Jésus-Christ prouva qu'il est possible de démontrer dès maintenant le pouvoir qu'a Dieu de guérir. Il mettait à profit chaque moment, en confirmant ainsi, à travers ses œuvres, que le pouvoir qui le soutenait était infiniment plus grand que la difficulté qu'il avait devant les yeux. Il prouva que nous n'avons rien à craindre de la matière, quel que soit son état.
Ses enseignements et ses guérisons sons nous permettent de constater que nous n'avons pas à nous préoccuper de ce qui, selon nous, est arrivé à la matière ou de ce qui va lui arriver. Le Maître montra que la matière n'est rien de plus qu'une manifestation de la pensée mortelle. Il n'admettait pas que la matière le constitue. A travers sa résurrection et son ascension, il confirma que son identité réelle, ou Christ, n'avait jamais vraiment demeuré dans la matière et par conséquent n'avait jamais été sujette à la destruction dans la matière. Il démontra que l'être véritable de l'homme est totalement spirituel et a toujours existé dans l'Entendement divin, coexistant avec Dieu.
Jésus vivait dans le moment présent, en attestant par ses guérisons que le bien est la réalité maintenant même, que la pensée mortelle, manifestée sous forme de péché, de maladie et de mort, n'a jamais existé dans l'Entendement divin et n'a donc jamais eu d'entité ni de pouvoir. Il ne permit jamais à la pensée mortelle d'avoir le dessus, car il savait que Dieu, l'Amour, était son Père toujours présent. Dans son livre, Unité du bien, Mary Baker Eddy écrit: « Jésus dit: "Moi et le Père nous sommes un." Il n'enseigna nullement que le moi existe dans la matière. Dans son identité il n'est point de mal. L'individualité et la Vie n'étaient réelles à ses yeux qu'en tant que spirituelles et bonnes, non en tant que matérielles ou mauvaises. » (p. 46)
Il y a de nombreuses années, une femme découvrit l'importance d'affirmer fermement la vérité à l'instant même où elle devait faire face à une difficulté physique. Elle apprit aussi que la matière n'est réellement rien de plus que la pensée mortelle.
Prendre position mentalement avec fermeté conduit à la guérison.
Elle priait depuis un an dans l'espoir de guérir. Un soir, alors que sa famille était partie en voyage, elle décida de passer quelque temps à étudier la Bible et Science et Santé de Mary Baker Eddy afin d'apaiser sa pensée et de mieux comprendre la nature de Dieu et de l'homme. Bientôt, elle était si profondément plongée dans son étude qu'elle se sentit remplie d'inspiration. Elle pensa se retirer dans sa chambre lorsque soudain une démangeaison sous le bras l'arrêta. Elle y découvrit une grosseur assez importante. Pendant un instant, elle fut paralysée par la peur et sans réfléchir alla regarder dans un miroir. Ce faisant, elle se dit: « Je n'ai toujours pas réglé l'autre problème, alors vais-je devoir supporter celui-là aussi ou bien vais-je y faire face maintenant même ? » Elle prit la décision de ne pas se laisser hypnotiser.
Elle reprit son étude de la Bible et de Science et Santé, et des pensées de guérison lui sont venues, lui montrant qu'il ne s'agissait pas vraiment d'un état physique, même si cette grosseur paraissait bien palpable. Elle comprit que la grosseur n'était pas quelque chose de réel, mais une suggestion qui se présentait à sa pensée en tentant de lui faire croire à sa réalité. Elle déclara qu'elle était l'enfant de Dieu et qu'elle était donc spirituelle, qu'elle était « cachée avec Christ en Dieu » et que la suggestion mentale agressive de la maladie n'avait pas le pouvoir de lui faire du mal. Elle vit que puisque tout cela était mental, il lui fallait y faire face maintenant même, dans sa conscience. Elle se souvient avoir dit à haute voix aux pensées négatives qui cherchaient à envahir sa pensée: « Vous ne pouvez pas me forcer à éprouver quelque chose. Vous ne pouvez pas me forcer à le voir. Vous ne pouvez même pas me forcer à y penser. » Elle répéta ces phrases à plusieurs reprises et se rendit compte qu'elle argumentait avec véhémence contre les pensées agressives. Cette femme si douce montra même le poing comme pour défier le mal. Elle continuait à répéter les mêmes mots et d'autres vérités qui lui venaient à l'esprit jusqu'à ce que la résistance de la pensée mortelle finisse par s'affaiblir.
Mon amie s'arrêta et se détendit pendant quelques instants, mais les pensées négatives l'assaillirent de nouveau. Aucunement ébranlée, elle répéta les mêmes paroles jusqu'à ce que les pensées disparaissent. Or elle avait l'impression qu'on lui avait jeté une couverture sur le corps. Elle était submergée par la peur. Elle refusa fermement de laisser la peur envahir sa conscience. Une fois encore, elle dut prendre position en disant: Tu ne peux pas m'effrayer. Je refuse d'avoir peur de toi, car tu n'es qu'une suggestion. » Elle savait que Dieu, le seul Entendement, l'Entendement qu'elle reflétait en tant que ressemblance de Dieu, n'avait pas peur; par conséquent elle ne pouvait pas avoir peur. A un moment donné, elle se mit à répondre à haute voix à chaque suggestion: « Non ! Non ! Non ! » Plus elle faisait cela, plus elle se rendait compte à quel point ce combat était véritablement mental, et qu'il lui était possible de traiter le problème à ce niveau.
Elle mena la lutte jusqu'à ce qu'elle se sente en paix et que les suggestions cessent de la hanter. Elle alla se coucher et s'endormit immédiatement. Quand elle se réveilla, elle se sentait bien et ce n'est que lorsqu'elle descendit et vit ses livres sur le sofa qu'elle repensa à l'incident de la nuit précédente. Toute la journée, elle éprouva le merveilleux sentiment que Dieu l'aimait et était tout près d'elle. Elle s'aperçut que la grosseur sous son bras avait disparu. En outre, l'autre difficulté au sujet de laquelle elle priait depuis un an, s'évanouit bientôt. Elle fut complètement guérie.
Ces deux guérisons sont restées des jalons au long des années, surtout parce qu'elle a acquis une plus grande compréhension de l'amour que Dieu lui porte.
Il est intéressant de notre que lorsqu'elle est descendue ce matin-là, le lendemain de sa lutte, elle s'est souvenue de l'incident seulement quand elle a vu ses livres sur le sofa. La situations était devenue si irréelle à ses yeux qu'elle lui était totalement sortie de l'esprit.
Nous pouvons être parfois si absorbés par notre désir de nous en remettre à Dieu, la Vie, que nous n'avons pas le temps de méditer sur la haine, la mort ou toute autre forme de mal. Nous sommes capables de nous élever au-dessus de ces pensées mortelles jusqu'à ce que nous ayons acquis la ferme certitude que Dieu veille sur notre existence.
A chaque instant, nous avons la possibilité de discerner le néant de ce que les sens matériels affirment faussement au sujet de l'homme et la réalité de ce que nous dit notre sens spirituel, qui nous vient de Dieu. Nous pouvons apprendre à laisser les faits spirituels de notre être remplir notre conscience afin qu'en ce moment précis nous reconnaissions clairement la réalité du bien, de la santé et de l'harmonie. Nous sommes tels que Dieu nous a créés, c'est-à-dire Sa ressemblance spirituelle et parfaite. De même que la lumière perce les ténèbres, la bonté infinie de Dieu disperse tout ce qui voudrait s'y opposer.
Dans l'exemple de la femme qui a été guérie, nous constatons qu'elle n'a pas qu à faire venir la santé; en rejetant les arguments du mal, elle a vu que la santé était déjà là. Donc, la guérison par des moyens spirituels consiste en réalité à prendre conscience de ce qui est déjà vrai de Dieu et de l'homme et à savoir que rien de ce qui est dissemblable à Dieu n'est vrai. Science et Santé donne les instructions suivantes: « Comprenez la présence de la santé et le fait que l'être est harmonieux jusqu'à ce que le corps soit conforme à l'état normal de santé et d'harmonie. » (p. 412) Notre fidélité envers la vérité de la création mène à la guérison et nous permet de mettre à profit chaque moment présent.
