer où on considérait que l'hospitalité était une grande vertu, j'aime beaucoup les nombreuses vérités qu'on trouve dans la Bible telles que « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être » (Actes 17:28) et l'idée que le foyer est dans la conscience. On m'a raconté, dans mon enfance, tant de paraboles spirituelles semblables à celles de la Bible où il est question de la récompense attendant ceux qui offrent refuge et abri aux étrangers. J'apprécie particulièrement les paroles du cantique de l'Hymnaire de la Science Chrétienne qui commence ainsi: « Ciel et foyer, pèlerin sur la terre / Sont dans ton cœur... » (n° 278)
Je suis arrivée aux États-Unis il y a vingt-huit ans, en laissant derrière moi tout ce qu'une femme mariée dans mon pays était censée considérer comme son identité. Je m'efforçais de manifester de différentes façons les qualités associées au foyer: offrant un toit à quelqu'un qui en avait besoin, partageant des repas avec des amis ou autres personnes isolées, passant les week-ends avec des familles. Tout cela m'aidait à ne pas me sentir trop seule. Toutefois le désir latent d'avoir la compagnie d'un mari et de mes enfants ne me quittait pas.
La joie d'achever mon doctorat, de commencer une carrière dans l'enseignement et de reprendre la vie de famille avec mes enfants adolescents qui étaient venus me rejoindre, n'a pas duré longtemps. Un mal de dos m'a immobilisée. Pendant un an, de fortes doses de médicaments, puis une opération n'ont pas apporté de guérison. Clouée au lit, ayant perdu mon emploi, je priais avec ferveur pour trouver une solution à mes problèmes. J'avais la ferme conviction que Dieu est tout-puissant et toujours présent. La réponse à mes prières s'est concrétisée par la venue d'une de mes sœurs habitant à New Dehli et à qui l'on avait fait connaître la Christian Science. Nous avons passé pratiquement tout le temps de son séjour à étudier la Leçon biblique du Livret trimestriel de la Christian Science. Elle ne cessait de m'assurer que Dieu a le pouvoir de guérir. Avant de partir elle m'a vivement engagée à me rendre chez un praticien.
Ma première visite au praticien reste gravée dans ma mémoire. Quand je suis entrée, m'appuyant sur mes béquilles, il a éteint la lumière puis l'a rallumée pour illustrer le fait que Dieu est Lumière, Tout-en-tout, et que dans cette Lumière il n'y a pas de ténèbres. Pendant toute notre entrevue qui a duré une heure, nous avons parlé du fait que je demeurais dans l'omniprésence, la bonté, l'intelligence et la puissance de Dieu. Émerveillée par la révélation de la splendeur et la majesté de la gloire divine, dont j'étais le reflet, je suis sortie me sentant « tout resplendissante » comme « la fille du roi » (voir Ps. 45:14). Deux minutes plus tard, quand je suis revenue chercher les béquilles que j'avais oubliées, le praticien, avec un grand sourire, m'a assuré que je n'avais plus besoin d'un appui matériel, parce que j'étais soutenue par l'Amour omnipotent de Dieu. J'étais guérie ! J'ai repris mon travail six mois plus tard, au début de l'année scolaire, au grand étonnement de ma famille et de mes amis.
J'ai appris que je devais voir chaque enfant comme l'enfant bien-aimé de Dieu.
La période d'attente jusqu'à la rentrée des classes a été une occasion de croissance et de régénération spirituelles. Pendant cette période je me suis cassé une cheville, et j'ai eu les chevilles enflées. Les jours, les semaines passaient et il n'y avait pas d'amélioration. Je suis néanmoins allée travailler tous les jours et je m'accrochais mentalement à toute vérité spirituelle me donnant l'assurance de la présence de Dieu et de Son pouvoir de guérison. La prière et le traitement d'un praticien ont permis de découvrir des défauts qui semblaient ne pas céder: des croyances bien ancrées comme celles de l'autorité parentale traditionnelle avec la conformité à la discipline qu'elle entraîne; l'anxiété liée à l'amour maternel; la tendance à couver mes enfants; le fardeau des fausses responsabilités et le sentiment de ne pas être à la hauteur dans mon rôle de mère qui élève seule ses enfants. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy on lit ceci: « L'inflammation est la crainte, un état de surexcitation des mortels qui n'est pas normal. » (p. 414) J'ai appris que quelque discordante que soit la situation, je devais voir chaque enfant comme l'enfant bien-aimé de Dieu.
Un jour, alors que nous rentrions gaiement à la maison après un spectacle, une autre de mes sœurs qui était en visite s'est exclamée: « Tu es guérie ! Tu as marché pendant plus d'un kilomètre d'un aussi bon pas qu'auparavant ! »
Je ne saurais assez exprimer ma joie et ma gratitude pour ces démonstrations. Mary Baker Eddy nous a certes tous comblés de bienfaits avec sa découverte des lois de l'Amour divin qui guérissent et de la possibilité de les démontrer dans le laboratoire de notre vie.
New York (New York), U.S.A.
